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Célibataire et père de 12 enfants : 10 ans de prison pour viol aggravé
Publié le samedi 27 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
Affaire
© aOuaga.com par A.O
Affaire OBOUF : le procès renvoyé au 27 mars
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais de justice. La première audience du procès de l`affaire OBOUF a été renvoyée au 27 mars prochain à la demande des avocats de l`opérateur économique




Agé de 50 ans, célibataire et père de 12 enfants, Adama Sawadogo, accusé de viol aggravé sur une mineure de 14 ans, a été jugé par contumace par la chambre criminelle de la cour d’appel de Ouagadougou qui l’a condamné à 10 ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre. C’était hier jeudi 25 juin 2015.

A l’entame du procès, la présidente de la cour a constaté l’absence de l’accusé, Adama Sawadogo. Un avis de recherche infructueuse le concernant a été versé au dossier. Son avocat commis d’office, Me Odilon Gouba, en a pris acte. La présidente a alors suspendu l’audience afin que la cour puisse se recomposer pour le procès. En effet, en assises, lorsque l’accusé ne comparaît pas à la barre, les jurés ne prennent pas part au procès, l’audience est menée par une formation professionnelle (exclusivement des magistrats). Et le conseil de l’accusé ne peut plaider devant la cour. Outre l’accusé, la victime non plus n’était présente. Mais ces absences n’empêchent pas la tenue du procès.

De l’arrêt de mise en accusation et de renvoi, il ressort que les faits criminels se sont déroulés en 2006. Né en 1965, commerçant de profession, Adama Zongo a engagé une fille mineure (14 ans) pour gérer son télécentre. Un salaire mensuel de 20 mille FCFA est convenu entre les deux parties. Mais voilà, le patron regarde son employée avec concupiscence.



Jupe et caleçon déchirés



C’est ainsi qu’un soir du mois d’août 2006, à la fin du service, Adama Sawadogo conduit la jeune fille dans une maisonnette jouxtant le télécentre et abuse d’elle tout en la menaçant de ne pas lui verser son salaire et même de la licencier. Le patron, par deux fois, des semaines après, tentera de remettre ça, mais sans succès, la fille s’y étant catégoriquement opposée.

En début d’année 2007, la jeune fille tombe malade et un test de dépistage révèle qu’elle a contracté le virus du VIH. Alors elle explique à son père que son employeur avait abusé d’elle en août dernier. Une plainte est alors déposée contre Adama Sawadogo à la gendarmerie. Dans un premier temps, il nie les faits mais il finit par reconnaître devant le juge d’instruction une relation sexuelle avec son employée, non pas dans la maison jouxtant le télécentre mais dans une chambre de passe du Mabara, et ajoute qu’il avait enfilé une capote.

L’arrêt de mise en accusation précise que le coït a été forcé, l’agresseur ayant plaqué la victime sur une natte, déchiré sa jupe et son caleçon sans oublier les menaces de licenciement et de retenue du salaire. La chambre d’accusation a donc conclu au viol aggravé parce que commis sur une mineure de 14 ans et également parce l’agresseur (employeur) a une autorité sur la victime (employée).



Le viol est donc caractérisé



Dans l’enquête de moralité, Adama Sawadogo, célibataire et père de 12 enfants, est présenté comme un homme qui ne vit pas dans la débauche. En mars 2007, suite à un mandat de dépôt, Adama est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Il bénéficiera en juillet 2008 d’une mise en liberté provisoire. C’est ainsi qu’il s’est évaporé dans la nature et n’a pas comparu à son procès.

Dans ses réquisitions, le procureur général a défini le viol comme étant un acte de pénétration par violence et que cette infraction est constituée. Dans le cas d’Adama et de son employée, le ministère public a déclaré que le viol est consommé. En effet, a-t-il soutenu, on est en présence d’un acte de pénétration, la victime est vivante et non consentante, et il n’y a pas de doute sur l’intention coupable de l’agresseur. Cette intention coupable est la conscience d’agir en sachant que la victime est non consentante.

Le viol est donc caractérisé, aggravé selon le procureur général qui insiste sur le rapport hiérarchique qui existait entre les deux personnes et parce que l’agresseur a infecté sa victime avec le virus du sida. Le parquet pour qui les circonstances sont aggravantes pour l’accusé a alors requis contre Adama Sawadogo une peine de 20 ans de prison ferme et l’émission d’un mandat d’arrêt.



Pas de circonstances atténuantes pour Adama



Après avoir délibéré, la cour n’a trouvé aucune circonstance atténuante à Adama Sawadogo et l’a condamné à 10 ans de prison ferme. En outre, la cour a émis contre lui un mandat d’arrêt et l’a condamné aux dépens.

Signalons qu’avant ce procès, la cour a aussi jugé par contumace Lakpozo Messan, alias «Manu», pour détention et vente de stupéfiants (cocaïne). Il a écopé d’une peine de 5 ans de prison ferme et d’un million FCFA d’amende ferme. La cour a décerné un mandat d’arrêt contre lui et l’a condamné aux dépens.

Une chose est sûre, ces deux condamnés ont intérêt à se tenir à carreau, sinon le jour où l’un d’eux commettra une infraction, il en répondra en plus de sa condamnation précédente.

San Evariste Barro
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