C’est la salle de conférences du nouveau bâtiment de la présidence de l’université de Ouagadougou qui a abrité le point de presse animé le 23 mars 2013 par le ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), le professeur Moussa Ouattara et ses plus proches collaborateurs. Objectif : expliquer le contenu du blanchissement technique annoncé la semaine dernière par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.
Ils seront environs 10 000 étudiants issus de l’Unité de formation et de recherche en sciences exactes et appliquées (UFR/SEA) et de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT) de l’université de Ouagadougou à être touchés par le blanchiment technique annoncé la semaine dernière par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Cette mesure prise par le gouvernement a pour but de permettre à l’UO de retrouver une année académique normale. Mais, que renferme concrètement cette notion de blanchiment technique ? A cette question, les hommes de médias ont eu droit à cette réponse à travers un point de presse animé le 23 mars dernier à Ouagadougou par le MESS, le Professeur Moussa Ouattara. Le ministre a annoncé trois cas de figure différents que sont : « Pour la promotion 2010-2011, il s’agira de blanchir l’année académique 2011-2012 et procéder à leur inscription en 2012 – 2013. Toutefois, les étudiants concernés conservent leur acquis académique et les inscriptions se feront sur la base des résultats de 2010-2011. Sur le plan social, ceux d’entre eux qui, au regard de leur bourse, pourraient en bénéficier au titre des années 2011-2012 et 2012-2013 (91 étudiants). Ceux d’entre eux qui, au regard des résultats, pouvaient bénéficier du renouvellement de l’aide ou du prêt FONER pourraient en bénéficier au titre des années 2011-2012 et 2012-2013 (4 200 étudiants). Pour les étudiants qui ont exécuté l’année académique 2011-2012 à 50% à peine, il s’agit de blanchir 2011-2012 de les inscrire en 2012-2013 en capitalisant leurs acquis académiques (résultats du premier semestre). Ils conservent leur statut social ; autrement dit, tous ceux qui avaient le bénéfice d’une allocation sociale en 2011-2012 la verront reconduite en 2012-2013 (5 000 étudiants). Tous les étudiants déjà inscrits en 2012-2013 (les nouveaux bacheliers et les filières ayant terminé leur année 2011-2012) conservent leur statut. Aussi, tous les étudiants qui sont en train de finir l’année 2011-2012 s’inscriront en 2012-2013 ». En d’autres termes, dira le ministre, il s’agit d’inscrire l’ensemble des étudiants en 2012-2013, d’où ce choix de procéder à un blanchiment technique pour la promotion 2010-2011 et une partie de la promotion 2011-2012 qui a exécuté 50% de son programme. Le ministre a souligné que le souci de permettre à l’UO de retrouver une année académique normale aura pour avantage de crédibiliser les diplômes universitaires. Aussi, cela aura pour autre avantage de valoriser les diplômes dans d’autres universités à l’étranger.
