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Burkina : la justice ouest-africaine invalide le nouveau code électoral controversé
Publié le lundi 13 juillet 2015  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Politique : les députés adoptent le nouveau code électoral
Mardi 7 avril 2015. Ouagadougou. Conseil national de la transition (CNT). Les députés ont voté par 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions le projet de loi portant modification du code électoral. Photo : Chérif Moumina Sy, président du CNT




Ouagadougou - La justice ouest-africaine a invalidé lundi le nouveau code électoral du Burkina Faso, qui interdit aux fidèles du président déchu Blaise Compaoré de concourir à la présidentielle d’octobre.

Les députés du Conseil national de transition (CNT), l’assemblée
intérimaire au Burkina Faso, ont voté en avril une révision du code électoral
rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement
inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique".

Il s’agissait d’une référence à la tentative de révision de la Constitution d’octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement provoqué sa chute après 27 ans de règne.

La Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique
de l’Ouest) a considéré lundi que la modification du code électoral constituait "une violation du droit de libre participation aux élections" et a ordonné au Burkina Faso "de lever les obstacles à une participation aux élections consécutives à cette modification".

Au total, sept partis politiques burkinabè, dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, avaient attaqué le nouveau code électoral en juin devant la Cour de justice de la Cédéao, considérant qu’il violait leurs droits.

Le Burkina Faso, en tant que membre de la Cédéao, est tenu de se plier aux décisions de la justice régionale.

La décision, qui tacle une loi "liberticide", "honore la sous-région et toute l’Afrique", a réagi Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti présidentiel, qu’il mènera à la présidentielle d’octobre.

"Nous n’avons rien à demander au gouvernement. Que l’on tire les conséquences et qu’ils appliquent tout simplement" les volontés de la Cédéao, a-t-il poursuivi.

La décision rendue par la cour ouest-africaine est définitive et sans appel, a précisé à l’AFP un porte-parole de la Cédéao, Sunny Ugoh.

"La cour a rendu une décision que nous comprenons", a réagi Mamadou Savadogo, défendant le régime de transition en place depuis la chute de M. Compaoré. "Nous allons exécuter les règles dictées par la cour et apporter les aménagements nécessaires", a-t-il poursuivi.

De nouvelles modifications pourraient cependant être apportées au code électoral, a précisé M. Savadogo, afin de faire en sorte "que ceux qui ont porté atteinte aux principes de l’alternance ne puissent pas participer aux prochaines élections".

Mis en place après la chute de Blaise Compaoré, le régime de "transition" dirigé par le président Kafando et le Premier ministre Isaac Zida doit rendre les rênes du Burkina à un exécutif élu lors d’élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Mais une grave crise autour du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) fait planer une ombre sur la fin de cette période de transition. Ce corps d’élite, qui fut le bras armé du régime Compaoré, exige le limogeage du lieutenant-colonel Zida, pourtant l’un des siens.

ola-cdc-roh-jf/tsz


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