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La corruption au Burkina Faso : Un phénomène inquiétant
Publié le samedi 4 juillet 2015  |  Africatime.com
Corruption
© aOuaga.com par A.O
Corruption au Burkina : le REN-LAC dresse l`état des lieux de 2013
Jeudi 12 juin 2014. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a officiellement lancé son rapport 2013 sur l`état de la corruption au Burkina. Photo : Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC




Le Réseau national de lutte anti- corruption (REN-LAC) en publiant son rapport veut lancer un cri d’alarme sur la situation de la corruption qui va de mal en pis au Burkina Faso. Même si des évolutions ont été enregistrées dans certains secteurs il n’en demeure pas moins que des efforts inlassables restent à fournir pour venir à bout de ce fléau.

Le rapport de 2014 montre clairement que la corruption a la peau dure au Burkina Faso. Sur 91% des 2000 enquêtés, la corruption est très fréquente ou fréquente dans le pays et 42,4% des enquêtés ont expérimenté personnellement la corruption ou ont été témoins d’actes de corruption.

Si dans le rapport de 2013, il est fait cas que 23 528 925 FCFA ont été injectés dans les transactions financières des pratiques corruptrices celui de 2014 par contre montre que le montant cumulé des sommes offertes, reçues par des enquêtés ainsi que le montant des transactions déclarées par des enquêtés témoins s’élèvent à 37 900 350 FCF. Ce montant cumulé donne une idée du niveau des ressources financières dissipées ou des coûts supplémentaires des services publics du fait de la corruption.

Les marchés publics, 1er sur la liste en 2014

Sur l’état de la corruption dans le rapport 2014, la douane cède sa première place aux marchés publics qui étaient 4e dans le classement de 2013. On est tenté de dire que le domaine de la douane a connu un début de changement, 2e, même si le chemin reste encore long. La douane est suivie de la Police municipale qui conserve sa 3e place et ce pour ces deux dernières années consécutives. De même, la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) a amélioré son score en passant de la 2e place à la 4e. L’administration judiciaire, par contre a reculé en passant de la 7ème à la 6e place. Dans la même lancée, le trésor public est passé de la 12ème place à la 9ème.

Le classement s’est fait par entité (département ministériel principalement) et sur la base de la démarche du classement des administrations sollicitées, place au premier rang le ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports. Comparativement à l’année 2013, si les cadres et les agents d’exécution ont permuté leur rang (2e et 3e), les élus locaux (les maires et conseillers municipaux) se maintiennent à la tête du classement.
Subséquemment, il est a noté que la lutte contre la corruption connait des lueurs d’espoir avec le vote par le Conseil national de la Transition (CNT) de la Loi portant prévention et répression de la corruption, le début d’examen des dossiers de crimes économiques, et les interpellations de dignitaires de l’ancien régime sur leur gestion des deniers publics.

Il convient également de signaler la mise en œuvre de la politique nationale de bonne gouvernance, ainsi que les audits des marchés publics, gestions 2010, 2011, 2012 et 2013, dont les rapports sont attendus en 2015.

Enfin, le Gouvernement accorde une attention particulière aux rapports des structures de contrôle de l’Etat dont en particulier ceux de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat (ASCE). Il envisage des mesures fermes pour la mise en œuvre des différentes recommandations.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
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