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Rupture du jeûne musulman à Bobo-Dioulasso: la datte, l’aliment le plus adapté
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  Sidwaya
Premier
© Autre presse par DR
Premier jour de jeûne musulman: difficile pour les uns, clément pour les autres




Les musulmans de Bobo-Dioulasso observent le jeûne en ce mois de Ramadan. Pendant cette période, certains aliments sont beaucoup prisés pour la rupture. Mais quelle alimentation est donc la plus adaptée ? Certains fidèles musulmans et des spécialistes en la matière répondent.


Le mois de carême est un mois béni pour les musulmans et le jeûne constitue le quatrième pilier de l’Islam. Cette période rime avec changement dans les habitudes alimentaires. Des aliments comme les dattes, les galettes, la bouillie et les fruits sont beaucoup demandés par les fidèles musulmans, même si certains d’entre eux soutiennent qu’il n’y a pas d’aliments spécifiques pour la rupture. Ceux qui consomment les dattes pendant la rupture soutiennent que cette habitude est une recommandation du Prophète Mahomet. Selon, Seydou Traoré, vendeur de dattes et de cola, rompre son carême avec une datte apporte beaucoup plus de bénédictions qu’avec de l’eau ou tout autre aliment. Le Cheick Ismaël Démé, président de l’Organisation culturelle pour le développement islamique au Burkina Faso est du même avis, quand il affirme que ce que le prophète a recommandé, c’est de rompre avec des dattes. S’il n’y a pas de dattes, c’est de l’eau. Il poursuit en disant notamment : «Le reste est culturel. Chez nous, beaucoup consomment les galettes le matin, et comme ils sont en carême les matins, ils ne font que déplacer ça le soir». Certains fidèles musulmans, par contre ont des préférences, comme ceux qui rompent leur jeûne avec ce qui est chaud. Ousséni Ouédraogo par exemple déclare qu’il préfère rompre avec la bouillie et le thé. D’autres comme Cheick Ahmed Bokoum, optent pour les fruits, à cause de leur apport en énergie. Selon un spécialiste de la nutrition, Alain Hien, l’alimentation pendant le mois sacré du Ramadan n’est pas différente de l’alimentation traditionnelle. Il est conseillé de prendre trois repas pendant la rupture du jeûne : le premier avant l'aube, le second à la rupture du jeûne et le troisième, 2 ou 3 heures, après la rupture. Après la rupture, dit-il, il est recommandé de débuter par une soupe de légumes, de salades, de haricots verts, de concombre, et d’attendre au minimum 2 heures pour faire un repas plus conséquent. M. Hien conseille d’ajouter un verre de lait de soja et non celui de vache, et aussi de boire un peu d’eau pour déshydrater le corps.


De bonnes affaires


Il invite ceux qui jeunent à consommer les fruits secs comme les dattes (trois au maximum) et à éviter les pâtisseries et les sucreries. Le deuxième repas doit intervenir 2 à 3 h après la rupture du jeûne, et doit être composé de légumes et des féculents tels que le riz, les pâtes de maïs (tô) et autres pâtes alimentaires. Les légumes seront accompagnés de viande, de préférence blanche, ou de poisson. Il faut de son avis, accompagner tout cela par un dessert très léger et pas très sucré, comme le pot de yaourt à faible taux de matières. Cependant, les excès sont à éviter pendant cette période. «Ce qui est recommandé au musulman, c’est de manger moins pour ne pas tomber malade. Il y a des gens qui mangent trop de sucre, trop d’huile et tombent malades après», déclare le Cheick Démé. Au regard de l’importance de l’alimentation, ce mois est une occasion pour de nombreux commerçants comme ceux qui vendent des galettes, de la bouillie, des fruits et des dattes, de faire de bonnes affaires. Cependant, les vendeuses de fruits font triste mine à cause de la rupture de stock de papaye et de banane à leur niveau. Cela s’explique, selon Mariam Ouattara, caissière d’un magasin de vente de fruits, par l’arrivée tardive des premières pluies qui a eu pour conséquence, la baisse de la qualité, mais aussi l’augmentation des prix due à la forte demande. Les vendeuses de bouillie, de leur côté, dénoncent l’augmentation du prix de la boîte de petit mil qui est passée de 350 à 400 F CFA, selon l’une d’entre elles, Anne-Marie Zongo. Toute chose qui ne fait pas la joie des clients, quand ils se plaignent de la diminution de la quantité de la bouillie.


Yadoun Bertille COULIBALY
(Stagiaire)
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