Le Burkina Faso a commémoré la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, le dimanche 24 mars 2013 à Bobo-Dioulasso, sous le thème « Halte à la tuberculose de mon vivant ». Au cours de la cérémonie, le ministre de la Santé, Léné Sebgo a annoncé que 5 210 nouveaux cas ont été enregistrés au "pays des Hommes intègres".
Le ministère de la Santé a commémoré la Journée mondiale de la tuberculose à Bobo-Dioulasso sous le thème « Halte à la tuberculose de mon vivant », à travers quatre slogans : « Zéro décès dû à la tuberculose », « un accès universel aux soins pour la tuberculose » « un traitement rapide » et enfin « un monde libéré de tuberculose ». Cela semble indiquer l’engagement du pays dans la lutte contre cette toux causée par le bacille de Koch et qui est selon le ministre de la Santé Léné Sebgo, un problème « majeur de santé publique ». Et la journée mondiale de la tuberculose est une occasion, poursuit-il, de promouvoir l’implication de tous dans la lutte contre cette maladie. En effet, le ministre de la Santé, a expliqué que plus de huit millions de nouveaux cas de tuberculose ont été détectés en 2011 dans le monde. Et plus d’un million sont décédés, dont la majorité dans les pays à faible revenu. Au Burkina Faso, ce sont 5 210 nouveaux cas qui ont été détectés en 2012, dont environ 3 580 cas pulmonaires contagieux. Dans la région des Hauts-Bassins précisément, ce sont 915 cas de tuberculose qui ont été diagnostiqués. Ce qui invite à trouver de nouvelles méthodes pour lutter contre la maladie. Ce faisant, M. Sebgo pense renforcer la sensibilisation, car, il est inadmissible de son point de vue, que les gens continuent de mourir de la tuberculose, eu égard à la gratuité des soins. En effet, le Burkina Faso bénéficie du soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la lutte contre la tuberculose. La représentante-résidente de l’OMS au Burkina Faso, Dr Djamila Cabral, a fait savoir que la tuberculose reste un problème sérieux de santé. Selon elle, la plus grande difficulté est liée au diagnostic de tous les cas. C’est dans ce sens même que l’OMS appuie le ministère de la Santé pour la mise en place d’un système. En fait, la représentante de l’OMS a fait comprendre que le dépistage précoce est une des meilleures voies pour lutter contre la maladie du bacille de Koch, d’où l’importance de mettre l’accent sur le diagnostic. Selon Mme Cabral, la tuberculose frappe encore plus les couches pauvres et les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Suivant son explication, 46% des personnes vivant avec le VIH/SIDA sont atteintes de cette maladie. Cependant, être tuberculeux signifie-t-il être séropositif ! Il n’y a pas un lien de contagion. Seulement, dit-elle, ceux qui sont atteints du SIDA contractent facilement la tuberculose. Mme Cabral a indiqué que normalement, toute personne atteinte de la tuberculose doit faire le test de dépistage du Sida et vice versa. Elle a déclaré qu’au Burkina Faso le système marche bien, les deux programmes (lutte conte la tuberculose et celui contre le SIDA) travaillant en collaboration. Ce qui a permis de dépister plus de 80% des personnes atteintes de la tuberculose et du VIH/SIDA. En outre la représentante- résidente de l’OMS, Djamila Cabral a félicité le Burkina Faso pour ses efforts. Elle a par ailleurs appelé à plus de synergie entre les différents acteurs (gouvernement, partenaires financiers, secteur privé) à plus d’engagement dans la lutte contre la tuberculose. C’est également le souhait de la représentante des malades, Sita Koné, qui rêve d’un monde sans tuberculoses. La journée mondiale de lutte contre la tuberculose a permis de reconnaître les mérites de cinq centres de diagnostic et de traitement et de trois associations. Le Centre Paul VI de Ouagadougou, classé premier, a reçu un trophée, une attestation et la somme de 600 000 F CFA.
De même, les Centres de la région des Cascades et du Sud-Ouest ont reçu des bicyclettes pour les activités de sensibilisation.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO
ouedraogorabalyan@yahoo.fr
