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Guinée : Dadis Camara, inculpé pour le massacre de Conakry, est"serein", selon son avocat
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  AFP
Moussa
© AFP par DR
Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire qui a dirigé la Guinée en 2008-2009




Ouagadougou - L’ex-chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara reste "serein" malgré son inculpation mercredi dans le cadre de l’enquête sur le massacre d’au moins 157 opposants dans un stade de Conakry en septembre 2009, a déclaré vendredi son avocat à l’AFP.

"Je peux vous garantir qu’il a le moral haut, qu’il est tranquille, qu’il est serein, lucide et qu’il va bien", a estimé Me Jean-Baptiste Jocamey Haba.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso depuis 2010, a été inculpé mercredi à Ouagadougou pour "complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures" par trois magistrats guinéens enquêtant sur le massacre du 28 septembre 2009, perpétré alors qu’il était
chef de la junte militaire au pouvoir.

"Ça s’est bien passé parce qu’il a été traité avec le respect dû à son rang
par les magistrats guinéens, ce qui est à mettre à leur crédit. Il était
vraiment à l’aise", a-t-il poursuivi.

"Son entrée en Guinée est imminente. Il dit tous les jours qu’il est à la
disposition de la justice de son pays, c’est pourquoi il s’est présenté"
devant les magistrats à Ouagadougou, a estimé Me Haba, ajoutant que
l’inculpation, "qui ne signifie par culpabilité ni condamnation", "ne le prive
pas de ses droits civiques".

Moussa Dadis Camara a annoncé en mai son intention de se présenter à la
présidentielle d’octobre en Guinée. Le chef de l’opposition Cellou Dalein
Diallo, avec qui il a fait alliance, a dénoncé une "instrumentalisation de la
justice".

"Je n’ai pas vu dans le comportement de ces magistrats l’idée de
politique", a commenté Me Haba.

Les violences du 28 septembre 2009 avaient été commises dans un stade de
Conakry où étaient rassemblés des milliers d’opposants à la candidature à
l’élection présidentielle du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte
militaire au pouvoir à l’époque.

Au moins 157 personnes avaient été tuées et plusieurs dizaines sont portées
disparues depuis, selon un rapport de la Commission internationale d’enquête
de l’ONU. De même source, au moins 109 femmes avaient aussi été violées dans
le stade et ses environs.

La Fédération internationale des droits de l’Homme s’est félicitée jeudi
d’une inculpation "inéluctable" de M. Camara.

"C’est Dadis Camara lui-même qui, en se déclarant (candidat à la
présidentielle), a inséré de la politique dans ce dossier, en tentant de
monnayer sa candidature contre son impunité", a commenté Souhayr Belhassen, sa
présidente d’honneur.
roh-jf/fal
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