Six casques bleus burkinabè tués dans le Nord du Mali

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Publié le vendredi 3 juillet 2015 | Sidwaya

© AFP par ALAIN WANDIMOYI
Des casques bleus

Selon des sources sécuritaires, six casques bleus burkinabè ont été tués et neuf autres blessés dans une attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), hier jeudi, 2 juillet 2015. L’attaque a eu lieu dans la région de Tombouctou, dans le Nord-ouest du Mali.

Une patrouille du Bataillon Badenya 3 du Burkina déployé au sein de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été l’objet d’une embuscade, hier jeudi 2 juillet 2015 aux environs de 9h sur l’axe Goundam- Tombou. Le bilan provisoire de cette attaque, du côté burkinabè, est de six morts et neuf blessés. La MINUSMA a indiqué que les terroristes étaient apparemment bien informés du passage du convoi sans pouvoir préciser la nature de l’attaque.
Le 28 mai 2015, un attentat à l’explosif, revendiqué aussi par Al-Qaïda au Maghreb islamique, contre un convoi dans lequel se trouvaient les chefs des militaires et des policiers de la MINUSMA avait déjà fait trois morts parmi les casques bleus. L’attaque d’hier porte le nombre total de victimes d’actes hostiles depuis le début de la mission, le 25 avril 2013, à 42 casques bleus tués, dont dix en 2015, et 166 blessés.
Selon l’ONU, la MINUSMA, dont le mandat a été prolongé d’un an, le 29 juin dernier, par le Conseil de sécurité, est son opération de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines, depuis la Somalie dans les années 1990. Bien que les djihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.
Le Batailon Badenya a été déployé au Mali en 2012 dans sa zone d’opération qui couvre la circonscription administrative de Tombouctou. Il est à sa troisième relève depuis février 2015. En ces douloureuses circonstances, le chef d’état- major général des armées, au nom du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Daniel ZONGO