Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Produits alimentaires de mauvaise qualité : 38 tonnes de biscuits périmés saisies et incinérées
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  Le Quotidien
38
© Autre presse par DR
38 tonnes de biscuits périmés incinérés




Les services de douane en collaboration avec les services phytosanitaires du ministère en charge de la Sécurité alimentaire, ont saisi un important stock de produits alimentaires périmés à Dakola dans la province du Nahouri. Constitués essentiellement de paquets de biscuits, ces produits ont été incinérés, le vendredi 3 juillet 2015, à Dakola, en présence du gouverneur de la région du Centre-sud, Casimir Segda.
Le trafic et la commercialisation des produits périmés semblent être le sport favori de certains commerçants au Burkina. Ainsi, après la découverte rocambolesque du dépôt de boissons aux dates falsifiées du Groupe Obouf, au mois de mars dernier, la liste des produits de mauvaise qualité saisie sur le marché ne cesse de s’allonger. Car, malheureusement, dans cet ordre événementiel, 6000 cartons de biscuits « Glucose » de 38 tonnes ont encore été happés par les services de douane dans la localité de Dakola, précisément dans la province du Nahouri, à la frontière du Ghana. Pour éviter que ces produits ne servent de consommation aux populations et pour attirer l’attention de l’opinion publique nationale ces produits, une cérémonie d’incinération a été organisée, le 3 juillet dernier à Dakola, en présence des autorités administratives. Comment la cargaison transportant les 6 000 cartons de biscuits sont tombées entre les mailles de la douane et des services phytosanitaires de Dakola? « Quand la douane reçoit les déclarations, il y a un contrôle documentaire qui est fait et en 2e lieu un contrôle physique, qu’on appelle communément la visite. Lors de la visite, lorsque nous avons des soupçons, nous faisons appel à des services techniques qui nous aide et c’est le fruit de cette coopération qui nous a permis de saisir ces biscuits », a expliqué l’inspecteur de douanes Frédéric Belemsobgo, qui a ajouté que depuis cette saisie, plus d’efforts sont fournis quotidiennement pour éviter de tels cas, si bien que la collaboration s’est accentuée avec les services techniques. De l’avis du directeur de la protection des végétaux et du conditionnement du ministère en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Lucien Sawadogo, la saisie a commencé par leurs services de Dakola en relation avec les services de douanes. « Lorsqu’une cargaison arrive au poste, les inspecteurs phytosanitaires chargés du contrôle se présentent au niveau de la cargaison pour le prélèvement. Et ils procèdent à la vérification de la date de production et de péremption. C’est ainsi qu’ils ont décelé ces anomalies relatives aux dates falsifiées, dépassées et illisibles », a, pour sa part, indiqué Lucien Sawadogo qui a tenu a précisé : « Comme les services de douane ont constaté que les biscuits ne correspondaient pas aux normes exigées, ils les ont saisis. Et la procédure prévoit que les produits non conformes saisis, doivent être détruits. C’est pour cela que nous avons procédé ce matin à l’incinération de ce lot de biscuits ».

Du biscuit en provenance de l’Inde et transité par le Ghana

Par ailleurs, il faut retenir que la date de péremption est pour certains lots, de mars 2014 et pour d’autres, de février 2015. Ces biscuits, a laissé entendre, Lucien Sawadogo, causent des problèmes de santé, surtout à la couche la plus vulnérable, c’est-à-dire les enfants et les femmes. Pour le ministère en charge de l’Agriculture, faut-il le relever, c’est la première fois qu’un stock aussi important est saisi. Le gouverneur de la région du Centre-sud, Casimir Ségda, a salué la collaboration entre services de douanes et les services phytosanitaires de Dakola qui ont permis de mettre la main sur ces produits, préjudiciables à la santé des populations. Egalement il a invité les commerçants à être soucieux de la santé du peuple burkinabè. Il a ajouté qu’ « une attention particulière sera accordée à la qualité des produits, afin d’éviter que des produits de mauvaise qualité ne soient pas rentrée, commercialisée et sa consommée au Burkina Faso ». Si les transiters sont connus, le responsable de la cargaison ne s’est pas manifesté, depuis la saisie de la marchandise jusqu’à son incinération. Il appartient aux autorités judiciaires de se saisir de l’affaire pour la suite des enquêtes afin de mieux situer les responsabilités.
De son côté le chef de poste phytosanitaire de Dakola, Pierre Zimbané, a levé le voile sur la provenance des produits : « Une fois qu’une cargaison d’un produit alimentaire arrive sur le site de la douane, la douane transfert ceci chez nous pour une analyse préalable de qualité ou de phytosanitaire. Ainsi, nous avons pu constater que ces biscuits périmés proviennent de l’Inde et sont transités par le Ghana ». Présent sur les lieux de l‘incinération de la marchandise, le secrétaire général de la Ligue des consommateurs du Burkina/section Kadiogo, Pascal Zaïda, s’est montré satisfait de l’action de la douane qui a pu empêcher l’écoulement de ces produits sur le marché national. C’est un succès pour nous, car il faut remercier les services de sécurité qui ont fourni un important effort avec les composantes de la société pour qu’on puisse sauver des milliers de vies que les commerçants continuent d’empoisonner », a-t-il relevé. Afin de pouvoir interpeller les commerçants qui s’adonnent au trafic et à la commercialisation des produits alimentaires de mauvaise qualité, Pascal Zaïda a invité les consommateurs à dénoncer tout produit de qualité douteuse. « Nous appelons la population à la vigilance et à la prise de conscience sur les produits qu’elle consomme, pour nous aider afin qu’on puisse sauver la santé publique », a-t-il plaidé

Par Lassané SAWADOGO


Articles associés

 
Commentaires