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Militaires burkinabè tués au nord Mali : Les six dépouilles sont arrivées à Ouagadougou
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Le Faso
Casques
© Autre presse par D.R
Casques bleus burkinabè tués au Mali : les dépouilles rapatriées au Burkina
Jeudi 9 juillet 2015. Ouagadougou. Le Premier ministre et ministre en charge de la Défense nationale, Yacouba Isaac Zida, s`est incliné sur les dépouilles des six casques bleus burkinabè tués au Nord-Mali le 2 juillet dernier et qui ont été rapatriées pour être inhumées




Décédés le 2 juillet dernier dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), les dépouilles des six soldats du bataillon Badenya 3 ont été rapatriées à Ouagadougou. L’avion qui les a transportées a atterri ce jeudi 9 juillet 2015 à 13h35mn à l’aéroport international de Ouagadougou. Là, les autorités burkinabè, dont le Premier ministre Isaac Zida, se sont inclinées devant elles, et le Grand chancelier des Ordres nationaux du Mali, Djingarey Touré, leur a décerné la ‘’Croix de la valeur militaire’’.

Pour la paix et la stabilité au Nord du Mali, ils ont été déployés dans le cadre de la MINUSMA, dans la zone de Tombouctou. Une zone de loin plus vaste que la superficie du Burkina Faso, qualifiée de ‘’secteur ouest de la MINUSMA’’ et où le commandement des troupes est assuré par le Gal burkinabè Sidiki Daniel Traoré. Et c’est là que dans la matinée du 2 juillet 2015, en route pour Tombouctou à partir de Goundam, des éléments du bataillon Badenya 3 ont été pris dans une embuscade. Bilan, quatre blessés graves et six morts. Les soldats ainsi fauchés, sont l’Adjudant Sylvestre Diendéré, les caporaux Ousmane Compaoré, Saïdou Ilboudo, et Abdoul Racide Napon, et les 1ères classes Dieudonné Ouédraogo et Apollinaire Sawadogo.

Devant les dépouilles de ces derniers, l’émotion était grande à l’aéroport international de Ouagadougou. Aux familles qui revoyaient leurs proches revenir ainsi, le Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA), le Gal Pingrenoma Zagré, a tenu à leur exprimer « la compassion et la solidarité des forces armées nationales ». Et des mains du Gal Salifou Koné, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a reçu une lettre de condoléances émanant du président malien.

La plus haute distinction militaire du Mali décernée

Pour sa part, le Grand chancelier des Ordres nationaux du Mali, Djingarey Touré a, au nom du président de la République du Mali, décerné à ces vaillants soldats tombés les armes à la main, la ‘’Croix de la valeur militaire’’. Il s’agit, Précise M. Touré, de « la plus haute distinction militaire du Mali », ainsi décernée « à titre posthume et étranger » à ces « fils les plus méritants de l’Afrique », pour leur contribution à la restauration de la paix et de la stabilité au Mali. Cela est l’expression, à tout le moins, de la « compassion » à l’endroit du peuple burkinabè, de l’armée burkinabè et des familles de ces combattants pour la paix.

Cette embuscade, qualifiée de « guerre asymétrique » et revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) rappelle, de l’avis du Gal Zagré, « la permanence du danger dans des situations comme celle du Mali ». Mais la détermination du pays des Hommes intègres ne doit aucunement faiblir, car « la paix au Mali, c’est aussi la paix au Burkina Faso ».

Un autre bataillon burkinabè très bientôt

Déjà, confie le CEMGA, « nous allons déployer un autre bataillon avec une unité de gendarmerie » dans cette partie du Mali en proie à de multiples et multiformes violences très souvent meurtrières. Pour contrer ces violences, il faut, de l’avis du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations-Unies, Arnauld Akodjenou, la volonté politique et la détermination, non seulement du Mali, mais aussi des Etats qui contribuent à la mobilisation des troupes. Et l’ONU veillera davantage, à en croire M. Akodjenou, au renforcement des capacités opérationnelles, à la meilleure formation des hommes, à l’augmentation des équipements en termes logistiques.

En attendant, les six soldats burkinabè tombés le 2 juillet dernier, reposeront à partir du 10 juillet 2015, au cimetière militaire de Gounghin à Ouagadougou.

Fulbert Paré
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