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Financement occultes : "Le Balai citoyen", "Y en a marre" … s’en défendent
Publié le mercredi 1 juillet 2015  |  Le Pays
Financement
© Autre presse par DR
Financement occultes : "Le Balai citoyen", "Y en a marre" … s’en défendent




A l’occasion du festival Ciné Droit Libre qui se tient du 28 juin au 4 juillet 2015 à Ouagadougou sous le thème « Quand la jeunesse se met debout... », l’association Semfilms Burkina a initié un atelier de renforcement des capacités des membres des mouvements citoyens. C’était une occasion de partage d’expériences entre activistes venus de plusieurs pays du continent, notamment le Burkina Faso, le Sénégal, la République démocratique du Congo, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire… La clôture de l’atelier a été suivie d’une conférence de presse, le mardi 30 juin 2015.

"Y en a marre", "Le Balai citoyen", Filimbi, Sofas, Tournons la Page, CAR, ODJ, etc., Ouagadougou s’est transformé en capitale des activistes panafricains. Et l’objet principal de la conférence de presse était de communiquer autour des conclusions de l’atelier dont la mission était le renforcement des capacités organisationnelles des mouvements et des web-activistes. L’atelier a été aussi l’occasion d’un partage d’expériences entre les mouvements citoyens et a été principalement notamment animée par les mouvements "Le Balai citoyen", "Y en a marre" et Filimbi. Les participants ont enfin discuté de la problématique des financements desdits mouvements et adopté ce qu’ils ont appelé « La déclaration de Ouagadougou ».
Dans la déclaration lue à la presse, les mouvements citoyens et les web-activistes réunis à Ouagadougou, exigent la libération des activistes détenus de façon « arbitraire » en République démocratique du Congo, de même que les prisonniers d’opinion au Burundi et partout en Afrique. Ils s’inquiètent de la situation des migrants africains en dénonçant au passage l’inertie des chefs d’Etat africains. Les activistes disent suivre avec attention la conduite de la Transition au Burkina Faso et condamnent le terrorisme sur le continent et dans le monde.
Pour Didier Awadi qui représentait les artistes « engagés » dans le combat citoyen, la journée qui a couronné les séances de travaux des mouvements et activistes est « très importante », car entrant dans la dynamique d’un réseautage du mouvement citoyen panafricain. Il espère que les anglophones et les lusophones se joindront à eux lors des prochaines rencontres. « Nous sommes des rêveurs mais Dieu nous a donné de quoi rêver », a-t-il conclu. Selon Fadel Barro de « Y en a marre », « l’Afrique a besoin de sa jeunesse pour construire et non pour mourir ». En référence à la mésaventure des militants de son mouvement et du "Balai citoyen" en RDC il y a quelques mois, le Sénégalais a tenu à tirer le chapeau au peuple burkinabè. « Nous sommes réunis au Burkina et on ne nous a pas attrapés. Merci aux Burkinabè d’avoir créé ce cadre ».
Dans leurs préoccupations, les journalistes se sont surtout intéressés aux questions de financement des mouvements citoyens et de leurs méthodes de lutte. En effet, la problématique du financement de leurs mouvements est prise au sérieux par les activistes qui disent être « victimes de désinformation et de dénigrement, le plus souvent infondés ». Au cours de leur rencontre, les participants ont abordé cette question de financement « de façon transparente », en définissant des critères qui les encadrent. Sur la question des méthodes de lutte, la recette n’est pas homogène mais la seule constante est la non-violence. Pour eux, les méthodes dépendent des réalités de chaque pays. Face à des régimes qui rivalisent d’ingéniosité dans les méthodes répressives, les leaders des mouvements disent faire preuve de beaucoup d’intelligence.

Michel NANA

Légende

Le présidium qui a animé la conférence de presse
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