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Sidwaya N° 7381 du 22/3/2013

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Organisation de la coopération Islamique - L’envoyé pour le Mali et le Sahel, Djibrill Bassolé, dévoile son plan
Publié le samedi 23 mars 2013   |  Sidwaya


Crise
© aOuaga.com par AO
Crise Malienne : Conférence de presse du Ministre des Affaire Etrangère et de la cooperation, Djibril Bassolé, nommé representant de l`OCI (Organisation Confédération Islamique).
Vendredi 22 mars 2013.


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Le nouvel envoyé spécial de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel, le ministre burkinabè, en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé a annoncé à Ouagadougou, le jeudi 21 mars 2013, aux ambassadeurs accrédités de l’organisation au Burkina et à la presse, les grandes orientations de sa nouvelle charge.

La désignation du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, comme envoyé spécial de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel a été entérinée en février 2013, lors du sommet ordinaire de l’organisation au Caire, en Egypte. La rencontre avec les ambassadeurs et consuls honoraires accrédités de l’OCI au Burkina vise, selon le ministre Bassolé, à recueillir leurs avis et suggestions afin de mieux élaborer son plan de travail. Après une heure d’échange avec les diplomates, M. Bassolé a décliné aux hommes des médias, les grandes lignes de sa feuille de route. Pour l’envoyé spécial, il est urgent de se déployer d’abord sur le plan humanitaire car, a-t-il ajouté, « la guerre a détruit les infrastructures et a porté un coup dur aux activités socioéconomiques, laissant les populations dans un dénuement total ». A cet effet, le ministre Bassolé a indiqué qu’il appellera les pays membres de l’OCI à intensifier leur soutien à l’endroit des populations démunies. Dans le but de proscrire l’effet contagion que la crise malienne pourrait avoir sur d’autres pays de la région, du fait de similitudes avec le Mali, Djibrill Bassolé entend également axer son action sur la prévention. Selon lui, de nombreuses personnes, et en particulier des jeunes, se sont laissés séduire par les discours radicaux à cause de l’extrême pauvreté, de la défaillance de l’autorité et de l’administration de l’Etat, de l’absence des services sociaux de base et par manque de perspectives et d’espoir. Le renforcement de la paix, de la stabilité dans la bande sahelo-saharienne passe, à entendre le chef de la diplomatie burkinabè, par le développement socioéconomique, la bonne gouvernance, la présence de l’administration d’Etat, des services sociaux et de sécurité dans la zone. En dernier lieu, M. Bassolé a déclaré qu’il s’agira de corriger d’une part « l’image absolument désastreuse » de l’Islam que les islamistes, de par les tueries, les saccages et l’imposition de la charia ont laissé auprès des populations et d’autre part, l’islamophobie qu’ils ont suscitée dans une partie de l’opinion internationale. « L’une des missions de l’OCI, a-t-il souligné, est de faire la part des choses entre des activités terroristes et criminelles de la pratique de l’Islam qui, par nature, est une religion de fraternité et de tolérance ». En vue de peaufiner davantage sa lettre de mission, Djibrill Bassolé a annoncé la tenue, dans les meilleurs délais, d’une rencontre des pays membres de l’OCI sous la forme d’un groupe de contact. Il a également assuré que l’organisation islamique travaillera en cohérence et en harmonie avec la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations unies et le Conseil de sécurité. « Elle apportera sa touche particulière qui est cette dimension spirituelle du conflit pour amener toutes ces populations et ces mouvements armés à bien comprendre que l’Islam n’autorise pas ces genres de comportements », a déclaré le ministre. Par ailleurs, l’OCI va inciter davantage, les pays du Golf, à apporter un soutien financier et humanitaire à la paix et à la stabilisation des pays membres de l’OCI. Les hommes des médias se sont intéressés, entre autres, à la pertinence de désignation de nombreux envoyés spéciaux dans la zone et la suite à donner à la médiation de la CEDEAO. Pour Djibrill Bassolé, le nombre d’envoyés spéciaux dans la région n’entraîne pas de situations conflictuelles mais permet à chaque organisation mandataire d’avoir une vue particulière sur la région en fonction de ses domaines d’intervention. Aussi, il a indiqué que la médiation de la CEDEAO est toujours disposée à offrir ses services aux parties qui souhaitent aboutir à des accords politiques de circonstance ou de longs termes.

Tilado Apollinaire ABGA
abgatilado@yahoo.f

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