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Le Quotidien N° 722 du 21/3/2013

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Grand banditisme a l’est du Burkina : 8 jours de traque sans merci des bandits
Publié le jeudi 21 mars 2013   |  Le Quotidien




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Une opération conjointe de la gendarmerie et de la police, appuyée par l’armée, contre le grand banditisme dans la région de l’Est a débuté depuis le 17 mars et se poursuit jusqu’au dimanche 24 mars prochain. Cette opération visait à mettre la main sur les délinquants, qui opèrent généralement les jours de marché. A la date du mardi 19 mars 2013, elle avait permis d’interpeller bon nombre de suspects.
C’est un secret de polichinelle que de dire que la région de l’Est est la zone de grand banditisme au Burkina. Mais, le phénomène a pris une proportion inquiétante ces derniers jours, à en croire le conseiller technique du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Rémi Kaboré. En effet, selon lui, 57 cas d’attaques à main armée ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire national, avec 29 cas pour la seule région de l’Est (soit 57% des attaques) à la date du 25 février 2013. C’est fort de cette réalité que les forces de défense et de sécurité ont décidé, à côté de leurs missions quotidiennes, de mener une opération de grande envergure dans la région de l’Est. Cette opération a débuté le 17 mars dernier et se poursuit jusqu’au 24 mars prochain. Bien avant la fin de l’opération, les hommes de média ont été invités à se rendre sur les terrains d’opération pour constater le déroulement des missions, le mardi 19 mars dernier. En quittant Fada pour la zone de Matiacoali ( à environ 80 km), difficile de ne pas apercevoir les patrouilles effectuées sur l’axe, avec en toile de fond les contrôles de véhicules. Les confins de la forêt ne sont pas oubliés, lieux de prédilection des bandits qui procèdent généralement par des attaques surprises. Il s’agit notamment des grandes voies permettant de rallier les villages. Sur le champ d’opération de la forêt protégée de Matiabouani, c’est l’adjudant de police Seydou Ouattara qui commande l’opération. Ses éléments et lui sont embusqués dans la forêt et prêts à sortir de leur cachette à l’arrivée de toute personne, à pied, à véhicule ou à moto. Bien armés, ils sont prêts à employer la manière qu’il faut pour mettre fin aux plans des bandits. Ils ont à leur disposition du matériel roulant qui facilite les déplacements. Aussi restent-ils sur le champ d’opération 24h/24 à traquer les bandits. L’adjudant de police Seydou Ouattara explique que la mission consiste à interpeller les personnes suspectes, à contrôler les identités et à contrôler l’intérieur des véhicules afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’armes cachées. Sur le nombre de personnes interpellées, le chef d’opération préfère garder la confidentialité en attendant la fin de la mission. Les équipes, a-t-il fait savoir, sont mobiles.
Des bandits armés de fusils de guerre
Un peu plus loin de Matiabouani, se trouve un autre champ d’opération dans la forêt de Tiassery (66 km de Fada). Là, c’est l’adjudant-chef Dramane Boro qui dirige les opérations. Embusqué avec 11 éléments, il dit être dans l’attente des grands bandits qui, ‘’la veille des jours de marché, s’en prennent aux marchands qui se rendent au marché’’. D’ailleurs, il explique leur mode opératoire : ‘’En général, les bandits se déguisent. Ils se mettent en retrait en laissant en avant un éclaireur. C’est ce dernier qui intercepte l’usager. Et lorsque les usagers sont nombreux, les bandits se mettent à deux ou trois pour les immobiliser. Pendant ce temps, les autres assurent l’arrière’’. La particularité de la région de l’Est, comme il l’a fait savoir, c’est que les bandits sont lourdement armés et sont prêts à ouvrir le feu. A la journée du mardi 19 mars 2013, l’adjudant-chef Dramane Boro et ses hommes étaient à deux interpellations. Appuyés par la base aérienne, ils auraient pu accroître leur butin s’ils n’avaient pas perdu de vue des bandits qui, après avoir opéré, ont changé de vêtements avant de disparaître dans un ‘’gros village’’, le lundi 18 mars dernier. Ce jour-là, ces bandits, munis de deux fusils de guerre, avaient dépouillé des personnes de leurs biens. L’un des points de satisfaction selon l’adjudant-chef demeure la collaboration des populations avec les forces de défense et de sécurité. Cette collaboration, comme il l’a fait remarquer, était un véritable handicap pour la police et la gendarmerie. Nous reviendrons sur cette opération avec des informations complémentaires dans notre prochaine parution .

Par Alphonse Chiba GUEBRE

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