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Abandon de la pratique de l’excision : les populations de Tankoala engagées
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  AIB




Zorgho - Le village de Tankoala dans la commune rurale de Boudry a abrité le vendredi dernier une cérémonie de déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision. En présence du point focal de la lutte contre l’excision de la Direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DPASSN) du Ganzourgou et du premier adjoint de la présidente de la délégation spéciale de la commune de Boudry, la population a dit ‘’non’’ par la voix de leurs représentants à la pratique de l’excision.

Cette cérémonie d’engagement contre la pratique de l’excision avait pour objectif général de «renforcer l’engagement public et solennel des populations à abandonner et à dénoncer la pratique de l’excision».Elle fait suite à un ensemble d’activités de mobilisation sociale et de sensibilisation menées par le RELECORE et la DPASSN dans le cadre de la mise en œuvre du programme conjoint UNICEF-UNFPA pour l’abandon de la pratique de l’excision. Ce programme, exécuté par le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), en partenariat avec les associations, ONG et réseaux de lutte contre la pratique dans les provinces du Sanematenga et du Ganzourgou est à sa deuxième phase. A Tankoala, l’un des dix villages du Ganzourgou concernés par cette deuxième phase du programme, les populations ont dit avoir compris les conséquences de la pratique de l’excision grâce aux multiples sensibilisations. C’est pourquoi elles ont décidé de dire publiquement leur détermination à abandonner cette pratique nuisible à la santé de la fille et de la femme. Ainsi, l’un après l’autre les représentants des jeunes, des femmes, des différentes confessions religieuses (protestants, catholiques, musulmans), des vieux, et le chef du village ont tous déclaré la fin de la pratique de l’excision dans leur village. Pour le représentant de la présidente de la délégation spéciale de Boudry, l’excision n’est pas seulement un problème pour les filles et les femmes car les conséquences touchent aussi les hommes, toute la famille et même tout le village. C’est pourquoi il s’est réjoui de l’engagement de la population de Tankoala qu’il a dit prendre acte. Il a réaffirmé la disponibilité des autorités communales à écouter, conseiller et encourager les populations pour l’éradication totale de cette pratique. Le point focal excision de la DPASSN du Ganzourgou, Hamadou Kiemdé a salué la tenue de cette cérémonie qui est une preuve de la compréhension des dangers de l’excision par les populations. Tout comme le représentant de la présidente de la délégation spéciale, M. Kiemdé a invité les populations au respect des engagements pris. Aussi, a-t-il souhaité de la part des autorités plus de moyens pour renforcer les stratégies de lutte car, à l’en croire, l’excision a la peau dure dans la province du Ganzourgou.

Moïse SAMANDOULGOU
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