Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

1er anniversaire de l’explosion de LAARLE: les victimes s’insurgent contre le silence des autorités
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  Le Quotidien
Crash
© aOuaga.com par A.O
Crash du vol AH 5017 : 17 restes de victimes rapatriés au Burkina
Mardi 13 janvier 2015. Ouagadougou. Aéroport international. Les restes de 17 des 28 victimes burkinabè du crash du 24 juillet 2014 du vol AH 5017 d`Air Algérie (116 victimes au total) sont arrivés de France pour être inhumés après des tests ADN




Les victimes de l’explosion de Laarlé ont organisé une marche pour appeler les autorités à ouvrir, sans délai, les voies de réparation des conséquences désastreuses de ladite explosion. Ils ont, à l’occasion, remis au secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale une lettre de doléances destinée au président du Faso. C’était le mercredi 15 juillet 2015, à Ouagadougou.
15 juillet 2014 – 15 juillet 2015 ! Cela fait un an que les victimes de l’explosion de Laarlé attendent une aide conséquente de l’Etat pour reprendre une vie normale. Cette explosion, rappelons-le, avait fait 5 morts, une vingtaine de blessés et des sans-abris. Elle a également créé une psychose au sein des populations de Laarlé et détruit partiellement ou totalement des maisons d’habitations. Depuis que les enquêtes ont privilégié la piste accidentelle en pointant du doigt un dépôt d’explosifs, les victimes disent être abandonnées à leur propre sort. Toutes leurs démarches auprès des autorités pour un accompagnement adéquat se sont soldées par des échecs, selon leur porte-parole, Jean De Dieu Ouédraogo. Entre autres démarches, les victimes disent avoir introduit une correspondance au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale le 23 mars 2015. Et, ce n’est que le 13 juillet dernier qu’ils ont finalement été reçus par le secrétaire général dudit ministère, déplorent-elles. Face donc à ce qu’elles qualifient de « mépris des autorités », les victimes ont décidé, à l’occasion du premier anniversaire de l’explosion, de donner de la voix. Elles ont organisé, le mercredi 15 juillet 2015, une marche pour appeler les autorités à ouvrir, sans délai, les voies de réparation des conséquences désastreuses de ladite explosion. Pancartes en mains et sifflets dans la bouche, les habitants de Laarlé, à travers l’Association des victimes de l’explosion et la Coalition contre la vie chère (CCVC) des arrondissements 1 et 2, ont pris le départ à la Maison des jeunes de Laarlé pour se rendre au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Là, une délégation du ministère, avec sa tête le secrétaire général, Zoubila Yves Kaboré, les attendait. C’est à cette délégation que les manifestants devaient remettre une lettre d’interpellation sur la situation des sinistrés de l’explosion de Laarlé destinée au président du Faso. Dans cette lettre, le porte-parole des victimes de l’explosion, Jean De Dieu Ouédraogo, rappelle les difficultés que vivent les sinistrés de l’explosion du 15 juillet 2014. Ces difficultés, a-t-il fait savoir, sont liées à la scolarisation des enfants, à l’hébergement des victimes et aux soins. Jean De Dieu Ouédraogo a, par ailleurs, déplore une autre situation liée à la prise en charge alimentaire des sinistrés : « C’est sinistre de priver la population de vivres que la chaine de solidarité a permis de rassembler pour elles en accusant l’épuisement des stocks que l’on découvrira après la dissolution des Conseils municipaux »

Les doléances des victimes de l’explosion

La lettre adressée au président du Faso contient plusieurs doléances. Les manifestants demandent le relogement des vcitimes sur le site d’explosion dans des maisons reconstruites, le dédommagement des victimes qui ont perdu leurs biens, le remboursement des frais d’ordonnance et de scolarité péniblement honorés par les victimes, l’indemnisation des ayant-droits des victimes décédées, le point exhaustif des produits de la chaine de solidarité manifesté à leur égard et qui a été géré par les services de l’Action sociale et la mairie de l’arrondissement 2 et enfin la recherche active des véritables coupables de ce drame et leurs sanctions exemplaires. Le porte-parole estime que le traitement de ce dossier n’est nullement hors de portée des moyens de l’Etat. D’ailleurs, il a sa petite idée pour faciliter le traitement de ce dossier par l’Etat. Il demande aux autorités de lancer un appel au secours à la Communauté internationale en déclarant le sinistre et la détresse des sinistrés. Après avoir reçu la lettre des victimes de l’explosion de Laarlé, le secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Zoublia Yves Kaboré, a promis de la transmettre à qui de droit. Mais avant, il a tenu à apporter quelques précisions quant à l’accompagnement du gouvernement. «C’est trop dire que d’affirmer que toutes les revendications n’ont pas été prises en compte. Le gouvernement travaille à prendre en charge les victimes. Dès le début, en urgence, le gouvernement a fait des efforts pour reloger et prendre en charge sur le plan alimentaire et sanitaire certains malades et la scolarisation de certains enfants ». « Pour l’avenir, nous allons travailler avec les différents acteurs comme la CCVC et l’Association victimes de l’explosion pour voir comment les accompagner », a-t-il rassuré. De leur côté, les victimes ont promis d’entreprendre d’autres actions si aucune réponse satisfaisante n’est apportée à leurs doléances.
Commentaires