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Le Balai citoyen par rapport au RSP : « Nous maintenons notre exigence de la dissolution du RSP... »
Publié le mercredi 24 juin 2015  |  Le Quotidien
Rapport
© aOuaga.com par A.O
Rapport sur le RSP : Le Balai citoyen exige sa publication
Mardi 23 juin 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Le mouvement Le Balai citoyen a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a exigé la publication du rapport commandé par le chef de l`Etat sur le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Smockey, un des leaders du Balai citoyen




La justice pour les martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, les biens mal acquis, le problème du régiment de sécurité présidentielle. Telles ont été les principales articulations de la conférence de presse animée par le Balai citoyen, le mardi 23 juin 2015, au Centre de presse Norbert Zongo.
Serges Bambara et ses camarades, à l’entame de la conférence de presse, ont rendu un vibrant hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. « Nous nous réjouissons que la patrie ait rendu hommage à nos dignes fils et filles tombés sous les balles meurtrières du régime de Blaise Compaoré », ont-ils salué tout en exigeant que justice leur soit rendue. « Les auteurs, les co-auteurs et complices de ces assassins continuent de circuler en toute impunité », s’est offusqué le porte-parole du Balai citoyen qui s’indigne aussi du fait que les familles des victimes n’aient reçu jusqu’à ce jour aucune indemnisation. L’occasion a été belle pour le Mouvement d’appeler les autorités judiciaires du Burkina à engager des procédures contre Blaise Compaoré et Luc Adolphe Tiao, ancien Premier ministre. Pour le Balai citoyen, la justice est la condition sine qua non pour aller à la réconciliation.
Parlant de justice, la conviction du Balai citoyen est que le jugement de Ousmane Guiro est un déni de justice. Il est, selon Rasmané Zinaba, une prime à l’impunité. « Le retard de notre pays s’explique en grande partie par l’appétit vorace des anciens caciques du régime de Blaise Compaoré qui ne raisonnaient que par le vol, le pillage, la corruption, le clientélisme et les détournements des fonds destinés aux secteurs de développement du pays. Ils se sont bâtis des fortunes colossales à vous couper le souffle. A titre d’exemple, des études réalisées au Burkina montrent que ces délinquants à col blanc de l’ancien régime doivent, rien qu’à la Sonabel, près de 15 milliards de F CFA », a relevé Serges Bambara alias Smockey qui exige que sur les crimes économiques et les biens mal acquis des procédures soient ouvertes non seulement au Burkina mais aussi dans les pays comme le France où « ces pilleurs ont camouflé leur butin».
S’il y a bien une question qui a retenu l’attention, lors de la conférence de presse, c’est celle relative au Régiment de sécurité présidentielle. Le Balai citoyen soutient mordicus qu’il faut le dissoudre. Il a rappelé le passif de ce corps d’élite de l’armée burkinabè. Il s’agit notamment de son intrusion lors du Conseil des ministres, le 30 décembre 2014 et le 4 février 2015. Le Balai citoyen pense tout le contraire du Premier ministre qui a lâché lors de son discours sur la situation de la Nation que le Burkina a besoin du RSP. « Il n’est point besoin de rappeler ici que cette garde prétorienne (Ndlr. : le RSP) a été mise en place, en violation de la loi, notamment la loi portant organisation générale de la défense, par Blaise Compaoré pour son confort personnel et ses sales besognes. C’est donc, en toute logique que dans son rapport, en 2000, le Collège des sages a recommandé expressément la dissolution du RSP. 15 ans après, rien n’est fait », a dit Smockey. Pour Eric Ismaël Kinda, « Blaise Compaoré s’est réfugié à Abidjan et a laissé ses chiens de garde ». Il exige que le rapport de la commission pour réfléchir sur le RSP soit rendu public. « Nous maintenons notre exigence de la dissolution du RSP dont les principaux hauts faits de guerre sont, entre autres, l’assassinat des Burkinabè et le mercenariat. Nous ne nous laisserons pas distraire par les jeux de mots sur la dissolution. Dissolution ou pas, notre position est claire : la sécurité du président incombe aux forces de défense civile », a dit le porte-parole du Balai citoyen qui a laissé entendre que s’il y a besoin le Balai citoyen sortira manifester.
Sur la question du passage de la 4è République à la 5e République, le Balai citoyen estime qu’il devra être fait avant les élections parce qu’il n’y a aucune possibilité de prolonger le mandat de la Transition. Le Balai citoyen a-t-il des accointances avec les autorités de la Transition, dont notamment le Premier ministre Isaac Yacouba Zida ? A cette question, Smockey et ses camarades ont répondu par la négative. Ils disent avoir montré leur bonne foi en ne participant pas à aucune instance de la Transition1


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