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Tentative d’arrestation du premier ministre : la thèse de la manipulation se confirmerait
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  L`Observateur Paalga
25è
© présidence CI par DR
25è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA): Le président Ouattara a échangé avec le Premier Ministre Isaac ZIDA
Dimanche 14 juin 2015, à Johannesburg (Afrique du Sud). En marge du 25è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a échangé avec le Premier Ministre de la Transition Isaac ZIDA.




« Tentative d’arrestation ou grosse manipulation ? ». Tel était le titre qui barrait la Une de notre journal d’hier, à propos de la rumeur qui s’est emparée de la ville et selon laquelle des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) s’étaient apprêtés à arrêter le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, à son retour de Taïwan dimanche dans la soirée ; ce qui a poussé ce dernier à atterrir à la Base 511 plutôt qu’à l’aéroport international de Ouagadougou, même si les deux sites sont contigus.

Selon des sources concordantes, en tout cas de ce que nous avons pu recouper à notre niveau, il ressort que c’est bien plus la thèse de la manipulation qui était en train de se confirmer hier plutôt qu’autre chose.

A ce qu’on dit, les bruits sur cette tentative d’arrestation du PM ont gagné certaines chancelleries dont l’ambassade des Etats-Unis dès le dimanche matin. Alerté, l’ambassadeur Tulinabo Mushingi s’en serait ouvert à un très haut gradé du RSP pour s’en inquiéter ; lequel lui aurait donné l’assurance qu’à sa connaissance, il n’y aurait aucune ombre de complot qui se tramerait au niveau du régiment contre qui que ce soit.

Toujours est-il que la rumeur a continué de grossir au point que trois éléments de la sécurité présidentielle (le lieutenant-colonel Céleste Coulibaly, chef de corps du RSP, les capitaines Abdoulaye Dao et Flavien Kaboré) ont été entendus lundi par la gendarmerie. Leur audition, selon certaines sources, ne reposait sur rien et n’aurait pas donné grand-chose de tangible.

Evidemment, esprit de corps oblige, les éléments du RSP n’ont pas pris de bon cœur le fait que leurs frères d’armes aient été interpellés sur des bases aussi fragiles ; ce, d’autant plus que le chef d’état-major particulier de la présidence, le colonel-major Boureima Kiéré, avait, dès dimanche au cours d’une conservation téléphonique avec le patron de la gendarmerie, donné l’assurance qu’au niveau de ses hommes, c’était le calme plat.

La haute hiérarchie du RSP était en train de calmer la troupe quand hier soir il y a eu des tirs. Partis de qui ? Selon les mêmes sources, on indexerait des éléments proches du PM dont certains auraient été tout de suite encerclés puis neutralisés. Et sur eux, on aurait trouvé des armes lourdes et des téléphones portables dont le contenu pourrait parler. Ils seraient près de cinq au frais et un autre serait en fuite.

Du reste, agacés, des éléments du RSP se sont rendus hier à certaines radios privées pour exprimer leur mécontentement face à toutes ces agitations visant à discréditer leur corps. Ils se sont également répandus à travers les réseaux sociaux pour critiquer le harcèlement permanent dont ils sont l’objet.

Tout se serait donc passé comme si au fond on est en présence d’une grosse manipulation ourdie dans des officines tant civiles que militaires pour pousser le RSP à la faute et justifier la demande incessante de sa dissolution. Et pourquoi ne pas y voir la main de ceux-là qui souhaiteraient la création d’une situation trouble qui justifierait la prolongation de la Transition ?

Si tout cela se confirmait, ce serait bien triste et même inquiétant parce que l’affaire survient au moment où on a besoin de Forces armées soudées et unies autour des missions de toute armée tous corps compris, à commencer peut-être par le corps d’élite.

En effet, selon des sources dignes de foi, des renseignements en provenance de certains pays gagnés par le terrorisme djihadiste, comme le Tchad, auraient informé nos plus hautes autorités de ce que Boko Haram, la secte islamiste nigériane, traquée jusque dans ses derniers retranchements, aurait jeté son dévolu sur le Burkina Faso comme terre de repli.

C’est du reste ce qui a provoqué, dès dimanche dans la soirée, la tenue d’une réunion d’alerte de la haute hiérarchie militaire autour du chef d’état-major général des armées, le général de brigade Pingrenoma Zagré.

Ce n’est donc pas le moment de se chamailler, car il serait quelque peu suicidaire de prendre à la légère cette menace djihadiste quand on constate que ce n’est plus au Nord Mali qu’opèrent les fondamentalistes religieux mais plutôt au Sud notamment à la frontière entre les trois pays frères : le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.



Alain Saint Robespierre
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