Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Verdict de la cour de justice de la CEDEAO : « on n’est pas encore sorti de l’auberge », Roch Marc Christian Kaboré
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  L`Observateur Paalga
Situation
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Situation nationale : les forces vives défilent devant la CEDEAO
Mercredi 5 novembre 2014. Ouagadougou. Hôtel Laico. Les forces vives de la nation sont reçues à tour de rôle puis ensemble par les chefs d`Etat du Sénégal, du Nigeria et du Ghana par rapport à la situation nationale. Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)




En tournée du 14 au 16 juillet 2015 dans les 17 départements de la région des Cascades, le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, s’est prêté aux questions des journalistes en se prononçant sur le verdict fraîchement rendu par la Cour de justice de la CEDEAO le 13 juillet 2015 à Abuja au Nigéria au sujet du nouveau code électoral burkinabè. Si le MPP soutient qu’il n’a peur d’aucun parti, qu’ils ont tous marché pour soutenir le texte querellé, son président-candidat estime que l’on n’est pas encore sorti de l’auberge.

Quelles sont les raisons de votre présence dans la région des Cascades?

Nous faisons des sorties dans les différentes régions du Burkina non seulement pour prendre contact avec nos militants, mais aussi pour écouter les préoccupations profondes du peuple burkinabè et, bien que nous ayons établi notre programme, voir si nous sommes en phase avec les réalités du pays. C’est une expérience qui est quand même positive pour nous parce que d’un, ça nous permet d’appréhender de façon directe sur les réalités et les difficultés de ces différentes régions, et de deux, ça permet également pour la première fois à certaines populations de voir quel candidat peut venir les voir dans leur département pour discuter avec eux et leur demander de le soutenir en précisant également qu’il prend des engagements avec eux sur l’avenir.

La crise est de nouveau ouverte entre le Premier ministre et le RSP au Burkina. Comment l’analysez-vous ?

Je crois que nous sommes tout à fait dans l’axe de l’entreprise que le président du Faso a engagée avec le Cadre de concertation des sages en vue de sortir notre pays de cette crise. Pour nous, nous avons réaffirmé que les forces de défense et de sécurité sont parties intégrante de la signature de la Charte que nous avons signée après l’insurrection populaire. Nous considérons que de ce point vue-là, nous devons travailler à ce que l’insurrection soit un succès. Nous ne pouvons pas, à 3 mois des élections présidentielle et législatives, commencer à poser des problèmes qui sont de nature à vouloir différer ces élections. Du point de vue du MPP, la date du 11 octobre n’est pas négociable. Pour nous, aucune crise ne pourra justifier le report de ce délai. C’est pourquoi, nous avons dès le départ, lors de notre congrès, souligné que ce soit ceux qui ont des ambitions cachées, que ce soit ceux qui rêvent de faire de la restauration, nous avons dit que le peuple du Burkina va leur opposer une fin de non-recevoir parce que, pour nous, il n’est pas question que pour des raisons fallacieuses on diffère les élections après le 11 octobre. Nous nous en tenons à ça, et nous avons interpellé lors de notre tournée tous nos militants à se tenir prêts car c’est une situation que nous n’accepterons pas. Donc, voilà notre position et nous estimons qu’en tout état de cause, le peuple ne peut pas être pris en otage par son armée.

Ce 13 juillet 2015, la cour de justice de la CEDEAO a rendu son verdict sur le nouveau code électoral adopté par le CNT et qui a été remis en cause. Quelle est votre réaction ?

Je ne sais pas si le code électoral a été remis en cause parce que, d’une part, la Cour de justice de la CEDEAO dit qu’elle ne revient pas sur une modification de code, elle trouve que ce n’est pas illégal. Mais, en même temps, elle trouve que le spectre que balaie ce code électoral est trop large. En tout état de cause, je dis que la mesure doit s’adresser aux responsables politiques. Maintenant la question qui est posée, c’est de savoir qui est responsable. Donc, on n’est pas à mon avis sorti de l’auberge. Je pense qu’il appartiendra certainement aux juridictions locales de voir un peu comment cette position peut être appliquée tout en travaillant à ce que le spectre soit réduit. Mais je veux dire que ça pose toujours des problèmes d’interprétation. Comme vous le savez, en voulant contenter les uns et les autres, évidemment, on se retrouve dans une position d’équilibre qui n’est pas encore une solution définitive.

Quel appel pour vos militants ?

Notre appel est très clair. Nous avons dès le départ, tous les partis membres du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP), marché pour soutenir dans un premier temps ce nouveau code. Nous avons dit lors de notre discours au congrès que force doit rester à la loi. Une fois que l’assemblée souveraine prend une position, c’est une position qui s’applique à tous les Burkinabè et nous avons précisé qu’il y aura peut être un verdict puisqu’un recours a été déposé. Le recours est venu et aujourd’hui nous avons les éléments ; il appartient certainement, comme je vous dis, aux juridictions de voir comment cela peut être appliqué pour permettre à la démocratie d’avancer. C’est tout.

Donc, pour nous, ça reste un problème de justice, un problème d’interprétation et il appartient au gouvernement et je dirai également au Conseil constitutionnel de voir quelle interprétation va permettre à ces élections de se dérouler. Parce que, pour nous, la question n’est pas de dire qu’on a peur de tel ou tel parti ; on n’a peur de personne. Je pense que la question n’est pas là. Mais à partir du moment où une insurrection est venue renverser un ordre ancien et vous savez très bien qu’il peut paraître normal qu’une loi soit prise pour faire en sorte que ce système, qui voulait modifier la Constitution vaille que vaille, qui a mis le pays en péril, ne soit pas persistant pour continuer à nous amener dans des difficultés. Je dis simplement que la cour a tranché là-bas ; il appartient au Conseil constitutionnel de nous donner l’interprétation qu’il fait de ce texte par un texte d’application qui va permettre à cette loi maintenant de pouvoir être mise en œuvre dans un cadre d’équilibre et également dans un souci d’éviter qu’on sanctionne inutilement des gens qu’on ne devrait pas sanctionner. C’est tout.



Propos recueillis par Luc Ouattara
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment