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Sidwaya N° 7382 du 25/3/2013

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Coopération dans le domaine de l’eau : La communauté universitaire sensibilisée
Publié le lundi 25 mars 2013   |  Sidwaya




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En prélude à la Journée internationale de l’eau, l’ONG Eau vive, en collaboration avec l’Université Ouaga II, a tenu une conférence publique, le jeudi 21 mars 2013 à l’Université de Ouagadougou, sous le thème : « Eau et coopération ». Il s’est agi au cours de cette conférence de sensibiliser la communauté universitaire aux questions liées à l’eau et à la coopération.

Au cours de la conférence publique organisée par l’ONG Eau vive, les participants ont eu droit à deux communications, l’une sur le thème de la Journée internationale de l’eau 2013, « Coopération dans le domaine de l’eau » et l’autre sur les aspects juridiques dans le domaine de l’eau.
Selon le premier conférencier, Jean Bosco Bazié, directeur général adjoint de l’ONG Eau vive et expert international de l’eau et de l’assainissement, une analyse de la situation actuelle montre que seulement 2,6% de la masse d’eau mondiale est renouvelable et constante devant une population dont les besoins en eau se font de plus en plus croissants. Aussi, a-t-il dit que cette situation « permet de dégager un portrait pas très optimiste pour l’avenir ». Pour l’expert en eau, la déperdition de l’eau pourrait être la cause des conflits interétatiques dans un avenir proche, même s’il n’ya pas de quoi s’alarmer. Pour lui, la nécessité d’une coopération interétatique se pose comme gage de la préservation d’un climat social stable. « Les acteurs sont invités durant l’année 2013 à renforcer leur coopération et cela à tous les niveaux, local, national, international, technologique, financier, opérationnel », a souligné M.Bazié. La coopération dans le domaine de l’eau revêtant plusieurs dimensions, ce n’est que par une approche multidisciplinaire que l’ont peut saisir les multiples facettes de la coopération, a expliqué le conférencier aux participants. Celui-ci a souhaité que des axes soient renforcés dans le domaine de la coopération sur l’eau entre Etats.
Il s’agit notamment du renforcement mutuel entre acteurs, la coopération transfrontalière, la coopération financière et opérationnelle et la gestion intégrée des ressources en eau, a-t-il conclu. La deuxième conférence animée par le Dr Hamidou Garané a porté sur la nécessité de la création et du renforcement des cadres juridiques sur la question de l’eau à l’intérieur des Etats et entre Etats. Pour lui, en dehors des cours d’eaux qui connaissent une codification plus au moins formelle entre Etats, les lacs ainsi que les lacs souterrains qui unissent deux ou plusieurs Etats ne connaissent pas encore une forme de coopération institutionnalisée ou même quand il en existe, elle reste périodique, a-t-il précisé. Selon le Dr, les ressources en eau tarissent et les cas de conflits se font de plus en plus récurents et au cours des 60 dernières années dans le Moyen- Orient, les statistiques ont révélé 64% de cas de violences dus à l’eau et 44% en dehors du Moyen-Orient. Ainsi, pour H.Garané, il faut, pour résorber les conflits, « une utilisation rationnelle et équitable ». D’où pour lui la mise en place d’une coopération institutionnalisée dans laquelle les Etats ou les parties prenantes auraient des droits et des obligations, a-t-il martelé. Présent à cette conférence, le secrétaire général de la commission nationale pour l’UNESCO, Ahmed Baba Soulama , a trouvé que les deux thèmes sur lesquels ont porté la conférence « cadrent bien avec l’objectif de la Journée mondiale de la coopération dans le domaine de l’eau », a-t-il relevé.
M. Soulama a affirmé que la coopération dans le domaine de l’eau s’avère nécessaire pour équilibrer les différents besoins et priorités afin de parvenir à une utilisation durable et équitable des ressources en eau. C’est pourquoi l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture apporte son expertise et ses conseils stratégiques pour une gestion efficace et équitable de l’eau dans le respect de l’environnement, a-t-il dit . Le conseillère technique de la ministre chargée de l’eau, Korotimi Koté, s’est réjouie de la tenue d’ une telle journée qui est une invite à mettre l’eau au cœur du projet de société aux plans culturel, éducatif, scientifique, politique et économique. Par ailleurs, elle a affirmé que la désignation de l’UNESCO pour piloter l’année 2013 comme année internationale de l’eau décrétée par l’ONU donne à l’eau sa dimension humaine et sociétale. Mme Koté a félicité les initiateurs et a invité les participants et les étudiants à saisir cette occasion pour s’engager pour la cause de l’eau au Burkina Faso.

René ZONGO
(Stagiaire)

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