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Sidwaya N° 7384 du 27/3/2013

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La ministre Ivoirienne de la communication au CSC : toucher du doigt l’expérience burkinabè en matière de régulation médiatique
Publié le mercredi 27 mars 2013   |  Sidwaya


Traité
© Sidwaya par DR
Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en son volet information et communication
Mardi 26 mars 2013. Ouagadougou. Visite de courtoisie effectuée par Madame le ministre ivoirien de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine au siège du Conseil supérieur de la communication (CSC) accompagnée de son homologue burkinabè, Alain Edouard Traoré


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Madame le ministre ivoirien de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, a effectué, le mardi 26 mars 2013 à Ouagadougou, une visite de courtoisie au siège du Conseil supérieur de la communication (CSC). Accompagnée de son homologue burkinabè, Alain Edouard Traoré, elle a échangé avec la première responsable de l’institution, Béatrice Damiba, sur la régulation des médias dans les deux pays.

Une heure d’horloge, c’est la durée de la visite de courtoisie effectuée par la ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, dans les locaux du Conseil supérieur de la communication (CSC), le mardi 26 mars 2013 à Ouagadougou. Mme Bamba-Lamine a indiqué que son déplacement au CSC s’inscrit dans l’ordre normal des choses, après la signature du Traité d’amitié et de coopération en son volet communication. « Le protocole d’accord qui a été signé est un échange de partenariat pour les secteurs de la communication en général. Naturellement, au cours de mon séjour, j’ai pu rencontrer les différents intervenants du domaine. C’est dans cette logique que se situe ma visite au CSC », a-t-elle soutenu. Suite à cette déclaration, la présidente du CSC, Béatrice Damiba, s’est dit touchée par l’intérêt accordé à l’institution qu’elle dirige avant de relever que « cela confirme la bonne santé de l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou ». A l’occasion, Mme Damiba a fait savoir à son hôte que le CSC est une instance de régulation de la communication burkinabè, qui a vu ses compétences étendues à la publicité, à la presse en ligne, à Internet et aux produits sur la téléphonie mobile, au fil des ans. En outre, la présidente du CSC a affirmé que l’institution est composée d’un collège de 12 conseillers, dont 4 proposés par le chef de l’Etat, 4 par les associations professionnelles de la communication, 3 par le président de l’Assemblée nationale et un par celui du Conseil constitutionnel, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. A l’entendre, ceux-ci se réunissent tous les 15 jours et délibèrent sur les saisines et les auto-saisines, c’est-à-dire les observations de mise en demeure, les suspensions…De même, elle a expliqué que la régulation au Burkina Faso se situe à deux niveaux : celle ordinaire et celle en période électorale. « En temps ordinaire, outre le fait de vérifier que les médias publics et privés respectent les lois et règlements régissant le secteur, il revient aussi au CSC d’attribuer les fréquences, de les suspendre ou de les retirer. En période électorale, il nous revient de faire en sorte que dans les médias publics, tous les partis politiques, tous les candidats aient un égal accès mathématique. Pour l’ensemble des médias (publics et privés), nous recommandons et exigeons l’équilibre au niveau des émissions parrainées par le CSC et dans la couverture médiatique », a précisé Béatrice Damiba. De l’avis de la première responsable du CSC, la principale difficulté tient au fait que l’institution n’a pas véritablement d’emprise sur les grilles de programme des 200 radios du pays, toutes typologies confondues. Pour contrôler leur contenu, a-t-elle souligné, le CSC effectue régulièrement des visites inopinées ou programmées au sein de ces médias. « Afin de pallier cette insuffisance, nous avons recruté 6 représentants provinciaux en 2012. Nous travaillons pour augmenter leur nombre afin de couvrir l’ensemble du pays », a-t-elle relevé.

La curiosité de Mme Affoussiata Bamba-Lamine a porté sur les liens qui existent entre le CSC et le ministère burkinabè de la Communication. A cette préoccupation, Mme Damiba a répondu que les deux institutions « entretiennent de très bons rapports ». Elle a ajouté : « le ministère de la Communication est en quelque sorte le super directeur général des médias publics, mais la régulation du contenu des médias publics et privés relève du CSC ». Elle a précisé que le Conseil est une institution administrative et indépendante qui n’est pas assujettie à l’Exécutif mais rend compte au chef de l’Etat. Aussi, elle a clarifié que les textes paraphés par le CSC sont introduits en Conseil des ministres, via le ministère de la Communication. Pour sa part, le ministre Alain Edouard Traoré a signalé que son département met en application la politique gouvernementale en matière de communication, alors que le CSC est le régulateur de l’ensemble des contenus de tous les médias publics et privés. Une autre préoccupation de Mme Bamba-Lamine a été de savoir si le Conseil réussit à tirer son épingle du jeu dans la régulation de tous les médias. Elle a trouvé le champ d’action du CSC « très vaste », expliquant au passage que son pays dispose d’un Conseil national de la presse, d’un Conseil supérieur de la publicité, d’une Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) pour chacun des secteurs. Là-dessus, la présidente du CSC a dit ne pas « sentir ce poids ». « C’est une question d’organisation tant à l’interne qu’à l’externe. Chaque secteur, par exemple, fait de l’autorégulation à son niveau et par la suite nous leur venons en appui… », a-t-elle signifié. La ministre ivoirienne de la Communication a été séduite par cette expérience qui « pourrait capitaliser les ressources financières ». A l’issue de la visite, elle a mentionné que les échanges ont été « intéressants », notamment en ce qui concerne l’application effective des règles en tant qu’organe de régulation des différents médias.

Nestor BAKI
Carine BAMOUNI
(Stagiaire)

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