Assemblée générale de l’AMBF : Quels outils pour un management de qualité ? #aOuaga

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Assemblée générale de l’AMBF : Quels outils pour un management de qualité ?

Publié le samedi 30 mars 2013 | L’Hebdomadaire

© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse : Simon Compaoré fait ses adieux après 17 ans à la tête de la Ville
vendredi 14 décembre 2012. Burkina Faso, Mairie de Ouaga : Le maire Simon Compaoré fait ses adieux après 17 ans à la tête de la Ville en présence du maire de Benin et ses collaborateurs

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Le jeudi 28 mars dernier, nos élus locaux se sont retrouvés à Ouagadougou pour leur première assemblée générale après l’élection municipale du 02 décembre 2012 et complémentaire du 17 février 2013 qui a permis de renouveler les conseils municipaux du pays. Cette Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se devrait alors de renouveler ses membres. Face aux difficultés de gestion qui hantent les conseils municipaux, l’AMBF a intérêt à se mettre rapidement au travail pour doter nos élus locaux textes et autres outils de management des municipalités.

Avec le renouvellement des différents bureaux des conseils municipaux, certains élus non nantis de compétences avérées se sont vus confier la gestion de leur commune. S’il y a un esprit qui hante les conseils municipaux du Burkina à l’heure actuelle, c’est bien celui de l’amateurisme dans la gestion.

Celle-ci avait fait des victimes lors de la dernière mandature des conseils municipaux : la désignation des bourgmestres n’avait pas tenu compte souvent de la capacité de gestion des candidats. Conséquence, plusieurs communes avaient connu des secousses allant jusqu’à leur dissolution et leur gestion confiée à des délégations spéciales.

Il n’était pas rare de voir des conseillers municipaux dénoncer un maire qui était parfois taxé de despote et dictateur. Comme on aime le dire « gérer les hommes c’est accepter être un bac à ordure ». Lorsqu’on refuse d’accepter ce rôle, il va sans dire qu’on aura des problèmes. La plupart de nos maires viennent à la tête des communes sans un bagage solide leur permettant de gérer les hommes.

Alors certains se mettent à gérer comme ils gèrent leurs familles. Les résultats ne pouvant qu’être décevants. Lorsque les hommes se frottent et se rassemblent n’importe quelle raison peut constituer un motif de tensions liées à l’exercice de l’autorité à la divergence des intérêts et à l’organisation.

Lorsqu’un conflit se déclenche, le dirigeant doit avoir une perception juste du problème et être capable d’en expliquer les raisons aux autres. D’où il est essentiel d’acquérir la capacité d’écouter, d’identifier le problème, d’en comprendre la vraie cause et d’utiliser les méthodes de communication efficaces et appropriées pour arriver à résoudre le conflit.

Ils ne sont pas nombreux nos élus locaux qui accepteront de se rabaisser pour écoute les autres. Ils se disent toujours avoir le dernier mot et ne tardent pas à user de leur autorité. Il faut avoir un esprit d’humilité et accepter la différence et les points de vue des autres.

C’est à ce prix qu’on peut bien gérer une commune. Il faut communiquer, chercher l’adhésion des différents membres dans toutes les actions. Dans tout groupe social, des bruits, des rumeurs naissent et se développent. Plus ils se répandent, plus ils se déforment souvent dans un sens alarmiste. La communication doit rétablir la vérité et répondre au besoin d’information.

Lorsqu’elle est bien assurée, la communication renforce le sentiment d’appartenance et de considération. Sans cela nous continuerons d’assister impuissants à la dislocation de nos conseils municipaux.

Que cela serve de leçon !

De nombreux conseillers municipaux réussissent là où les autres ont échoué. Il faut souligner qu’il y a des maires qui savent gérer et bien gérer. Ce qui s’est passé dans les conseils municipaux victimes de leur désunion doit servir de leçon aux nouveaux conseils municipaux qui viennent de s’installer afin que les mêmes erreurs ne survivent pas.

Ne dit-on pas souvent que la force d’un homme ne se mesure pas par sa capacité à résister aux épreuves mais à pouvoir se relever lorsqu’il tombe. Les nouveaux maires qui sont au perchoir ne doivent pas cultiver le même esprit de division qui a conduit aux échecs de leurs prédécesseurs.

Il faut savoir puiser dans le côté positif pour transcender. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Certains peuvent le penser. Mais comme dit un proverbe : « Celui qui n’a pas encore atteint l’autre rive ne doit pas se moquer de celui qui se noie ». C’est l’occasion pour l’AMBF d’appeler ses membres à se remettre en cause pour éviter que certains n’abandonnent l’association en cours de route.

Kibsa KARIM

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