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Protection de l’environnement : saisie importante d’espèces protégées en route vers l’Asie
Publié le mardi 30 juin 2015  |  L`Observateur Paalga




L’effort conjugué des eaux et forêts, de la douane, de la police et de la gendarmerie a finalement abouti à des résultats presque inattendus au cours du week-end : la saisie d’une importante quantité de bois rose et l’interpellation d’une vingtaine de personnes impliquées dans leur trafic vers l’Asie, de cette espèce protégée. Fait rarissime. Des caméléons séchés en provenance du Niger n’ont pas échappé à la vigilance de ces corps habillés qui en ont également saisi une importante quantité. Ces prises ont fait l’objet hier lundi d’un point de presse à la Direction régionale de l’environnement des Hauts-Bassins.

L’opération conjointe (douane, police, gendarmerie, eaux et forêts) de soixante-douze heures, a été lancée samedi 27 juin dans les Hauts-Bassins. Elle fait suite à des informations selon lesquelles une cargaison de bois rose en provenance du Burkina aurait été aperçue au Ghana ; ce pays qui a ratifié, au même titre que le nôtre, la convention internationale qui interdit la coupe et le commerce de cette essence forestière connue sous le nom scientifique de Pterocarpus Erinaceus et qui se développe surtout à l’ouest, au sud-ouest et dans les Cascades au Burkina.

A en croire le colonel Adama Drabo, chef de corps des eaux et forêts, la situation est de plus en plus inquiétante au Burkina où on assiste pratiquement à une véritable surexploitation illégale du bois rose, communément appelé balan yiri en dioula et qui sert, comme son nom l’indique, à la fabrication de cet instrument de musique africain qu’est le balafon. Une espèce très utile à protéger pour la sauvegarde de notre environnement et qui se trouve aujourd’hui très prisée ailleurs.

Face à cette demande de plus en plus croissante en provenance de l’Asie, les pays africains signataires de la convention vont bénéficier de l’accompagnement d’Interpol dans leur lutte pour endiguer le fléau. Une collaboration fructueuse qui va donc permettre de mettre en état d’alerte les services des eaux et forêts du Burkina. L’opération qui a été conduite ce week-end sur les différentes zones dans les Hauts-Bassins a permis de saisir près de 9 000 troncs d’arbres.

En outre une vingtaine de personnes (bûcherons, acheteurs, revendeurs et exportateurs) ont été interpellées et auditionnées dans le cadre de cette affaire. La saisie pourrait ne constituer que la partie visible de l’iceberg, a déclaré le colonel Adama Drabo qui fera savoir «que 14 entrepôts de bois rose ont été repérés dans la ville de Sya et dont des propriétaires sont toujours recherchés».

A cela s’ajoutent ces chargements de camions et de containers qui devaient être convoyés dans les ports de pays voisins. Karangasso Vigué, Karangasso Sambla, Padema et Satiri sont les localités les plus touchées par ce phénomène dans le Houet. Les départements de Kourouma et d’Ouéléni dans le Kénédougou ainsi que Bérégadougou, Mondon, Tiéfora et Mangodara dans les Cascades sont également les cibles de ces exploitants hors la loi ; des exploitants qui arrivent même à déjouer la vigilance des services de contrôle en faisant passer des chargements de bois rose pour des noix de cajou. «Il faut que les contrôles soient de plus en plus rigoureux concernant ces genres de marchandises destinées à l’exportation pour éviter le trafic illicite de ce produit», a martelé le chef de corps des eaux et forêts.

Ce qui est sûr, ces saisies ne sont que le début du commencement pour ces hommes en tenue qui promettent d’intensifier la lutte pour mettre un terme à cette exploitation illégale du bois rose dans notre pays. Cette sortie de terrain des équipes de la police, de la gendarmerie, de la douane et des eaux et forêts au cours du week-end dans les Hauts-Bassins a aussi débouché sur une prise des plus insolites : une importante quantité de caméléons séchés en provenance du Niger et à destination du Mali via Bobo-Dioulasso ; un fait extrêmement rare sinon inédit, a dit le colonel Drabo qui fera savoir que ces caméléons contenus dans un sac proviendraient d’une zone frontalière entre le Niger et le Nigeria. A quelle fin ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, la marchandise, pour l’instant, est entre les mains des services des eaux et forêts de la région des Hauts-Bassins.



Jonas Apollinaire Kaboré
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