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Secteur 6 de Koudougou : une vieille femme tuée à son domicile
Publié le mardi 7 juillet 2015  |  Le Quotidien




Le réveil a été douloureux pour la famille Kagambéga, domiciliée au secteur 6 de Koudougou, le lundi 6 juillet 2015, au petit matin. Un membre de la famille, la mère Awatti Yaméogo, a été retrouvée morte baignant dans son propre sang, dans sa propre maison. Si la famille ignore les causes et l’auteur de cette mort tragique, cependant tous semblent unanimes qu’il s’agit d’un assassinat d’autant plus que l’arme du crime (un caillou) a été retrouvée devant la porte. En attendant les résultats de l’enquête de la police, voici le récit des proches de la disparue.
Awatti Yaméogo, veuve âgée de 53 ans et mère de deux filles (les deux filles vivent en Côte d’Ivoire) vivait ses vieux jours dans une modestie qui frisait la misère. A en croire ses proches, elle vivait essentiellement des gestes de personnes de bonne volonté. C’était ainsi jusqu’au jour où elle a été retrouvée morte. Encore sous le choc, chaque membre de la famille donne sa version des faits en qui concerne cette disparition tragique. Eloua Bo-wendnèré Yaméogo, son petit fils, raconte comment il a appris la nouvelle. « On nous a appelés ce matin. Arrivés, nous avons trouvé du sang versé. Nous ne savions pas ce qui s’était passé, mais nous savions qu’on l’avait frappée et qu’on avait fouillé ses affaires. Nous ne savons quoi dire de plus ». Le petit-fils dit reconnaître qu’il n’était pas prudent de laisser la cinquantenaire vivre dans la cour où elle était. « J’avais demandé au fils ainé de la cour de la laisser venir chez moi du fait de sa malvoyance parce qu’il y avait un puits dans la cour, et elle pouvait y tomber en voulant puiser de l’eau. Certains ont dit que si on la laissait venir chez moi, j’aurais des problèmes en cas de décès. A ces personnes, j’ai répondu que c’est à cause de ses problèmes d’yeux que j’ai fait cette proposition. Malgré tout, j’envoyais les enfants la chercher pour venir passer une semaine chez moi.». Pelga Nana, la coépouse, a également témoigné. « C’est tôt le matin que j’ai aperçu des habits devant la porte de Awatti. Une chèvre est sortie de la case. Je me suis demandée ce que faisaient toutes ces affaires devant la porte. Je me suis également demandée pourquoi la chèvre est sortie de la case alors qu’il y avait de la farine. Quand je me suis approchée, j’ai aperçu du sang. C’était horrible. Je ne pouvais pas regarder. J’ai donc alerté les enfants qui sont venus aussitôt », a-t-elle relaté. Elle a poursuivi : « J’ignore comment cela s’est passé. Tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle n’avait aucun problème avec qui que ce soit ». Un autre proche de la victime, Jean-Baptiste Kagambéga, s’est inscrit dans la logique des témoignages. « C’est ma petite-maman. C’est ce matin qu’on m’a appelé pour me dire qu’elle est morte. Elle n’était pas malade. Ce matin, la première version était qu’elle a été égorgée parce qu’on voyait le sang qui coulait. Et quand je suis arrivé, après avoir vérifié, on a vu que c’était une pierre que ‘’le type’’ a utilisée pour taper sa tête », a-t-il dit, tout triste. Ouiregma Kagambèga, le neveu de la défunte, habitant la même cour, a raconté comment il a appris la nouvelle. « C’est ce matin que la vieille s’est levée en criant pour venir devant ma porte et m’a dit de sortir car il y avait un problème. Je lui ai demandé ce qui se passait. Elle m’a dit que des voleurs sont venus pour la tuer et qu’elle voyait ses habits versés devant la porte. Elle est venue me voir avec sa torche. Les piles ne fonctionnaient pas bien et la torche s’allumait d’un côté. J’ai essayé de régler et elle est repartie juste avant que la pluie ne se déclenche. Après quoi, chacun a rejoint sa maison. Ce n’est que le lendemain matin que l’on a constaté ce malheur ainsi que des traces de pas allant dans la maison de mon petit frère. Des traces étaient également visibles sur le mur chez mon grand frère, avant de disparaitre dans les bois, derrière la maison de la vieille», a-t-il raconté. Il a, par ailleurs, laissé entendre que le responsable de ce crime s’est emparé du sac que la vieille avait autour de sa taille. « Nous avons avisé la police qui, après constat, nous a donné l’autorisation de l’enterrer. Nous avons également informé les responsables coutumiers et les propriétaires terriens. Nous nous apprêtons à inhumer le corps de la vieille » a conclu le neveu. La famille espère que la lumière sera faite sur cette mort.

Sita DIALLO/ TRAORE
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