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Somkinda Traoré/Ouédraogo, marraine du 8 mars à Ouhigouya : « … les aider à se former, parce qu’il ne suffit pas de vouloir faire quelque chose ou d’entreprendre si vous n’êtes pas un bon gestionnaire ».
Publié le mercredi 20 mars 2013   |  L’Express du Faso




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Les femmes du Yatenga ont célébrée le 8 mars dernier, journée internationale de la femme. Placée sous le thème « entreprenariat féminin et autonomisation économique », la marraine de cette journée nous a accordé un entretien à travers lequel elle a invité les femmes du Yatenga et du Burkina en général à être de bons gestionnaires de leurs entreprises et surtout s’affilier à la caisse nationale de sécurité sociale pour une retraite paisible.

Pouvez-vous, vous présenter ?

Je suis madame Traoré Ouédraogo Somkinda, directrice générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), marraine de la commémoration du 8 mars dans la province du Yatenga.

Pourquoi avez-vous choisi de commémorer cette fête à Ouahigouya ?

J’ai été sollicitée par mes sœurs pour parrainer d’abord l’activité au plan régional et ensuite au niveau provincial. J’ai donné mon accord au second parce qu’au départ je ne pensais pas pouvoir être présente le jour du 8 à Ouahigouya, du moment où une partie de notre mission n’était toujours pas rentrée au pays. À Brazzaville où nous étions en mission, je n’étais pas sûr de rentrer avant le 6 mars. J’avais voulu me faire représenter pour la célébration, c’est pourquoi au niveau régional je n’ai pas voulu précipiter pour donner mon OK.

Au cours de la cérémonie commémorative, les femmes n’ont pas manqué de soulever un certain nombre de préoccupations, notamment liées à l’entreprenariat et à l’autonomisation économique. Quelle a été la teneur de votre message et les solutions que vous préconisées ?

Il y a une panoplie de solutions. J’ai simplement demandé aux leaders d’opinion, c’est-à dire les autorités administratives, politiques et coutumières d’accompagner ces femmes afin qu’elles puissent mener des activités qui vont leur permettre d’obtenir leur autonomisation pour développer l’économie nationale, partant de celle locale. Je le disais dans mon discours du 8 mars que ce sont-elles que nous voyons tôt le matin sur nos routes, tantôt avec des pousses-pousses, d’autres à motos, en train de transporter des fruits, des légumes, des céréales, qu’elles vendent au marché et retournent à la maison pour satisfaire les besoins de la famille. Le travail, elles le font et souvent dans des conditions très difficiles. Ce qui leur manque, comme elles l’ont dit, c’est surtout les moyens financiers. Mais nous ne perdons pas l’espoir puisque les autorités administratives ont promis de les accompagner afin d’aplanir un temps soit peu cette difficulté. Je pense qu’ensemble, nous allons nous donner des conseils, les orienter vers les micros finances et dans l’avenir vous verrez qu’elles seront de grandes femmes entrepreneures.

Vous avez parlé de femmes battantes, nous savons souvent que le poids de l’âge ne permet pas certaines activités. Que fait votre institution pour soulager ces personnes ?

La caisse nationale de sécurité sociale développe actuellement ce qu’on appelle l’assurance volontaire. Elle concerne tous ceux qui exercent une profession indépendante. Que vous soyez au niveau des vergers, de la maraîcher culture, de l’élevage, de l’artisanat, tous ceux qui exercent ces professions, peuvent souscrire à l’assurance volontaire. Vous cotiser selon vos moyens et ce, à partir 3350 f cfa, ce qui correspond à un revenu qui équivaut au Smig. Une cotisation de quinze ans et à partir de cinquante six ans d’âge vous pouvez bénéficier d’une retraite paisible. Très bientôt, le gouvernement, en même temps qu’il avait créé l’assurance volontaire aux profits des travailleurs indépendants, avait également demandé de faire des études pour mettre en œuvre l’assurance maladie universelle pour tous. Ceux qui sont dans le secteur formel seront également concernés par cette assurance maladie, de même que ceux qui vont s’affilier à la caisse nationale de sécurité sociale, ou ceux qui seront dans leur mutuelle du secteur ou du village. Lorsque ses personnes tomberont malades, l’assurance maladie sera actionnée et ils pourront être soignés.

En tant que femme leader, quels conseils avez- vous à l’endroit des jeunes femmes qui voudraient emboiter votre pas ?

Mes conseils c’est surtout les aider à se former, parce qu’il ne suffit pas de vouloir faire quelque chose ou d’entreprendre si vous n’êtes pas un bon gestionnaire. Vous allez en ce moment inéluctablement vers la faillite. Notre objectif c’est d’accompagner ces femmes qui sont déjà formées, sensibilisées pour servir de relais à former leurs sœurs afin que chacune d’elles ait les rudiments nécessaires pour monter et gérer un projet comme il se doit. Une fois ces qualités requises, je pense que le développement est possible.

Votre mot de fin.

En dernier ressort, je dirais que le présent thème du 8 mars vient à point nommé dans la mesure où la question de la femme est une préoccupation pour le gouvernement. Si vous avez remarqué, il y a le genre, dernièrement, qui s’est ajouté au ministère de la promotion de la femme. C’est dire que le gouvernement travaille à prendre en compte le genre au niveau de toutes les politiques de développement du Burkina Faso. Je pense qu’en développant ce thème, c’est attirer l’attention de tout un chacun, non seulement tous les décideurs et tous ceux qui contribuent au développement du Burkina, à prendre en compte les préoccupations de la femme. Faut-il ajouter qu’aucune nation ne peut se développer sans la conjugaison des efforts de ses filles et fils.

Entretien réalisé par Lassané DOGA

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