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Crise RSP/ Zida: «Il faut donner toutes les chances à la négociation»
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  FasoZine
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© Autre presse par D.R
Des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à l`oeuvre




Lors du « Face à la presse » de ce mardi 14 juillet 2015, le ministre de la Communication, chargé des relations avec le CNT et porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikièma, a évoqué la situation nationale caractérisée par des remous au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui s’oppose au maintien de Yacouba Isaac Zida comme Premier ministre.

Ce rendez-vous entre le gouvernement et la presse était consacré à la campagne agricole et à la diplomatie burkinabè. Mais comme il fallait s’y attendre, avec la présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement pour répondre aux questions d’actualité, ce sont les remous entre le RSP et le Premier ministre qui étaient au centre des préoccupations des journalistes. Au point que Frédéric Nikièma a dû rappeler, non sans humour, qu’il n’était pas seul au crachoir et qu’il fallait « équilibrer les questions ».

C’est d’ailleurs lui qui, dans sa déclaration liminaire, a abordé la situation nationale, marquée par la grogne au RSP. Il reconnait que la question est très complexe, très difficile. « Le président du Faso s’est impliqué personnellement. Le cadre de concertations qu’il a mis en place continue d’échanger avec les différents acteurs pour voir comment trouver une solution. Mais pour donner toutes les chances à la négociation, il faut faire attention à ne pas trop étaler le contenu, au risque de nuire à ces négociations », recommande t-il aux journalistes qui le pressaient de révéler la nature des véritables griefs formulés par la RSP contre le Premier ministre.

M. Nikièma a donc conseillé d’attendre les conclusions du cadre de concertation des sages mis en place par le président Kafando. Mais d’ici là, assure t-il, les Burkinabè doivent se convaincre que tout est fait au sommet de l’Etat pour achever la Transition dans les délais prévus, avec les élections le 11 octobre et patienter pour connaitre la décision de Michel Kafando. « Nous restons à l’écoute de tout ce qui se passe. Mais moi je tiens à préciser que, dans ce genre de négociations que vous savez très difficiles, il est important de mettre l’accent sur la qualité de l’échange pour obtenir une solution que de se focaliser sur la question du calendrier, du respect des délais qui est important », dit-il.

Il assure également que « Tout se passe bien, les discussions avancent et je pense bien que le président du Faso sera en mesure de trancher sur la question, comme il l’a lui-même annoncé ».

Le verdict prononcé le lundi 13 juillet dernier par la Cour de justice de la Cedeao au sujet de la requête introduite par l’ex majorité contre le nouveau code électoral était également au centre des échanges ce mardi. «Après lecture, et comme le gouvernement l’a déjà signifié, nous prenons acte de cet arrêt et nous examinerons cette décision en profondeur avant de prendre la décision qui s’impose» a réagi Frédéric Nikièma .

Il ajoute: « Ce qui est en jeu, c’est le libellé relatif aux conditions d’éligibilité d’un certain nombre d’acteurs. La cour a tout simplement dit que, tel que libellé, ça peut poser problème en ce sens qu’il y a un caractère ambigu avec une application expéditive et massive qui peut remettre en cause le droits des citoyens de façon générale. On nous demande de préciser ce libellé. Le gouvernement va analyser la question ».

Pour le moment, a dit le porte-parole du gouvernement, il faut attendre le retour des avocats pour en savoir davantage. En attendant, le ministre de la Communication pense que l’exécutif pourrait prendre un décret pour clarifier le code électoral ou laisser le soin au Conseil constitutionnel d’y procéder.

DTS
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