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Abandon de la pratique de l’excision : les populations du village de Ipala s’engagent
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  AIB
Journée
© Autre presse par DR
Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision




Zorgho - Le jeudi 18 juin 2015 a eu lieu à Ipala, village de la commune rurale de Zam une cérémonie de déclaration publique d’abandon de la pratique de l’excision.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme conjoint UNICEF-UNFPA pour l’abandon de la pratique de l’excision deuxième phase. En effet, depuis 2014, le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) et les partenaires d’exécutions que sont les réseaux, ONG et associations mènent des activités de promotion de l’abandon de la pratique de l’excision dans les provinces du Ganzourgou et du Sanmatenga à travers le programme conjoint UNICEF-UNFPA. Pour cette deuxième phase du programme, dix villages du Ganzourgou, dont Ipala dans la commune rurale de Zam, ont été concernés.

Là, le Réseau des leaders coutumiers et religieux contre l’excision (RELECORE), avec l’appui des agents de la Direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DPASSN), a mené des activités de sensibilisation pour aboutir à cette cérémonie de déclaration publique dont l’objectif est de «renforcer l’engagement public et solennel des populations à abandonner et à dénoncer la pratique de l’excision». La cérémonie a connu une forte mobilisation de la population. Devant ce grand monde et en présence de la délégation de la DPASSN du Ganzourgou conduite par le point focal excision, Hamadou Kiemdé, tour à tour, le représentant des jeunes, des femmes, des communautés religieuses (catholique, protestantes et musulmanes) et du chef du village se sont succédés à la tribune pour dire l’engagement de chaque groupe social à abandonner cette pratique aux multiples conséquences et à la combattre. Pour la représentante des femmes, l’excision horrifiait les femmes.

«Quand on la pratiquait et qu’il fallait attraper les pieds de la fille pour qu’on l’excise, c’était douloureux. Avec les différentes sensibilisations on connait les conséquences de cette pratique sur la santé de la fille et de la femme. Nous nous réjouissons et prenons l’engagement de ne plus exciser une fille»a-t-elle déclaré. Et aux représentants des communautés religieuses d’indiquer qu’il n’existe aucun passage dans les livres saints qui autorise l’excision. C’est pourquoi, au regard de ces multiples conséquences, ils ont tous pris l’engagement de ne plus exciser les filles. Pour le chef du village, l’excision est enterrée dans le village de Ipala et celui qui la ressuscitera sera dénoncé aux autorités compétentes. Le point-focal excision de la DPASSN et le responsable du CSPS de la localité ont salué la mobilisation de la population et particulièrement la présence des femmes peulh qui habituellement, à tort ou à raison, sont considérés comme les exciseuses. Ils ont souhaité que les engagements pris soient respectés pour une tolérance zéro de l’excision dans la localité.
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