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Violences faites aux femmes et aux filles
Publié le mardi 23 juin 2015  |  Sidwaya




Les régions du Plateau central et du Sahel ont accueilli les caravaniers de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, les 16 et 17 juin 2015. L'état des lieux montre que l’exclusion des femmes dites «mangeuses d’âme » est le type de violence la plus répandue dans la 1re région et celle du Sahel est reconnue pour ses mariages précoces avec son corollaire de fistules obstétricales.

Après la région du Centre, la caravane de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles a mis le cap sur la région du Plateau central. Le mardi 16 juin 2015, les caravaniers ont échangé avec la population sur les types de violences surtout sur l’exclusion des femmes communément appelées «mangeuses d’âme». Selon le directeur régional du ministère de la Promotion de la Femme et du Genre, Kouma Léopold Sampebgo, sa région est classée, selon une étude réalisée par le professeur Albert Ouédraogo en 2008, 2e en matière d’exclusion pour fait de sorcellerie après celle du Nord. Les statistiques en disent long, car en 2012, 88 cas ont été enregistrés. «Ces chiffres sont nettement inférieurs à la réalité, car bon nombre de victimes refusent toujours de se faire enregistrer par nos services de peur de ne pas subir à nouveau d’autres types de violences», a-t-il ajouté. Le lévirat est un phénomène fréquent dans la région. Une pratique que des veuves vivent de gré ou de force et à force de vouloir échapper à cette situation, elles se retrouvent sans soutien des parents, ni de sa belle-famille. Alors pour mieux conscientiser la population, une projection cinématographique présentée par la troupe théâtrale «la parole» a été faite sur ce thème. Pour le Manégré Naaba du quartier Walghin de Boussouma, Yacouba Tapsoba, cette pratique est à bannir dans nos sociétés actuelles. «Les temps sont révolus et les coutumes doivent changer avec le temps. Et avec plus de sensibilisation et plus d’implication des acteurs, on pourra venir à bout de ce phénomène», a-t-il confié.

La fistule obstétricale
est néfaste
pour la femme

Le troisième jour, les caravaniers se sont rendus dans la capitale du Sahel. Le thème-phare de cette localité a été le mariage précoce avec pour corollaire, la fistule obstétricale. «Le Sahel s’est très mal illustré en matière de l’union entre mineurs ou union impliquant des mineurs», a expliqué le directeur régional du Sahel, Ly Hama. Pire encore, ce sont les enfants qui empâtissent avec les déperditions scolaires, des enfants qui sont physiquement détraqués. Ce qui peut entraîner parfois la mort. «Nous avons des services (régional, provincial et communal) compétents pour recevoir les victimes. On tente d’abord d’essayer de résoudre le problème à l’amiable. Si on ne trouve pas de solution, c’est à ce moment qu’on fait recours à la gendarmerie, à la police ou à l’action sociale », a souligné M. Hama. Et la chargée d’étude du ministère, Léonie Ouangrawa de préciser que ce soit dans les services au niveau central ou déconcentré, le ministère a mis en place des centres d’écoute pour les appuis-conseils et envisage de construire des lieux d’hébergement pour une prise en charge intégrée de la victime. M. Hama a recommandé que pour stopper les violences, il faut passer à l’échelle répressive en sanctionnant les auteurs à titre d’exemple. Pour ce faire, il faut changer les textes juridiques qui permettent au législateur d’invoquer que telle victime est en état de séquestration, de violation lorsque l’acte sexuel est consommé. Ces éléments, devant une Cour de justice, lui permettront de sanctionner les auteurs, voire les emprisonner. Il a, par ailleurs, invité les autorités à prendre à bras-le-corps le problème. Et le point focal de la Fédération femme et développement de Dori, Fatimata Dicko, d’insister qu’il faut impliquer les hommes, les auteurs, dans la bataille.


Fleur BIRBA
lafleuribiscuis@yahoo.fr
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