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Valorisation des produits agricoles locaux : une caravane de presse pour mesurer les actions de OXFAM
Publié le mardi 21 juillet 2015  |  AIB




L’organisation non gouvernementale OXFAM à travers le Projet d’appui à la valorisation des produits locaux (PAVPAL), a organisé une caravane de presse du 7 au 9 juillet 2015 sur plusieurs sites bénéficiaires de l’intervention du programme. Le périple qui a concerné une demi dizaine d’organes de presse, a permis aux hommes de médias de toucher du doigts les réalisations et la contribution de cette ONG, dans l’atteinte de la sécurité alimentaire.

Les actions entreprises par le Projet d’appui à la valorisation des produits locaux (PAVPAL), soutenu par l’ONG OXFAM à travers son programme moyens d’existence durables, font des résultats dans les provinces de la Comoé, du Kénédougou ,de la Léraba et du Houet. Une caravane de presse initiée à cet effet, a permis de mesurer les actions entreprises par cette organisation au profit des communautés bénéficiaires. Le Projet a touché principalement les producteurs de riz, de maïs ainsi que les femmes qui sont dans le chaîne de la transformation des produits locaux du maïs, du riz et de la mangue. Dans cette partie de l’Ouest du Burkina Faso, quatre organisations bénéficient de ce projet à savoir, la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPA-B), l’Association Wouol, l’Union nationale des étuveuses de riz, et l’Union nationale des producteurs de riz (UNPRB). L’ambition à terme, est l’accroissement de la production et la compétitivité de leurs productions sur le marché, et venir à bout de la pauvreté en milieu paysan. Sur le site de l’Association Wouol dans la commune de Bérégadougou, l’intervention a permis l’amélioration de la capacité de production, de transformation et de commercialisation de la mangue séchée. Pour le président de cette association, Antoine Sombié, la coopération avec OXFAM a fortement augmenté la capacité de production des 5 unités de production. L’autre appui non négligeable du Projet, a permis la mise en route du compostage des débris des mangues pour en faire des fumures organiques. Sur la question, les responsables de l’Association Wouol se veulent être des défenseurs de la cause de l’environnement.«Nous traitons environ plus de 3 000 tonnes de mangues et 1000 tonnes d’anacardes par campagne. Seulement 45% de mangue et 25 % d’anacarde restent dans le circuit de la transformation. Le reste est déversé dans la nature. Le compostage vient également résoudre un problème de protection de l’environnement», a soutenu M. Sombié. Pour lui, l’appui du Projet pour la réalisation du centre de compostage, situé à quelques encablures de Bérégadougou, va permettre une meilleure gestion de ces déchets de mangues au profit des producteurs membres des groupements.«Dans un avenir proche, les producteurs des régions des Hauts-Bassins et des Cascades ne vont plus parcourir des distances pour se procurer des fumures organiques. Nous devrons être en mesure de répondre à leurs besoins grâce à l’aide du Projet soutenu par l’ONG Oxfam», a-t-il ajouté. L’autre appui non négligeable à cette structure associative, est la mise en place d’une unité de production de farine de maïs. Selon le coordonnateur de l’Association, Mamadou Traoré, plus de 8 000 tonnes de maïs seront transformées dans cette unité avec le soutien de OXFAM. Dans cette dynamique de transformation, plus de 200 producteurs seront encadrés pour fournir à l’unité, des produits de qualité irréprochable. D’ores et déjà, les femmes du groupement des transformatrices estiment tirer le meilleur bénéfice de l’accompagnement de OXFAM. Pour la présidente des transformatrices, Awa Ouédraogo, l’appui du Projet a permis d’augmenter la capacité de production, et a eu un impact important sur les conditions de vie des femmes.« Il faut reconnaitre que cette activité a permis à plusieurs femmes d’intervenir dans la prise en charge de leurs familles et de la scolarité de leurs enfants. Les différentes formations dont les femmes ont pu bénéficier ont permis de mettre sur le marché, des produits de qualité répondant aux normes d’hygiène», a ajouté Mme Ouédraogo.


La production et la transformation, une réalité


Le Projet d’appui à la valorisation des produits locaux a été aussi un soutien important pour le secteur de la production, la transformation et la commercialisation du riz. Au niveau des structures départementales de l’Union nationale des étuveuses de riz (UNERIZ) et de l’Union nationale des producteurs de riz du Burkina (UNPRB), dans les localités de Banzon (province du Kénédougou) et de Douna (Léraba), les appuis du Projet soutenu par OXFAM ont été déterminants. Pour les responsables de ces différentes organisations, OXFAM est un partenaire clé dans la chaine de production, de transformation et de commercialisation du riz dans les différentes unions. Dans la démarche d’offrir des capacités de stocks et de transformation répondant aux normes, l’Union départementale des étuveuses de riz de la commune de Douna et de Banzon ont bénéficié de magasin et de forage. Un appui qui a permis en outre, l’acquisition de fours à balles pour la pré-cuisson, la construction d’un magasin de stockage de plus 80 tonnes. A ces acquis, les bénéficiaires estiment que les différentes formations dont elles ont bénéficié de la part du Projet ont été un atout pour la conduite de leurs activités sur tous les maillons de la chaîne du riz.«Grâce aux formations, nous avons pu avoir des connaissances sur des techniques de commercialisation et des notions de marketing. Notre Union compte 290 membres et est un tremplin pour l’épanouissement économique des femmes, grâce à l’aide apportée par les différents partenaires dont OXFAM», se satisfait la présidente de l’Union départementale des étuveuses de riz de Douna, Tiofac Kara. Pour elle, l’appui du Projet soutenu par OXFAM a permis également d’améliorer le volet commercialisation du riz. Le Projet, poursuit-elle, a permis notre participation à plusieurs foires commerciales, une convention de collaboration avec la Société nationale de gestion de stock de sécurité (SONAGESS). Du côté de la commune de Banzon, bassin de production rizicole, les producteurs et les transformatrices de cette localité disent du bien du PAVPAL, qui a permis aux acteurs de voir leur situation économique s’améliorer à travers la transformation et la commercialisation. Pour le président de la coopérative rizicole de Banzon, Hamadé Ouédraogo, l’appui du Projet a été important dans l’accroissement de la production du riz. Selon lui, la coopérative a pu consolider les berges des digues principales sur plus de 11 km, et procéder au curage des canaux d’irrigation en vue de les faire bénéficier à plus 50 parcelles supplémentaires. Pour lui, cette rallonge du périmètre d’irrigation et les formations en techniques agricoles, rendus possibles grâce au soutien du Projet, ont permis d’accroître le rendement des deux campagnes de production de riz dans le bassin.


Faire du maillon de la production un atout


Le coordonnateur régional de l’Ouest de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina, Aboubacar Traoré est convaincu que le PAVPAL, soutenu par l’ONG OXFAM a été une réussite tant pour les producteurs que les organisations faitières comme l’UNERIZ, UNPRB et la FEPA-B. Pour M. Traoré, le Projet a pu prendre en compte le circuit indissociable (production-transformation et commercialisation) pour offrir de nouvelles perspectives aux producteurs et aux transformatrices. Le Projet, a-t-il dit, a touché 6 unions provinciales de producteurs, et permis d’augmenter considérablement la masse des céréales mises sur le marché. Il a aussi signifié que le Projet a permis la mise en place du «Warrantage» qui permet aux producteurs de ne pas brader leurs récoltes en début de saison. A ce titre, des magasins de stockage ont été construits à Orodara dans la province du Kénédougou et à Bobo-Dioulasso. La technique de «warrantage» est aussi une réalité dans la localité de Kouakoualé, localité située à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso.Dans la même dynamique, les acteurs ont bénéficié de formation en marketing et en négociation commerciale, et les éléments de base de la contractualisation. L’apport du Projet a eu pour avantage pour les bénéficiaires, de relever les défis de la qualité des céréales, la dotation en matériel post-récolte comme les batteuses, égreneuses et l’appui des semences améliorées. Tous ces aspects ont fait dire aux femmes de Farakoba (à 10 km de Bobo-Dioulasso), elles aussi bénéficiaires du Projet, qu’en plus des retombées économiques, elles ont acquis de nouvelles façons de faire la culture du niébé.«Nous avons appris les techniques culturales appropriées pour garantir des récoltes propres à la consommation. Cela a permis d’augmenter nos productions individuelles, ce qui induit des changements concrets dans nos conditions de vie de tous les jours», ont confié les femmes du groupement «Bendia»de Farakoba.


Moussa CONGO
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