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René Emile Kaboré, président du Rassemblement pour un sursaut républicain : « Tout se passe comme s’il y avait plusieurs plans notamment un plan A et un plan B »
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Le Quotidien
René
© Autre presse par DR
René Emile Kaboré, président du Rassemblement pour un sursaut républicain




Je pense que tout est mis en œuvre pour exclure des gens. C’est d’ailleurs ce que nous avons dénoncé à savoir la politique de l’exclusion. On a l’impression que lorsqu’une voie est explorée et qu’on se rend compte qu’elle n’est pas possible, on change pour emprunter une autre. Tout se passe comme s’il y avait plusieurs plans notamment un plan A, un plan B. L’essentiel n’est pas d’exclure des gens. Nous avons toujours dit que la politique de l’exclusion ne pouvait amener que le chaos dans un pays. Les exemples sont patents à travers le monde. La Transition s’est voulue une Transition de réconciliation pour une élection apaisée. Mais depuis le début de la Transition, nous n’avons vu aucun acte posé dans le sens de l’apaisement. Je ne vois pas comment on peut aller à la réconciliation sans apaisement. On se demande également avec qui la réconciliation doit être faite. Ceux qui ont vu leurs biens saccagés et qui ont été traumatisés psychologiquement, c’est avec eux qu’il faut se réconcilier ou c’est entre eux que la réconciliation doit avoir lieu. Ce qui se passe au CNT anticipe à cette politique d’exclusion. On a vu la vitesse avec laquelle la Haute cour de justice a été mise en place avec des contradictions. Les dossiers d’inculpation s’ils existent, le sont en réalité depuis le régime précédent. Nous sommes à huit mois du début de la Transition et c’est maintenant qu’on le fait à un moment où il faut apaiser avant d’aller aux élections. Quand on regarde de près, les résolutions prises par le CNT ne respectent même pas la Constitution dans laquelle, on est censé respecter. Par exemple, on ne peut inculper le président devant la Haute cour pour deux raisons. Il y a la loi d’amnistie contenue dans la Constitution que certains interprètent comme ils veulent. Ensuite, il est dit dans la Constitution, je ne me rappelle pas de l’article, que pour inculper le président, il faut un vote des 4/5 du parlement. 60 députés que comptent le CNT ne représentent que les 2/3. On ne prend plus le temps de respecter la loi, parce que l’essentiel étant d’exclure. A propos du discours du président du Faso : Il faut relever qu’il y a deux crises qui se sont produites au sein du RSP, corps d’origine du Premier ministre. Cela ne vient pas de la classe politique. En tant que rassemblement de partis politiques, nous avons estimé qu’il était bon de viser la position de l’armée puisqu’elle même dit que la présence des militaires au sein du gouvernement entache la cohésion. Nous avons pensé que la position de l’armée était tellement importante qu’elle avait besoin de cohésion et de la discipline en son sein afin d’être efficace pour toute la nation. D’après le communiqué que nous avons entendu, il a été dit que l’ensemble de la classe politique s’alignait sur la position de l’armée. Il y a eu un bémol qui a été prononcé par un certain nombre de partis que je me garde de citer. Globalement, la classe politique était alignée sur la position de l’armée. La décision qui a été prise par le président n’a pas été dans le sens de la position de l’armée et de la classe politique. Sans commentaire, c’est ce que je constate pour l’instant.
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