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© Présidence par Léonard Bazié
Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, lors de son discours à la nation le 10 juillet 2015 sur la situation nationale |
Le président du Faso, Michel Kafando, est arrivé ce lundi 20 juillet 2015 à Malabo, la capitale équato-guinéenne, pour prendre part à la première conférence internationale sur la réponse de l’Afrique contre Ebola. Son séjour devrait se poursuivre jusqu’au jeudi 23 juillet par une visite d’amitié et de travail.
Michel Kafando, accompagné par Moussa Nébié, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et Amina Bambara/Billa, ministre délégué chargé du Budget, a été accueilli au bas de la passerelle par le Premier ministre de Guinée Équatoriale, Vicente Ehate Tomy. La communauté burkinabè, drapeaux déployés, l’attendait également devant l’aéroport. Dans la capitale équato-guinéenne, Michel Kafando va retrouver plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement qui se sont annoncé.
C’est lors de la 25ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine tenue les 14 et 15 Juin 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, que la décision d’organiser une Conférence mondiale sur la lutte contre Ebola a été adoptée.
Cette rencontre au sommet, qui se tient les 20 et 21 juillet courant, sera l’occasion de renforcer les systèmes de santé des pays du continent dans l’optique de dégager une réponse efficace et diligente à toutes menaces sanitaires. Amédée Prosper Djiguimdé, le ministre burkinabè de la Santé qui a devancé le président du Faso à Malabo pour participer aux travaux préparatoires, explique que depuis pratiquement deux ans que la sous-région ouest africaine est secouée par ce terrible virus, l’Union africaine a pris beaucoup d’initiatives dans ce domaine pour accompagner les membres les plus affectés.
M. Djiguimdé ajoute qu’il était donc très important que l’ensemble des pays se retrouvent à Malabo pour d’abord faire le point de ce qui a été fait et ensuite voir comment entamer le processus de reconstruction des différents pays. « L’un des éléments fondamentaux qui va été abordé au cours de ce sommet, c’est la création d’un Centre de diagnostic et de contrôle des maladies qui va travailler avec des répondants au niveau sous régional. Et ce CDC qui va avoir son siège à Addis Abeba, va permettre de jeter une passerelle entre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le continent africain dans une certaine célérité », dit-il.
Dans ce combat contre le virus Ebola, le Burkina Faso, jusque-là épargné par la maladie, a un grand rôle à jouer, à en croire le ministre de la Santé. « Le Burkina Faso peut contribuer sur le plan technique grâce à son expérience en matière de lutte contre les épidémies et son expérience en matière de gestion des données, d’analyse des données pour la prise de décisions. Et sur le plan de toute l’organisation pour prévenir les maladies à virus Ebola, nous avons beaucoup à apporter », énumère le patron du département de la Santé au Burkina Faso.
Pour apporter le coup de grâce à l’épidémie d’Ebola qui connait un affaissement ces derniers mois mais qui fait encore des victimes, il est important de dénicher les fonds nécessaires. C’est pourquoi la question de la mobilisation des ressources est l’autre sujet fondamental qui va être discuté au cours de cette conférence internationale.
« Il est important de pouvoir compter sur un certain nombre de partenaires qui vont nous accompagner et faire appel au secteur public et privé pour que nous soyons dans une dynamique commune de lutte contre cette terrible maladie », assure Prosper Djiguimdé.
A noter que les 22 et 23 juillet, le séjour du président Kafando se poursuivra dans la capitale équato-guinéenne par une visite d’amitié et de travail, en vue du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Guinée Equatoriale.
Désiré T. Sawadogo (à Malabo)
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