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Les carences alimentaires de ses enfants coûtent 8% de PIB par an au Burkina (étude)
Publié le mardi 23 juin 2015  |  AFP
Crises
© Autre presse par DR
Crises humanitaires en Afrique




Ouagadougou - Les carences alimentaires dont souffrent les enfants du Burkina Faso coûtent environ 8% de Produit intérieur brut (PIB) par an à ce pays sahélien pauvre, a révélé une étude rendue publique mardi.
"L'économie burkinabè perd chaque année près de 409 milliards de francs CFA (environ 624 millions d'euros) du fait des effets de la sous-nutrition infantile", soit "7,7%" du PIB national, affirme ce rapport sur "le coût de la faim" dirigé par l'Union africaine, auquel le Programme alimentaire mondial (PAM) a notamment participé.
L'impact "social et économique" de la sous-nutrition infantile génère d'importants surcoûts "en soins de santé, en charges supplémentaires au niveau du système éducatif, et en terme de (moindre)productivité pour la main-d'oeuvre", d'après l'étude.
Le manque de nutriments essentiels - protéines, vitamines, minéraux - au cours de la période intra-utérine et durant les deux premières années de vie provoque des "retards de croissance" favorisant des "maladies fréquentes", "de mauvais résultats scolaires" (redoublements), selon ce texte.
Plus de 4,7 millions de Burkinabè en âge de travailler, victimes de sous-nutrition infantile, n'ont "pas été en mesure d'atteindre leur plein potentiel" professionnel, de même source.
Quelque 2.600 millions d'heures de travail ont été perdues en 2012 au Burkina Faso du fait des pertes humaines causées par la sous-nutrition, ce qui génère un manque de 318,5 milliards de FCFA (env 486 millions d'euros), soit 6% du PIB.
"Nous devons informer, sensibiliser et éduquer nos populations", a réagi François Lompo, le ministre burkinabè de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, ajoutant que le gouvernement songeait à accroître les budgets alloués aux questions agricoles, de santé et de nutrition.
Pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est chroniquement confronté à des difficultés alimentaires.
Selon les autorités, 43% des ménages n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires entre mars et septembre, alors que 44% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.

roh-jf/sba
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