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Pluie diluvienne du mercredi 24 juin : 1 mort, 2 disparus et de nombreux dégâts
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  Le Quotidien
La
© Autre presse par Cendrine Nama
La pluie du 24 juin 2015 a provoqué des inondations à l`hôpital national Yalgado Ouédraogo et dans des quartiers de Ouagadougou




Les services météorologiques ont enregistré 67 millimètres de pluie, le mercredi 24 juin dernier, sur une grande partie du territoire national. Cette pluie diluvienne a causé de nombreux dégâts, à Ouagadougou, notamment au CHU Yalgado Ouédraogo, au Théâtre populaire, sur le pont Kadiogo… En plus de ces dégâts, des personnes et véhicules ont été emportées par les eaux.
La forte pluie, qui s’est abattue sur Ouagadougou et plusieurs autres villes du pays, a causé d’énormes dégâts. Dans le but d’en constater l’ampleur, des équipes ont été dépêchées sur différents lieux, hier jeudi 25 juin 2015. Au niveau du siège de l’Agence pour la promotion des exportations (APEX), les inondations dues à la forte pluie ont endommagé plusieurs motocyclettes et deux véhicules stationnées dans le parking de ladite structure. En outre, l’eau a mis hors service le compteur de courant, privant ainsi le bâtiment tout entier d’électricité. Hier jeudi, c’est un groupe électrogène qui a permis à cette administration de fonctionner, tout de même. Selon deux agents que nous avons rencontrés sur place, l’inondation du siège de l’APEX serait due au débordement du canal jouxtant le siège de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). « Chaque année, quand il pleut, l’eau déborde facilement le canal et inonde notre siège. La pluie a même transporté un caïman ici », a-t-elle confié.

Le CHU-Yalgado aux urgences

Après cette étape, notre équipe a mis le cap sur le théâtre populaire. Ce marché, joyeux quelques jours auparavant, présentait, malgré lui, un visage d’une grande tristesse. Le site présentait encore les stigmates des inondations de la veille. La boue et les débris transportés par le ruissellement jonchaient encore les lieux. Malgré tout, les commerçants, sur les visages desquels on pouvait lire du découragement et du désespoir, avaient repris leur travail, même s’il s’agissait de démonter les motocyclettes pour enlever la boue qui s’était engouffrée sous le capot. El hadj Moussa Nikiéma raconte : « Il y a eu beaucoup de dégâts hier, tous les hangars étaient pleins d’eau. Certains produits sont partis avec l’eau ». Il confiera que les dégâts sont plus importants au niveau des pièces détachées dont beaucoup ont été « détruits » par l’eau. Pour ce dernier, les inondations récurrentes sont dues à l’absence de caniveaux : « Il n’y a pas assez de caniveaux pour évacuer l’eau vers le goudron. Donc, quand il pleut, toute l’eau de Samandin se dirige vers le marché. Nous sommes d’abord à la première pluie. Imaginez ce qu’on peut avoir comme dégât s’il y a deux ou trois pluies de ce genre ? » Sur ces lieux, la brigade nationale des sapeurs-pompiers a évacué une personne « en état de conscience », selon leurs propres termes. 3 autres personnes ont été évacuées dans cet état de conscience, alors qu’ils étaient à leur domicile, à la Patte d’Oie, selon la première compagnie de la brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo,les services de première ligne n’ont pas échappé à la furie des eaux. « Les urgences se trouvent à l’entrée du CHU, alors qu’il y’a des caniveaux à ce niveau. Quand il y a une forte pluie, comme nous l’avons constatée hier, l’eau est drainée depuis le Centre national de transfusion sanguine », a expliqué Souro Sanon, Chef du service communication. Après l’inondation, la brigade nationale des sapeurs-pompiers a été appelée sur les lieux pour déplacer certains malades admis aux urgences médicales. Armés de raclettes et de seaux, le personnel soignant et les sapeurs-pompiers, à en croire Souro Sanon, s’en sont donnés à cœur joie pour évacuer l’eau. « En dehors du déplacement de 4 à 5 malades pour les mettre en hauteur, il n’y a eu aucun dégât constaté, aucun matériel endommagé », a-t-il déclaré.

1 mort et 2 disparus à Bassinko et à Kokologho

Selon plusieurs sources concordantes, confirmées par la brigade régionale des sapeurs-pompiers du Centre-ouest, deux élèves sont portés disparus. En effet, 6 élèves qui revenaient de l’école à midi ont été emportés par les eaux d’un bas-fond. C’est aux environs de 13h 33 minutes que les populations de Kokologho ont contacté les sapeurs-pompiers. Une fois sur les lieux, des élèves, a indiqué la brigade, avaient déjà été sauvés par les populations. A l’exception de deux d’entre eux qui étaient portés disparus : « Nous avons cherché de 13h à 19h sans succès ». C’est ainsi qu’ils ont quitté les lieux tout en expliquant aux populations de les informer dès qu’il y aurait du nouveau. Mais, selon certaines autres sources sur place, les corps des deux infortunés auraient été retrouvés et inhumés, hier jeudi 25 juin.
A Bassinko, un autre corps a été retrouvé. Il s’agit d’un homme qui a été emporté par les eaux du barrage de Bassinko. Selon une source à la première compagnie de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, c’est aux environs de 12h 04 que la brigade a reçu un coup de fil l’informant de ce qu’un homme avait été emporté. Mais, les recherches furent infructueuses. C’est bien plus tard que le corps de l’infortuné a été retrouvé.

Au niveau du pont Kadiogo, l’espace qui servait à stationner les véhicules était vide. A cause de l’inondation, les vendeurs de véhicules ont totalement déplacé leurs marchandises en hauteur pour éviter qu’elles ne soient emportées. C’est la cour du FESPACO qui sert donc de lieu de stationnement temporaire, en attendant que la zone sèche. Néanmoins, les commerçants n’ont pu «sauver » tous les véhicules. « Nous n’avons pas eu de dégâts, mis à part un véhicule que nous avons perdu. On a même pu l’enlever hier soir », a confié David Nikiéma, SG adjoint de l’Association des vendeurs de véhicules du Kadiogo (AVVK). Malgré tout, les vendeurs semblent décider à rester : « Il y avait un problème de terrain. La zone de Gampela se trouve à 15 km d’ici, c’est très loin. Personne ne voudrait se déplacer de Pissy à Gampela pour acheter un véhicule. Dans la sous-région, les véhicules se vendent sur les grands carrefours. L’Etat devrait penser à nous aider à remblayer la zone »1

Par PBB et VZ, IO et RK
(Stagiaires)
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