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L`ex-chef de la junte Dadis Camara nie son implication dans le massacre de Conakry (avocat)
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  AFP
Présidentielle
© aOuaga.com par A.O
Présidentielle guinéenne : Dadis Camara candidat
Lundi 11 mai 2015. Ouagadougou. Hôtel Laico. L`ancien chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, a déclaré à la presse sa candidature à l`élection présidentielle d`octobre prochain dans son pays la Guinée Conakry




Ouagadougou, L’ex-chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, interrogé lundi à Ouagadougou par des magistrats guinéens, a nié son implication dans le massacre du stade de Conakry en 2009 mais a reconnu
une "responsabilité morale", a rapporté mardi son avocat. "En ce qui concerne la responsabilité pénale, cette responsabilité est personnelle, individuelle. En l’état actuel de la procédure, il a dit qu’il ne reconnaissait pas les faits", a déclaré l’avocat de M. Dadis Camara, Me Jean-Baptiste Jocamey Haba. "Ça n’a été qu’une manière de réitérer ce qu’il a toujours dit: il n’a pas reconnu les faits", a insisté le défenseur, interrogé par plusieurs
journalistes.

Également inculpé pour sa "responsabilité de commandement", selon son avocat, Moussa Dadis Camara a à l’inverse "reconnu sa responsabilité morale", "à l’image d’un père de famille qui répond des actes posés par ses enfants", car il était chef de l’Etat et commandant en chef des armées au moment des faits, a révélé Me Haba.
Le capitaine Camara, en exil au Burkina Faso depuis 2010, a été inculpé le 8 juillet à Ouagadougou pour "complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures" par trois magistrats guinéens enquêtant sur le massacre d’au moins 157 opposants, perpétré le 28 septembre 2009 alors qu’il était chef de la junte militaire au pouvoir.

Ces trois magistrats l’ont pour la première fois interrogé sur le fond lundi, au cours d’une longue audition qui a duré de 9H00 à 20H00 (locales et GMT), a constaté l’AFP. Le 28 septembre 2009, les forces de défense et de sécurité avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire, rassemblés dans
le plus grand stade de Conakry pour réclamer que le président autoproclamé depuis décembre 2008, le capitaine Dadis Camara, ne se présente pas à l’élection présidentielle.

Au moins 157 personnes avaient été tuées et plusieurs dizaines sont portées disparues depuis, selon un rapport de la Commission internationale d’enquête de l’ONU, qui avait conclu à la "responsabilité pénale individuelle" de plusieurs cadres de la junte, dont Dadis Camara. De même source, au moins 109 femmes avaient aussi été violées dans ce stade et ses environs.

Moussa Dadis Camara a annoncé en mai son intention de se présenter à la présidentielle d’octobre en Guinée. Le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, avec qui il a fait alliance, a dénoncé une "instrumentalisation de la
justice".
roh/jf/fal
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