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Sidwaya N° 7382 du 25/3/2013

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Traite d’amitié et de coopération : Renforcement du partenariat dans le secteur de la communication
Publié le lundi 25 mars 2013   |  Sidwaya


Activité
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Activité gouvernementale : Le ministre de la communication Alain Edouard Traoré procède au lancement de la Radio Amateur
Mercredi 27 fevrier 2013, Ouagadougou. Hotel Palace. En marge du FESPACO le ministre de la communication Alain Edouard Traoré à procedé au lancement de la Radio Amateur pour les jeunes


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Dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire (TAC), la ministre ivoirienne de la Communication, Mme Affoussiata Bamba-Lamine a entamé, du 24 au 28 mars 2013, une visite d’amitié et de travail à Ouagadougou. Cette visite consacrera la signature d’une convention de partenariat entre les départements ministériels de la Communication des deux pays en vue de raffermir les liens entre les institutions d’informations publiques des deux Etats.

La ministre ivoirienne de la Communication va mettre à profit son séjour à Ouagadougou pour visiter des médias burkinabè du public comme du privé à savoir la RTB, les Editions Sidwaya et BF1 et s’entretenir avec des personnalités tels la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) Béatrice Damiba et le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao. Au regard du rôle combien important des moyens d’information et de communication dans nos pays, la signature d’une convention de partenariat, indiquent les observateurs, définira non seulement un cadre plus élargi d’une coopération sectorielle en matière d’information et de communication, mais également permettra de rapprocher davantage les deux peuples liés par l’histoire et la géographie.
Cette visite de la ministre ivoirienne de la Communication fait suite à celle effectuée à Abidjan du 11 au 14 juillet 2012 par le ministre burkinabè de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. A Abidjan, les échanges entre experts ivoiriens et burkinabè avaient porté sur la coopération dans les secteurs de l’audiovisuel, de la presse et de la formation et de la communication gouvernementale. Des pistes de partenariat en matière de développement du secteur de l’information et de la communication ont été explorées. Il s’agit, entre autres, des politiques de passage à la Télévision numérique terrestre (TNT), la collaboration entre les médias publics du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, entre les instituts de formation et des échanges d’expériences sur la communication gouvernementale entre le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) et le Service d’information du gouvernement (SIG).
A Ouagadougou, cette fois-ci, les deux parties devraient poursuivre les discussions en vue d’accélérer le processus de passage à la TNT. Il s’agit d’une collaboration pour atteindre ensemble et dans le délai de 2015, le passage de l’audiovisuel au numérique terrestre afin de faciliter les échanges en audiovisuel entre les deux pays qui vont contribuer à renforcer les liens entre les deux pays.
A travers ce partenariat, il s’agira aussi de procéder à des échanges de programmes entre la Radio-télévision du Burkina (RTB) et la Radio-télévision ivoirienne (RTI), encourager la coproduction et renforcer les capacités des acteurs des deux chaînes publiques de télévision à travers une série de formations.
Outre la reprise d’articles par les deux quotidiens (Fraternité Matin et Sidwaya), et les échanges d’informations entre l’Agence ivoirienne de presse (AIP) et l’Agence d’information du Burkina (AIB), les discussions devront également porter sur la distribution de journaux dans les deux pays, les échanges de stagiaires, l’harmonisation des curricula de formation dans les instituts de formation des deux pays et les adapter aux besoins en ressources humaines et à l’évolution technologique. Enfin, il sera aussi question des échanges de missions d’enseignements, de l’organisation des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) et la communication gouvernementale à travers des échanges d’expériences.
La visite de Ouagadougou, à n’en pas douter, permettra de confirmer les engagements pris de part et d’autre part, d’amorcer la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire dans le sens de lui donner vie.
Après les tensions nées de la crise sociopolitique de 2002 exacerbées par la crise postélectorale, on peut affirmer que l’axe Abidjan-Ouagadougou se porte à nouveau mieux avec la signature en juillet 2008 du Traité d’amitié et de coopération Burkina Faso-Côte d’Ivoire. Ce traité qui vise à dynamiser les relations entre les deux pays, couvre les domaines entre autres, de la sécurité et la défense, la coopération administrative et transfrontalière, la libre circulation des personnes et des biens, le commerce et l’industrie, le renforcement des capacités énergétiques et minières, la santé, les infrastructures routières et ferroviaires et la culture.
De même, il revient que les deux pays se sont notamment engagés, dans ce traité, à respecter l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de chacun des Etats, d’harmoniser leurs positions dans les institutions sous-régionales, régionales et internationales et de tenir des concertations permanentes sur tous les sujets d’intérêt commun. Au niveau politique, le traité institue un sommet des deux chefs d’Etat qui se tiendra au moins deux fois par an, alternativement dans l’un et l’autre pays.
Il est également prévu des rencontres ministérielles dirigées par les chefs de gouvernement des deux pays. Dans le domaine de la coopération politique et diplomatique, la Côte d’Ivoire et le Burkina sont convenus d’instituer des consultations périodiques sur les questions importantes de politique étrangère, en vue de parvenir, "autant que possible", à une position harmonisée. Chacun des deux pays s’engage à assurer les intérêts de l’autre dans les pays où l’autre ne dispose pas de représentation diplomatique.
Les deux pays ont également décidé de renforcer leur coopération en matière de formation et de planification des besoins militaires, d’améliorer le climat des affaires, de favoriser la fluidité des échanges commerciaux, ainsi que les transports terrestres et aériens. Ils ont également décidé de faciliter le droit d’établissement, l’accès au travail et de séjour des ressortissants des deux pays.

Engagement des deux chefs d’Etat pour la mise en œuvre du Traité

A cet effet, en novembre 2011, les présidents Alassane Ouattara et Blaise Compaoré ont pris de nouveaux engagements pour booster l’intégration entre les deux pays en s’appuyant sur de grands projets intégrateurs et de développement pour accélérer l’intégration effective des deux peuples. Pour ce faire, les deux chefs d’Etat ont décidé de mettre en commun les moyens budgétaires, humains et économiques pour le développement des deux Etats. Outre la réhabilitation et la construction du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Niger, les deux pays entendent construire une autoroute reliant la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro à Ouagadougou.
L’interconnexion électrique tout comme la fourniture du gaz naturel par la Côte d’Ivoire au Burkina à partir d’un pipeline qui reliera les deux Etats sont bien inscrites comme projets prioritaires.
La mise en œuvre effective de ce traité né de la volonté et de l’engagement personnel des deux chefs d’Etat a amené le président Blaise Compaoré à la rencontre du Conseil des ministres conjoint en 2011, à dire qu’il faut œuvrer « à faire de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro, un exemple de coopération réussie et à même d’apporter un souffle nouveau à la dynamique d’intégration sous-régionale ».
La visite d’amitié et de travail du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao du 7 au 10 février 2013 à Abidjan s’inscrit dans la même dynamique de la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire. Placée sous le signe du renforcement de la coopération entre les deux pays, cette visite qui visait à préparer la 3e rencontre au sommet entre les chefs d’Etat du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire prévue courant 2013, a été l’occasion pour les deux parties d’évaluer la mise en œuvre des projets intégrateurs telles la réhabilitation et l’extension du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Niamey, la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et la fourniture d’électricité régulièrement par la Côte d’Ivoire au Burkina.
Les liens séculaires qui unissent les peuples ivoirien et burkinabè montrent que ce sont deux frères d’une même mère. Il appartient alors aux dirigeants des deux pays de travailler à faire de cela une réalité non seulement pour le bonheur des populations, mais aussi pour le développement des deux pays. La visite de la ministre ivoirienne de la Communication à Ouagadougou doit être comprise comme un coup d’accélérateur à la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire dans le domaine de l’information et de la communication.

Issa SOMA

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