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Le Quotidien N° 732 du 3/4/2013

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Syntsha/Sanmatenga a propos de la réintégration de l’agent révoqué
Publié le mercredi 3 avril 2013   |  Le Quotidien




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“ Nous sommes déterminés par tous les moyens"
La grève de 96 heures lancée par le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) afin d’exiger la réintégration de l’attaché de santé, Nongzanga Kaboré, licencié le 6 mars dernier en Conseil des ministres, a effectivement débuté le mardi 2 avril 2013 dans la province du Sanmatenga. Le constat que notre équipe de reportage a fait dans cette localité laisse croire que le mot d’ordre a été suivi.
Après avoir observé des sit-in du 14 au 29 mars derniers au cours desquels le personnel observait un arrêt de travail entre 8h et 10h, le SYNTSHA du Sanmatenga a, à l’instar des autres sections, décidé de passer à la vitesse supérieure en observant 96 heures de grève. Cet arrêt de travail est une marque de soutien à leur collègue licencié en conseil des ministres. “Nous sommes déterminés à utiliser toutes les manières nécessaires pour que notre collègue, Nongzanga Kaboré, soit réintégré”, a déclaré Issaka Kaboré, secrétaire général du SYNTSHA de la province. Pour lui, ce licenciement est la preuve que le gouvernement cherche un bouc émissaire pour casser l’élan pris par les travailleurs depuis les grèves précédentes et méconnaître les libertés syndicales. De ce fait, cette grève de 96 heures vaut pour lui son pesant d’or pour que le gouvernement revoit sa copie. Cet arrêt de travail s’inscrit dans le même registre que celui observé au mois de décembre dernier, c’est-à-dire, pas de service minimum de la part des travailleurs. “Il faut savoir que c’est la réaction des autorités qui fait que le service minimum ne peut pas s’observer, car on nous donne des chiffres qui ne reflètent toujours pas la réalité. Le jour qu’on reconnaitra qu’il ya 100% ou 99% de grévistes, alors on pourra instituer un service minimum”, a ajouté le SG du SYNTSHA. L’état de suivi de la grève donné par ce dernier montre que l’arrêt de travail semble être respecté dans la quasi-totalité des structures sanitaires (CSPS, CHR) de la province. Ainsi, pour le compte de cette première journée de grève, sur les 53 CSPS que compte le Sanmatenga, 42 sont fermés, 4 sont semi-ouverts avec un seul agent dans chaque CSPS et les 7 restants sont sans nouvelles. Toutefois, Issaka Kaboré met un bémol en disant que le secrétaire général de la sous-section SYNTSHA de Barsalogho n’est pas en grève, car il a été réquisitionné avec d’autres travailleurs. Quid de la situation au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya ? Un rapide tour a permis de prendre la fièvre qui règne dans ce centre de référence. Le pouls de la situation montre effectivement que la grève est suivie puisque la plupart des agents titulaires ne sont pas présents. Excepté les services de la pédiatrie, de la pharmacie et de la gynécologie (maternité), où des titulaires (personnel médical et paramédical) sont présents, le reste du personnel s’est retrouvé au piquet de grève sis au siège du MBDHP de Kaya. Le service minimum est assuré par un personnel soit en situation de stage, soit en SND ou bien par d’autres agents venus d’ailleurs. L’état des malades dans les services d’urgence, d’opération et d’hospitalisation n’est pour le moment pas alarmant, car le nécessaire des soins est administré aux malades, en tout cas, pour cette première journée. Mais, l’atmosphère n’est pas très sereine. Pendant que certains malades ou accompagnants affichent des visages lourds mêlés à la fois d’espoir et d’angoisse, car personne ne sait ce qui peut arriver d’un moment à l’autre, d’autres par contre, font mine d’implorer la grâce de Dieu pour que le ton qui vient d’être donné par ce marathon de grève le 2 avril, ne soit pas porteur de funestes nouvelles. Alors wait and see ! .

Par Bouabani Jonathan TOMPOUDI

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