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Interdiction de couvertures médiatiques:la loi expliquée aux red-chefs
Publié le samedi 27 juin 2015  |  Sidwaya
Interdiction
© aOuaga.com par Séni Dabo
Interdiction de la couverture de la campagne électorale déguisée : explication de texte du CSC
Vendredi 26 juin 2015. Ouagadougou. Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une rencontre d`appropriation de la décision portant règlementation de la couverture médiatique de toute campagne électorale au profit des rédacteurs en chef des organes de presse. Photo : Louis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques du CSC




Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une session d’explication de la loi portant interdiction de couverture médiatique des campagnes politiques déguisées, aux rédacteurs en chef d’organes publics et privés, le 26 juin 2015, au sein de l’institution, à Ouagadougou.

Après son entrée en vigueur le 21 juin 2015, la loi interdisant la couverture médiatique des campagnes politiques déguisées a suscité une vague d’interrogations au sein des médias burkinabè.

Afin de donner de plus amples informations sur les contours de cette loi, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a échangé avec les rédacteurs en chef des médias publics et privés, le 26 juin 2015, à Ouagadougou.

Et c’est le directeur général des affaires juridiques du CSC, Louis Modeste Ouédraogo qui a d’abord expliqué la loi aux participants. Il a dit que la décision s’appuie sur le nouveau code électoral issu de la loi N°005-2015/CNT du 7 avril 2015. Se fondant sur l’article 2 de la loi, M. Ouédraogo a détaillé ce qu’il faut entendre par campagne déguisée.

Il s’agit notamment de toute activité au cours de laquelle les organisateurs, personnalités politiques ou non font des dons, parrainent ou participent à des cérémonies, à des évènements coutumiers, religieux, sportifs, culturels, commerciaux ou inaugurent des édifices ou des ouvrages au bénéfice des populations.

Le même article interdit la publication, la diffusion d’émissions, de films, de discours, de sketchs, de chansons, d’articles d’archives ou pas mettant en scène un candidat ou un parti politique. Modeste Ouédraogo a précisé que c’est l’article 68 bis qui institue la période de précampagne : « Est interdite 90 jours avant l’ouverture de la campagne électorale, la couverture médiatique de toute campagne électorale déguisée ».

« Les médias nationaux et internationaux sont tenus de respecter cette disposition », a indiqué le conférencier. Une conférence de presse peut-elle faire l’objet de couverture médiatique ? Quelles sont les sanctions qu’en courent ceux qui ne respecteront pas la loi ? La couverture médiatique des investitures ne tombe pas sous le coup de la loi ? C’est entre autres les questions posées par les rédacteurs en chef.

Sur la première question, le juriste du CSC a répondu par la négative d’autant plus que la décision n’a autorisé que la diffusion des avis et des annonces évoquant la tenue de réunion et non de la couverture de conférences de presse. A propos des sanctions, il y a la lettre de rappel, d’observation. la mise en demeure et la suspension de tous et d’une partie des programmes du média.

Concernant les investitures, Louis Modeste Ouédraogo a cité la loi comme preuve qui autorise cela. Au sortir des échanges, ils ont été nombreux à se dire satisfaits. Sont de ceux-là, Aïssata Sankara de la Télévision BF1 et Ismaël Ouédraogo de la radio Ouaga FM. « La rencontre nous a permis de mieux cerner les activités que nous pouvons couvrir et celles que l’on ne peut pas. On ne peut pas en vouloir au CSC parce que ce n’est pas elle qui a voté la loi, c’est le CNT », a déclaré Mme Sankara.
« Je pense que la démarche est salutaire parce qu’il y avait beaucoup d’incompréhension autour de cette nouvelle loi », a renchéri M. Ouédraogo. Les deux journalistes ont affirmé leur volonté de respecter la décision étant donné qu’elle est déjà en vigueur et court jusqu’au 18 septembre 2015.

Pour sa part, la présidente du CSC, Nathalie Somé a dit compter sur la responsabilité sociale des rédacteurs en chef, dans l’application effective des dispositions non seulement de la loi électorale, mais aussi et particulièrement de la présente décision portant règlementation de la couverture des activités des partis politiques.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com
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