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Alain Traoré (Lorient/France): « Je suis très remonté contre la presse burkinabè….»
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  Sidwaya
Alain
© Autre presse par DR
Alain Traoré




Prêté avec option d’achat à Monaco par Lorient après la CAN 2015, Alain Traoré qui espérait avoir du temps de jeu a vite déchanté. Revenu à Lorient, le gaucher nominal burkinabè compte prendre sa revanche et prouver son talent. Dans l’entretien qui suit, l’international burkinabè qui n’a pas sa langue dans la poche a lâché des flèches à l’endroit de la presse burkinabè. Il a aussi évoqué son avenir et les prouesses de son frère cadet.

Que peut-on retenir de votre saison en termes de bilan ?

Sur le plan comptable, je partais à Monaco pour essayer de me relancer et oublier un peu ce que j’ai vécu à Lorient. Malheureusement je n’ai pas eu assez de temps de jeu parce que l’équipe tournait bien. J’étais là comme un joueur parmi d’autres dans l’effectif. A la fin de la saison, nous avons fait le bilan. Les dirigeants monégasques voulaient que je continue. Je leur ai fait comprendre que je n’étais pas là pour gonfler le nombre mais pour jouer. Je me suis dit que le mieux pour moi est que j’aille dans une équipe où je pourrai être titulaire. Je repars donc à Lorient pour pouvoir enfin jouer. C’est une nouvelle saison qui va commencer. J’ai tiré les leçons de la saison dernière pour mieux rebondir.


Les problèmes que vous avez rencontrés à Lorient et qui ont occasionné votre prêt sont-ils résolus alors ?

Si je repars, c’est qu’il n’y a plus de problème.

Quel était exactement ce problème ?

Vous savez bien qu’un nouvel entraineur qui arrive dans un club vient avec ses méthodes et ses exigences. Je connais mon tempérament. Je ne cache pas mon ressenti. Il est arrivé, il a voulu faire des choses. Je lui ai dit ce que je pensais et cela ne lui a pas plu. Par la suite et au bout de 6 mois, il a su que j’avais raison. Il m’a alors appelé. Nous nous sommes expliqués en tant que grands garçons. Maintenant, tout est fini. Même lorsque j’étais à Monaco, il m’appelait pour avoir de mes nouvelles. Il a su que nous ne nous sommes pas compris. C’est une nouvelle saison qui va commencer. Nous allons repartir sur de bons pieds et voir comment nous allons travailler ensemble. L’un et l’autre, nous n’avions pas fait une bonne saison. Lui à Lorient en tant que coach et moi à Monaco en tant que joueur. Toute chose qui peut arriver dans la vie d’un sportif.

Comment expliquez-vous vos blessures à répétition qui mettent un frein à votre envol ?

Si j’avais la réponse, je pense que mes soucis de santé n’allaient pas se répéter. C’est comme je vous le disais tantôt, dans la vie, il y a des hauts et des bas. Je ne sais pas pourquoi je me blesse régulièrement. Je ne me prends pas la tête pour ça. Il y a beaucoup de grands sportifs qui ont été dans le même cas que moi mais ils ont su redresser la tête. Ils ont su rebondir en faisant le vide autour d’eux. Me concernant, j’ai toujours fait le maximum pour revenir à mon meilleur niveau. Je sais bien qu’au Burkina il ya beaucoup de choses qui se disent sur ma personne. Il y a beaucoup de choses négatives qui me parviennent. Ce qui est normal parce que seuls les hommes de valeur se font critiquer. Ce qui m’intéresse c’est de me ressourcer auprès de ma famille qui m’aide à retrouver mon meilleur niveau.

Avez-vous toujours le moral au top pour exercer à bien votre métier de footballeur ?

Si je n’avais pas le moral, à quoi sert d’aller en Europe. Ce sont des questions à ne pas poser. Je suis un footballeur professionnel et je suis sous contrat avec un club de première division. L’année dernière j’ai joué la ligue des champions. Qu’est-ce qu’un joueur peut demander de mieux pour être épanoui. Je sais bien que les blessures ne sont jamais faciles pour un sportif. Je ne suis pas content du fait que je suis tout le temps blessé, mais je ne suis pas déprimé. Je sais que je suis un exemple pour beaucoup de jeunes et un ambassadeur du football burkinabè. La meilleure réponse que je donnerai à tous mes détracteurs est de travailler pour vite rebondir.

Vous avez été annoncé entre-temps en Angleterre. Ce sujet est-il toujours d’actualité ?

Bien sûr. C’est au Burkina qu’on ne connait pas la valeur de nos internationaux. En Europe, les gens savent qui je suis. Lorsque tu as le talent, tu l’as. Tu ne peux pas le perdre du jour au lendemain. Si tu es fort, tu es fort. Il y a des périodes de baisse de régime. Ce qui est normal. Cela aussi dépend du cadre de vie et de la vie professionnelle de la personne. Il y a beaucoup de clubs qui sont intéressés par mes services. Actuellement j’ai besoin de stabilité, j’ai besoin de faire une grande saison et on verra par la suite. C’est moi le premier concerné et j’ai eu quelques directeurs sportifs de ces clubs au téléphone.

Quelques noms des clubs qui vous convoitent ?

Permettez-moi de ne dire aucun mot là-dessus. J’ai eu certains entraineurs et directeurs sportifs au téléphone. Je ne le dis pas pour me jeter des fleurs. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être sollicité par un club comme Monaco. Ce n’est pas non plus donné à tout le monde d’être permanemment convoité.

Quels sont vos objectifs à court terme ?

Mes objectifs ne vont pas changer. Il s’agit de faire une grande saison et de franchir un palier.


Votre appréciation sur le début victorieux des Etalons dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2017, bien que vous n’y étiez pas?


Dans les éliminatoires, il n’y a que la victoire qui compte. Nous nous en foutons de la manière et de qui a joué et qui ne l’a pas fait. Le plus important est que c’est le Burkina qui a gagné. Je suis très content de mes coéquipiers. C’est bon pour la suite. L’apport des jeunes aussi va donner un nouveau souffle à l’équipe. Nous allons essayer de nous qualifier pour cadrer avec l’objectif que s’est fixé le nouveau staff technique.

Parlant des jeunes qui ont intégré l’équipe, il y a votre jeune frère Bertrand Traoré qui a pris des galons. Bien qu’il ait eu son permis de travail pour évoluer à Chelsea, certains l’envoient encore à Monaco en prêt. Quels conseils avez-vous à lui donner ?

L’histoire de Bertrand n’a pas commencé aujourd’hui. Les journalistes burkinabè sont mieux placés pour répondre à certaines questions le concernant. Actuellement toute la presse burkinabè encense Bertrand alors qu’il y a un antécédent. Je parle d’un antécédent parce qu’il y a quelques années, cette même presse l’a malmené de gauche à droite. Aujourd’hui, je suis très énervé avec la presse burkinabè concernant mon petit frère. Nous avions beau expliqué le problème concernant Bertrand. Malgré cela, la presse, elle, voyait les choses autrement. Je ne peux pas comprendre que ces mêmes personnes puissent parler de Bertrand maintenant sans s’excuser. Ce n’est pas cela la réalité de la vie. Lorsque tu fais du mal à quelqu’un et que tu le reconnais, l’idéal c’est de s’excuser pour que vous repartiez sur de bons pieds. Je connais Bertrand et je sais que nous avons le même caractère. Ce n’est pas évident pour lui de faire une sortie médiatique pour clarifier sa situation.

Que reprochez-vous concrètement à la presse burkinabè ?

Il y a deux ans, elle avait dit que Bertrand n’avait pas de club, qu’il n’était pas à Chelsea, qu’il faisait des va-et-vient en Europe, qu’il ne pouvait pas jouer en équipe nationale avec ce statut etc. Nous avons tous prié et il a eu le permis de travail. Il ne peut pas avoir le permis de travail sans être un joueur de Chelsea. A l’époque, nous lui avions donné les bonnes informations et elle ne nous a pas cru. Il faut venir à la source pour chercher les bonnes informations. C’est ça le travail d’une presse. Un journaliste doit donner des bonnes informations et non pas écrire ce qu’il a envie de coucher sur son papier. Je sais que Bertrand est un grand talent qu’il faut protéger. Je vais profiter de vos colonnes pour remercier tous ceux qui continuent de croire en moi. J’ai eu beaucoup de messages de soutiens que ce soit à travers les réseaux sociaux, dans les stades ou dans les radios burkinabè. Je les rassure que je continue de travailler. Je profite pour démentir certaines informations disant que je vais arrêter le football. Je n’ai jamais dit à quelqu’un que je mettrai un terme à ma carrière. Aussi, je n’ai jamais eu de couac avec aucun supporter dans un maquis au Burkina Faso. Ce sont des informations me concernant qui sont sorties ces derniers temps. Je précise qu’elles sont fausses. Je ne sais pas si j’ai un problème avec un journaliste. Sinon je ne comprends pas pourquoi écrire des mensonges sur quelqu’un qui ne fait pas de bruit. Si la personne a un problème avec moi, qu’il vienne pour que nous le réglions en tant que grands garçons au lieu de contourner la réalité pour écrire de fausses informations qui peuvent lui coûter cher ainsi qu’à moi.


Interview réalisée par
Yves OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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