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Soldats burkinabè morts au Mali : l’hommage de la Nation
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  Sidwaya
Casques
© Autre presse par D.R
Casques bleus burkinabè tués au Mali : les dépouilles rapatriées au Burkina
Jeudi 9 juillet 2015. Ouagadougou. Le Premier ministre et ministre en charge de la Défense nationale, Yacouba Isaac Zida, s`est incliné sur les dépouilles des six casques bleus burkinabè tués au Nord-Mali le 2 juillet dernier et qui ont été rapatriées pour être inhumées




Les corps des soldats burkinabè tombés le 2 juillet dernier sur le champ d’honneur au Mali où ils y étaient dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sont arrivés à Ouagadougou, le jeudi 9 juillet 2015.

Les cercueils des six soldats burkinabè, l’adjudant Sylvestre Diendéré, les caporaux Ousmane Compaoré, Saidou Ilboudo, Abdou Racide Napon, les soldats de 1re classe, Dieudonné Ouédraogo et Appolinaire Sawadogo, tués dans une embuscade le 2 juillet dernier sont arrivés à Ouagadougou. Transportés par un cargo militaire affrété par les Nations unies, l’avion a atterri à 13h 30 mn à l’aéroport international de Ouagadougou, où ils ont été accueillis avec honneurs militaires, en présence de parents, amis et autres connaissances. Dans les rangs des familles éplorées, l’émotion, l’amertume et la douleur se lisaient facilement sur les visages. Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et le président du Conseil national de Transition, Chériff Sy, sont les premiers à s’incliner tour à tour sur les corps des valeureux casques bleus burkinabè. Pour le Chancelier des Ordres nationaux du Mali, le général de brigade à la retraite Djingarey Touré, lui et sa délégation ont tenu à être présents auprès de leurs frères Burkinabè pour la perte cruelle des fils de ce pays qui se sont battus pour la paix. Et pour le sacrifice consenti, les vaillants soldats ont été décorés (Ordre national du Mali) à titre posthume par la République du Mali. « C’est la plus haute distinction qu’on puisse accorder à un militaire au service de la nation. Les ordres nationaux du mali sont destinés à récompenser les personnes qui se seraient distinguées par des mérites exceptionnels et une fidélité continue dans l’exercice de la fonction civile et militaire. Seul le président de la République est autorisé à inscrire par décret, un citoyen civil ou un militaire dans cet Ordre », a précisé le gal Touré. Le Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le général de Brigade Pingrenoma Zagré, a exprimé à toutes les familles explorées la compassion et la solidarité des forces armées nationales. Selon lui, ce drame nous rappelle la permanence du danger sur le théâtre des opérations comme celles du Mali, mais cela n’enlève rien à la détermination des troupes. « Ces hommes sont formés pour ces genres de mission et sur le terrain nous avons trouvé en chacun d’eux des hommes et des femmes qui ont le sens du devoir et déterminés à poursuivre leur mission afin de permettre aux Nations unies d’atteindre leur objectif : la stabilisation et la paix au Mali », a-t-il confié, avant d’ajouté : «Bientôt nous allons déployer un autre contingent».

« Nous sommes dans une situation de guerre asymétrique »

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Arnauld Akodjenou, n’en est pas moins déterminé. « Nous sommes dans une situation de guerre asymétrique, les meilleures troupes du monde les mieux formées et équipées ne peuvent pas tout prévoir ni anticiper face aux embuscades terroristes. Mais quelle que soit la violence de leurs attaques, les extrémistes ne l’emporterons pas sur la détermination et la volonté politique du Mali et des Etats pourvoyeurs de troupes, engagés à ramener la paix dans un pays frère et à sécuriser un environnement qui est le sahel », a-t-il déclaré. Et selon M. Akodjenou, la résolution 2227 des Nations unies qui vient de renouveler les mandats de la MINUSMA, prévoit le renforcement des capacités opérationnelles des contingents militaires à travers des formations, l’augmentation des équipements logistiques. Et cela afin de mieux contrer la menace terroriste. Les journalistes ont saisi l’opportunité de cette cérémonie pour interroger le Chef d’Etat-major général des armées sur la menace terroriste aux portes du Burkina Faso. « La menace djihadiste est une réalité au Burkina Faso qui n’est pas nouvelle. Nous avons depuis deux ans un dispositif au Nord du pays à la frontière avec le Mali. Celui-ci a été renforcé et nous travaillons en partenariat avec les pays de la bande Sahélo-saharienne pour y faire face », a dit le général Pingrenoma Zagré.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr
Mahamad SANGARE
(Stagiaire)


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