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Situation politique nationale : « On ne peut nous rayer de la carte du paysage politique », Hermann Yaméogo
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  Le Quotidien
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le CDP et ses alliés vivement préoccupés
Mardi 7 juillet 2015. Ouagadougou. Splendid hôtel. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) et des alliés regroupés au sein du Groupe de l`appel du 9 avril 2015 ont animé une conférence de presse pour s`exprimer sur la situation nationale marquée par une nouvelle tension entre le Premier ministre et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Hermann Yaméogo, président de l`Union nationale pour le développement et la démocratie (UNDD)




Composé de Hermann Yaméogo de l’UNDD, Alain Zoubga de l’Autre Burkina, André Moïse Nignan, Achille Tapsoba du CDP et Réné Emile Kaboré du RSR, le groupe de l’appel du 9 avril 2015 a animé une conférence de presse le 8 juillet 2015. Ce groupe a exprimé son inquiétude face à la crise militaire entre Zida et l’armée qui perdure. Ce groupe a invité les militants des partis politiques membres a observé une veille républicaine afin de respecter les futurs mots d’ordre. Il a dénoncé également l’exclusion et la marginalisation dont la Transition serait la cheville ouvrière.
Suite à l’appel du 9 avril 2015, le groupe de partis politiques qui porte la dénomination de cette date a procédé à la tenue de sa première grande conférence de presse le 7 juillet 2015. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes de médias ont massivement répondu présents à cette invitation. D’entrée, le présidium qui s’est composé principalement du CDP et de ses alliés notamment Réné Emile Kaboré du RSR, d’Hermann Yaméogo de l’UNDD, d’Alain Zoubga de l’Autre Burkina, d’Achille Tapsoba et André Moïse Nignan-Traoré a échangé avec les hommes de médias sur la situation nationale en l’occurrence tension entre Zida et le RSP. Hermann Yaméogo est revenu sur la genèse de la crise depuis le 28 juin 2015. « Interrogé par la presse sur la crise le 1er juillet 2015, le chef d’Etat-major général des armées, le général Pingrenoma Zagré s’était voulu rassurant quant à l’issue des négociations qui étaient en cours. Cependant la longueur de la crise nous donne de sérieuses inquiétudes ». C’est en ces termes qu’Hermann Yaméogo a introduit ses propos en ce qui concerne la crise militaire lors de la lecture de la déclaration liminaire du groupe. Pour lui, l’affaire du RSP dépasse le cadre du RSP. A l’en croire c’est l’Etat-major qui a endossé la question et par conséquent cette question concerne toute l’armée nationale. « Nous nous inscrivons dans cette logique. Il s’agit d’une crise qui l’oppose à toute l’armée, avec à l’origine, une affaire de manipulation », a-t-il renchéri. « En tant que partie prenante à la signature de la charte de la Transition, les partis politiques du groupe de l’appel du 9 avril 2015, se préoccupent de cette confrontation qui pourrait entraver la bonne marche des institutions de la Transition dont la mission essentielle, rappelons est d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles », a poursuivi Hermann Yaméogo.

« L’armée demande le départ des officiers et nous nous inscrivons dans cette logique »

Pour lui, le Premier ministre devrait tirer les conséquences de cette situation en prenant en compte l’intérêt supérieur de la nation. « L’armée demande le départ des officiers et nous nous inscrivons dans cette logique. Si le Premier ministre démissionne, c’est tout le gouvernement qui démissionne », a-t-il dit.

« La Transition ne roule que pour une partie des Burkinabè »

Le groupe par la voix d’Hermann Yaméogo a également dénoncé la partialité de la Transition en faveur d’autres burkinabè. « La Transition ne roule que pour une partie des Burkinabè. Nous représentons une partie non négligeable du paysage politique Burkinabè.On ne peut nous rayer de la carte en négligeant cette partie électorale. Il faut que la Transition travaille pour tous les Burkinabè », a-t-il laissé entendre. Achille Tapsoba du CDP a abondé dans ce même sens en indiquant que sur le plan de la justice, tous les justiciables devraient avoir les mêmes droits et devoirs, mais que sous la Transition, il y a en réalité deux poids, deux mesures, a-t-il dit. Et pour preuve, il a expliqué que sous la Transition certains justiciables sont interpellés et incarcérés alors que d’autres sont interpellés et relaxés pour les mêmes causes. A propos du RSP, il a relevé que leur parti n’a aucune connexion avec le RSP comme cela est relayé. « Ceux qui en ont la preuve doivent le démontrer. On n’accuse pas parce qu’on est obnubilé politiquement », a-t-il lancé.

Les « vérités » de Réné Emile Kaboré

Quant à Réné Emile Kaboré du RSR, il a mentionné que certains se réclament plus fils de ce pays que d’autres. Selon lui, la Transition est mal partie. « Parce qu’ils ont brûlé les domiciles, parce qu’ils ont mis le feu à l’Assemblée nationale, ils ont cru qu’ils sont devenus plus fils du Burkina que d’autres. Ils ont cru que ce qu’ils ont fait qu’ils ont baptisé insurrection est un butin qu’ils se sont dépêchés de dépecer et de partager », a-t-il dit. Ces propos du président du RSR ont suscité des applaudissements dans la salle. C’est une Transition partisane, a-t-il souligné. Il a déploré le fait que les débats sur le RSP sont sur la place publique et que cela peut s’avérer dangereux pour la sécurité au regard des terroristes qui peuvent en puiser des informations. « Aujourd’hui, Blaise Compaoré n’est plus à Kosyam et le RSP est là pour la sécurité de Michel Kafando. Tout le monde sait que les éléments du RSP sont au nombre de 1300. Toute chose qui n’est pas normale parce que les informations sur l’armée devraient être traitées dans la discrétion et le silence», a déclaré Emile Kaboré. En rappel, avant cette rencontre avec la presse, le groupe de l’appel du 9 avril 2015 a échangé avec le président du Faso. « Les échanges se sont déroulés en toute franchise et dans la courtoisie. Nous avons dit au président ce que nous avons dans le cœur et nous sommes satisfaits de la qualité des échanges », a confié Hermann Yaméogo. Pour lui, la question de la dissolution du RSP ne devrait pas être traitée par la Transition, mais devrait être évoquée par le régime à venir. Affaire à suivre1
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