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Burkina: une dizaine de soldats de la garde présidentielle placés aux arrêts
Publié le mardi 30 juin 2015  |  AFP
Burkina
© aOuaga.com par G.S
Burkina : première conférence de presse du chef de l`Etat de la transition
Jeudi 6 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le chef de l`Etat de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a animé sa toute première conférence de presse depuis son arrivée aux affaires le 31 octobre après la démission forcée de Blaise Compaoré de ses fonctions de président du Faso




Ouagadougou - Une dizaine de soldats de la garde présidentielle ont été mis aux arrêts pour avoir tiré lundi soir des coups de feu en l'air dans l'enceinte de leur caserne, ont indiqué à l'AFP deux officiers de ce corps d'élite et une source diplomatique.

Ces tirs, brefs, se sont produits après que le chef et deux gradés du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ont été brièvement interrogés par la gendarmerie dans la journée.

Les trois officiers avaient été questionnés au sujet d'une rumeur selon laquelle le corps d'élite aurait préparé une action contre le Premier ministre Isaac Zida dimanche à l'aéroport de Ouagadougou, alors qu'il rentrait d'un voyage officiel à Taïwan.

Le Premier ministre Isaac Zida, qui entretient des relations houleuses avec le RSP dont il est pourtant le n°2, avait finalement atterri sans encombres à Ouagadougou, mais sur une base militaire et non à l'aéroport international.

Interrogé, un proche du Premier ministre Zida a déclaré à l'AFP "ne pas avoir d'information" sur ces arrestations.

"Le gouvernement se réunira cet après-midi autour de la question", a fait savoir son porte-parole Frédéric Nikiéma, par ailleurs ministre de la Communication.

Le Burkina est dirigé depuis la chute fin octobre de Blaise Compaoré - chassé par la rue après 27 ans de règne - par un exécutif conduit par le président Michel Kafando, un diplomate en retraite, et son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida.

Les relations sont tendues entre M. Zida et le RSP, corps d'élite considéré comme le bras armé de l'ex-président Compaoré.

En décembre, le Premier ministre avait publiquement réclamé la dissolution "pure et simple" du corps. Mais début février, le RSP, dont les 1.300 hommes sont considérés comme les mieux formés de l'armée burkinabè, a provoqué une brève crise politique en exigeant la démission du Premier ministre, le contraignant à changer d'avis.

"L'armée a besoin du RSP (et) le pays a besoin du RSP", a-t-il ainsi affirmé mi-juin devant l'assemblée nationale.

Des milliers de manifestants ont réclamé début févier la dissolution de ce corps accusé d'être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 90.

L'actuel régime burkinabè, dit de "transition" démocratique, devra rendre les rênes du pays à un exécutif élu lors des présidentielle et législatives prévues en octobre.


roh/jf/fal
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