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Remaniement ministériel : pour Auguste Denise, l’histoire se répète
Publié le mardi 21 juillet 2015  |  L`Observateur Paalga
Cinq
© aOuaga.com par A.O
Cinq ministres se sont prêtés aux questions des journalistes le 27 mai 2015 à Ouagadougou dans le cadre de l`émission mensuelle Face à la presse. Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




Quelle indicible guigne poursuit donc Auguste Denise Barry ? Entre autres solutions pour dénouer la grave crise consécutive à la présumée tentative de complot qu’aurait ourdie le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) contre le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando a choisi de se passer des services de celui qui était à la tête d’un superministère regroupant l’Administration territoriale, la Décentralisation et la Sécurité. Un département du reste désossé à la faveur du réaménagement intervenu dimanche, le président récupérant la Sécurité tandis que Youssouf Ouattara en hérite du premier pan.

Exit donc le ci-devant premier flic du Burkina, sacrifié sur l’autel d’une transition qui n’en finissait pas de tanguer sous les coups de boutoir d’une soldatesque que les forces vives de la nation avait intégrée dans les instances postinsurrection pour mieux les sécuriser mais qui se sera très vite révélée le principal fauteur de troubles.

Faute de faire tomber la tête du chef du gouvernement pour ne pas provoquer de séisme politique dont les répliques pourraient être désastreuses à moins de trois mois des élections, on a choisi de sauter le fusible Barry pour protéger le reste de la mécanique. C’est l’histoire du dos du cheval qui se gangrène et on en vient à charcuter l’âne.

Et voici Barry, colonel de son état, renvoyé à ses chères études politiques. De nouveau. Car pour lui, l’histoire a la fâcheuse tendance à repasser les plats ces dernières années : il vous souvient en effet que, déjà, en 2011, il a été débarqué du gouvernement qu’il venait d’intégrer il y avait à peine deux mois comme ministre de la Sécurité. Victime collatérale de la crise sociopolitique née de la mort à Koudougou de l’élève Justin Zongo.

On peut imaginer la frustration bien humaine qui fut alors la sienne et l’espèce de revanche qu’il a pu savourer à juste titre quand, après les « quatre glorieuse » de fin octobre 2014, il est revenu aux affaires, dans le même maroquin. Et neuf mois après, encore patratas. Les bouches fendues au mauvais endroit disent qu’au moins il aura battu son propre record de longévité ministérielle mais l’amertume doit être la même.

Pourquoi d’ailleurs lui et lui seul alors qu’à ce qu’on dit, la hiérarchie militaire réclamait la démission de tous les militaires ? Pourquoi pas les colonels Aboubacar Bâ (Mines et Energie) ou David Kabré (Sports et Loisirs) ? Est-ce parce que « le mouton du sacrifice » au lendemain du ramadan était le plus proche du PM ?

A moins que, porté par son enthousiasme et l’aura dont il semblait crédité auprès des masses populaires et des organisations de la société civile, celui qu’on présentait comme le stratège ou encore le cerveau de Zida ait pu être grisé et commettre quelque imprudence ou maladresse ; au sujet par exemple des fournées d’arrestations des anciens dignitaires ou dans la gestion de la récente affaire de vrai faux complot comme on l’entend .

En réalité, une chose est de quitter l’équipe gouvernementale, une autre est de disparaître de la galaxie Zida, et il n’est pas interdit de penser que d’une manière ou d’une autre, le sacrifié pourrait toujours graviter autour de lui, fût-ce dans l’ombre et à titre officieux.

Sauf si le locataire de la primature, qui n’avait déjà pas été très inspiré en se payant la tête de ses contempteurs à son retour d’Abidjan, veut continuer de faire dans la provocation en recyclant son ministre déflaté comme conseiller spécial.

Mais on peut raisonnablement douter que, fragilisé tel qu’il peut l’être par cette épreuve de force dont il est sorti amputé de la Défense, ce qui peut être perçu comme une forme de désaveu, il se risque dans une telle aventure.

Ce qui importe d’ailleurs à présent, c’est que l’organisation des scrutins à venir n’ait pas à pâtir du limogeage de celui qui en était l’une des pièces maîtresses.

Ousséni ILBOUDO
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