Université de Ouagadougou: Luc Adolphe Tiao prêt à renouer le fil du dialogue #aOuaga

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Université de Ouagadougou: Luc Adolphe Tiao prêt à renouer le fil du dialogue

Publié le mercredi 20 mars 2013 | FasoZine

© aOuaga.com par A.O
Activités du premier ministre: le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao anime un point de presse à l’issue de sa visite dans les universités publiques de Ouagadougou
Lundi 18 mars 2013. Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao est revenu sur la perturbation des étudiants agités, et ses priorités pour le monde universitaire

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Ecole burkinabè et éducation nationale 2013

Après avoir quitté l’université de Zogona quand les étudiants l’on contraint à partir, le Premier ministre a reçu les acteurs de la communauté universitaire à la primature. A l’issue de cette rencontre qui a eu lieu sans les étudiants, Luc Adolphe Tiao a animé un point de presse au cours duquel il a annoncé le blanchiment technique de l’année à l’université de Ouagadougou. C’était dans la soirée du lundi 18 mars 2013.

Luc Adolphe Tiao a tenu a assuré qu’il n’a aucunement été perturbé par la façon dont il a été reçu par les étudiants dans la matinée du 18 mars. Il n’était pas parti à l’université, dit-il, en touriste, ni pour chercher querelle. « Je ne comprends donc pas l’attitude des étudiants», a-t-il souligné avant d’ajouter: «Pourtant mon gouvernement a fait beaucoup de choses pour eux. Il ne faut pas qu’ils oublient que c’est nous qui avons supprimé les services de sécurité universitaires (SSU)», proteste M. Tiao. Une mesure qui, selon lui, se retourne contre le gouvernement parce que, explique t-il, si la police universitaire existait, ce qui est arrivé n’allait pas arriver.

Toutefois il se dit prêt à renouer le fil du dialogue avec les étudiants en vue de trouver des solutions concrètes et durable pour sortir l’université de Ouagadougou de son retard. Pour ce faire, il va falloir que les esprits se calment car pour M. Tiao, «on ne peut pas dialoguer avec des gens qui vous jettent des pierres.»

A l’université de Ouagadougou, constate le chef du gouvernement, il y a un chevauchement de trois années universitaires: 2010-2011; 2011-2012 et 2012-2013. Pour lui donc, l’année universitaire est blanchie dans les faits, car il est impossible de rattraper deux à trois années perdues. Il a laissé entendre qu’on ne sait même plus à quel moment l’année commence et à quel moment elle prend fin. Une situation qui ne doit plus continuer. C’est pourquoi il pense que la solution est dans le blanchiment technique de l’année. Ce blanchiment technique a-t-il expliqué, ne va pas affecter le cursus des étudiants. En plus d’être une grande faveur faite aux étudiants, la mesure est sans conséquences, a soutenu le chef du gouvernement. «Nous avons fait un effort en déboursant une enveloppe financière de 710 millions de francs CFA» en vue de compenser les retards de bourses, de prêts et d’aides.

Revenant sur la mise en œuvre du système Licence-master-doctorat (LMD), le Premier ministre a expliqué que si on ne résout pas ce problème, c’est notre système éducatif dans son ensemble qui va échouer. Il a aussi mis le doigt sur l’épineuse question du vieillissement des enseignants-chercheurs au Burkina. D’après lui, il y a 500 enseignants pour 45 000 étudiants. Il a promis que son gouvernement prendra à bras le corps cette question et fera en sorte de diminuer la fuite des cerveaux en revalorisant le traitement des enseignants chercheurs.

Il s’est engagé à offrir deux bourses d’excellences, dénommées bourses Aimé Nikiéma, pour les deux meilleurs étudiants de 3ème cycle de droit. Une façon pour lui, a-t-il indiqué, de rendre un hommage à cet éminent enseignant de droit décédé en 1992. Les questions de gouvernance, d’infrastructures, de transport, de connexions, etc. ont été abordées par le Premier ministre qui rêve d’une année académique normale d’ici à la rentrée 2015-2016.

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