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Sidwaya N° 7255 du 17/9/2012

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Campagne contre la corruption : ceux qui doutaient encore…
Publié le mercredi 19 septembre 2012   |  Sidwaya


Joseph
© Autre presse
Joseph Paré, ambassadeur du Burkina en France


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Ainsi donc, l’ambassadeur Joseph Paré a déposé sa lettre de démission auprès du président du Faso, Blaise Compaoré. Cela a été confirmé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé. Les motifs de cette démission en cours, relèvent du secret de polichinelle, même si le contenu exact de la demande reste inconnu du grand public. Sans doute, ce que l’on pourrait qualifier de fin prématurée de mission à Paris pour le Pr Paré, est lié aux soupçons de mal gouvernance, relevés à son encontre, par le dernier rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE). Et à ce propos, il est difficile de ne pas se rappeler la récente sortie tonitruante du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le jeudi 13 septembre dernier, ironie du sort, dans les locaux de l’Autorité.

Il avait promis, en substance ceci : « Toutes les personnes mises en cause, seront relevées de leurs fonctions » (cf Sidwaya du vendredi 14 au dimanche 16 septembre 2012). Cette promesse d’être impitoyable contre les fraudeurs et autres corrompus et corrupteurs avait sonné, auprès de certains Burkinabè, comme un discours purement démagogique, sinon électoraliste. Nous sommes effectivement à la veille des élections couplées, législatives et municipales. Mais la réalité est là, têtue. Un des mis en cause est en train de perdre son poste. D’autres personnalités de haut rang seraient également sur la pente descendante. Au moins, reconnaissons qu’il s’agit d’un début prometteur d’actes concrets contre la mal gouvernance. En tout cas, pour ce qui est du rôle du gouvernement. Parce que dans un pays démocratique, il importe de tenir compte de la séparation des pouvoirs. Ce qui est du ressort de l’exécutif, c’est de mettre ses agents incriminés à la disposition du judiciaire pour répondre des faits à eux reprochés. A la justice d’établir ou non leur culpabilité.

Les faits sont sacrés et les commentaires sont libres, dit-on en journalisme. Ceux qui doutent encore de la détermination de l’équipe gouvernementale à imposer les bonnes mœurs de gestion des deniers publics sont dans leur droit. Cependant, il sied, avant tout, de se fier aux faits. Concéder le bénéfice du doute jusqu’à preuve du contraire. Il est vrai que les discours contre la corruption ne sont pas vraiment nouveaux au Burkina Faso. Le gouvernement précédent en avait fait « une priorité », avec peu de succès à la clé. Mais la fermeté de cette nouvelle volonté, assortie d’un échéancier assez clair (cf déclaration du Premier ministre à l’ASCE), autorise l’espoir. Le Pr Joseph Paré est presque tombé, en attendant la suite judiciaire. A qui le tour ? D’autres gros poissons, qui le méritent bien, nous l’espérons ! La question n’est pas de savoir pourquoi maintenant et non hier, mais jusqu’à quand et où ira cette opération « mains propres ». Ce qui est sûr, le « Pays des hommes intègres » en a grandement besoin.

Koumia A. KARAMA

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