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Six Casques bleus burkinabè tués dans une embuscade dans le nord du Mali
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  AFP
Des
© AFP par ALAIN WANDIMOYI
Des casques bleus




Bamako - Six Casques bleus burkinabè ont été tués jeudi dans une attaque dans le nord du Mali, la plus meurtrière contre la force de l’ONU en neuf mois, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L’attaque contre la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), mandatée par le Conseil de sécurité pour veiller à l’application de l’accord de paix signé le 15 mai par le camp gouvernemental, puis le 20 juin par la rébellion à dominante touareg, illustre la difficulté d’isoler les jihadistes, objectif assigné à cet accord par la communauté internationale.

Cette embuscade "n’affectera pas la détermination des Nations unies à soutenir le peuple malien et le processus de paix", a néanmoins assuré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, selon son porte-parole.

"Six soldats de la paix ont été tués et cinq autres ont été blessés" dans cette attaque survenue vers 09H00 (locales et GMT) sur l’axe Goundam-Tombouctou à 45 kilomètres au sud-ouest de Tombouctou, a affirmé la Minusma, faisant également état de deux véhicules détruits.

"Je condamne avec vigueur cette nouvelle attaque terroriste contre nos Casques Bleus", a déclaré le chef de la Minusma, Mongi Hamdi, dénonçant un "crime ignoble".

Les soldats du bataillon burkinabè Badenya "rentraient à la base lorsqu’ils sont tombés dans l’embuscade", a expliqué une source au sein du contingent burkinabè jointe par l’AFP.

Aqmi a revendiqué "l’embuscade de ce (jeudi) matin contre les forces internationales au Mali", dans une déclaration d’un de ses porte-parole, Abderrahmane Al-Azawadi, à l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar. Il a évoqué un bilan de "sept soldats (de l’ONU) tués et quatre véhicules militaires détruits".

Longtemps concentrées dans le nord du pays, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis le sud.

- Mauritanie et Côte d’Ivoire menacées -

Mardi, un autre groupe jihadiste, Ansar Dine, a ainsi revendiqué le raid meurtrier du 27 juin contre un camp de l’armée malienne à Nara (centre), près de la Mauritanie, et le saccage de bâtiments administratifs et de sécurité le lendemain à Fakola (sud), à 20 km environ de la frontière ivoirienne.

Ansar Dine a menacé de frapper la Mauritanie et la Côte d’Ivoire - jusqu’à présent épargnée par ces violences - pour les punir de "travailler avec les ennemis de l’islam", en référence notamment à la France, qui conduit l’opération Barkhane, traquant les jihadistes à travers le Sahel.

"Nous allons poursuivre la stratégie et la politique de défense que nous menons sans relâche et qui a porté ses fruits", a réagi le porte-parole du gouvernement mauritanien, en référence aux succès obtenus par Nouakchott, après des années de raids jihadistes en territoire mauritanien.

Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire de la Minusma qui a lui-même réchappé en mai à une attaque revendiquée par Aqmi, a déploré le 17 juin devant le Conseil de sécurité les graves lacunes de ses troupes en termes d’entraînement, de logistique et de capacité de renseignement, qui les rendent "extrêmement vulnérables".

Dans sa résolution 2242 du 29 juin prolongeant d’un an le mandat de cette mission, le Conseil se dit "préoccupé par la lenteur du déploiement du personnel et du matériel de la Minusma".

En visite au Mali le 22 juin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a promis un soutien accru à la force de l’ONU pour resserrer les liens avec Barkhane. "L’échec de la Minusma serait aussi notre échec", a-t-il prévenu.

La Minusma a perdu 35 militaires dans des attaques (attentats-suicides, mines, embuscades, tirs de mortier et roquettes) depuis son déploiement en juillet 2013, ce qui en fait l’opération de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie dans les années 1990.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi et Ansar Dine, après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.

sd/mrb/sst/tmo


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