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L’Observateur N° 8340 du 26/3/2013

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Journée nationale du souvenir : La paix, gage de l’effectivité des droits humains et de la consolidation de la démocratie
Publié le mercredi 27 mars 2013   |  L’Observateur




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Feu Félix Houphouët avait coutume de dire que : «La paix n’est pas un mot mais un comportement, faisons en sorte que nous n’ayons pas à la perdre, mais à la conserver…». Ce vaillant héros de la promotion de la paix a semé cette célèbre graine dans les différentes sphères politiques et administratives des Etats africains pour une prise de conscience des valeurs cardinales sociales, sans lesquelles aucun développement n’est réalisable par l’Homme.




Depuis le 30 mars 2003, le gouvernement burkinabè, à travers le ministère des Droits humains et de la Promotion civique, commémore la journée nationale du souvenir, de la promotion des droits humains et de la démocratie.
La célébration de cette journée fait suite à l’engagement pris par le président du Faso, le 30 mars 2001 lors de la journée nationale du pardon. En effet, à cette occasion, le président du Faso a pris des engagements au nombre desquels il y a l’institutionnalisation du 30 mars de chaque année comme journée nationale du souvenir, de la promotion des droits humains et de la démocratie.

Elle vise à engager l’ensemble des acteurs de la vie nationale dans une dynamique de promotion d’une culture de la tolérance et de la paix dans notre pays. La commémoration de cette journée est donc l’occasion de faire l’état des lieux de la démocratie et de l’effectivité des droits humains. Elle vise, entre autres, à consolider la paix et le dialogue social dans notre pays. Le thème de la commémoration, cette année, est : «Respect des droits humains et cohésion sociale au Burkina Faso : quelle synergie d’actions entre les organisations de la société civile et les organismes étatiques ?».

Ce thème vise à attirer l’attention des dirigeants politiques et des citoyens sur la nécessité d’œuvrer inlassablement à la construction d’une société de paix et de tolérance, gage du développement. Aussi, le choix de ce thème s’inscrit dans la vision du gouvernement qui place les droits humains en adéquation avec la promotion d’une culture de tolérance et de paix tout en privilégiant le dialogue avec l’ensemble des composantes sociales autour des questions de développement.

Pour cette année, le ministère envisage organiser des activités dans cinq régions du pays. Au titre de ces activités, il y a entre autres :
- Une tournée de théâtre forum dans dix localités de la Boucle du Mouhoun du 17 au 26 mars ;
- Un match de football le 28 mars à Dédougou, à partir de 15 heures 30 ;
- Un cross populaire le 29 mars à Dédougou à partir de 06 heures ;
- Une nuit culturelle le vendredi 29 mars toujours à Dédougou, à partir de 19 heures 30 ;
- Un panel autour du thème central de la journée le samedi 30 mars à Dédougou ;
- Un Dassandaga le samedi 30 mars à Dédougou ;
- Des activités de sensibilisation à Bobo-Dioulasso, Tenkodogo, Gaoua et Ouahigouya ;
- Des offices religieux et des rituels pour la consolidation de la paix, célébrés par les différentes confessions religieuses et les gardiens de nos coutumes.

L’ensemble de ces activités visent à renforcer le dialogue social et à sensibiliser les populations sur les droits humains, le civisme et la culture de la tolérance et de la paix. La commémoration de cette journée trouve sa pertinence au regard des défis, non seulement en matière d’effectivité des droits humains, mais surtout de culture de la tolérance et de la paix au Burkina Faso. Il est à noter que les manifestations d’intolérance et le regain de l’incivisme sont des situations qui remettent en cause les acquis en matière de droits humains et de construction démocratique.

En témoignent les conséquences regrettables des troubles socio-politiques que notre pays a connu en 2011, celles des conflits communautaires survenues dans certaines régions du pays en 2012 ainsi que des foyers de tension enregistrés çà et là en début de cette année. Ce qui a mis à nu des comportements de nature à compromettre les fondements de notre société et à hypothéquer les efforts en matière de développement. Sont de ceux-là, des destructions de biens publics et privés, la défiance de l’autorité de l’Etat, la justice privée…

Toutes ces situations interpellent tous les acteurs quant à la nécessité de renforcer les actions allant dans le sens de la préservation de la paix sociale et du respect des droits humains. La commémoration de la journée du 30 mars entre alors dans ce cadre. La paix n’est jamais définitivement acquise, sa préservation est une œuvre de longue haleine nécessitant des efforts concertés et continus dans le sens du renforcement de la gouvernance sociale et une éducation continue des populations aux droits humains, à la tolérance et au civisme.

A travers le thème de la journée nationale du souvenir, de la promotion des droits humains et de la démocratie, le gouvernement burkinabè voudrait ici réaffirmer son ferme engagement et sa constante disponibilité à relever ce défi et à poursuivre dans la dynamique de la recherche de l’effectivité des droits humains fondamentaux à travers la semence des valeurs cardinales sociales et des principes générateurs d’une paix solide et durable. En ce sens, une synergie d’actions entre le gouvernement et les autres acteurs, notamment la société civile et les partis politiques, permettra de relever les grands défis qui s’imposent à toute la nation.

Cette note de responsabilité collective et individuelle suppose que le développement d’une nation repose sur un niveau de conscience collective et individuelle qui n’est ni inné ni donné, mais qui s’acquiert par la culture de la tolérance, de la paix et du pardon véritable. Ainsi, la paix doit être pour tout citoyen burkinabè un sceau indélébile dans les actes pour conduire tout le peuple à sa destination de bonheur et de prospérité.
En somme, la journée nationale du souvenir a pour but de susciter un changement des mentalités et des comportements en vue de bâtir un Etat démocratique fondé sur une véritable culture de tolérance et de paix, gage d’un développement durable et viable.


Le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique

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