Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Congrès de désignation du candidat de l’UPC : « Nous privilégions, à l’UPC, le consensus », François Tambi Kaboré
Publié le lundi 22 juin 2015  |  Le Quotidien
Zéphirin
© Autre presse par DR
Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) installe ses 45 commissaires provinciaux et de sa commission chargée des consultations électorales.




Dans la perspective de la présidentielle d’octobre prochain, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) tient son 1er congrès extraordinaire les 27 et 28 juin 2015 au palais des sports de Ouaga 2000. Au cours de cette rencontre, les militants vont désigner et investir officiellement le candidat du parti. A quelques jours de ce congrès, votre journal a rencontré, le 12 juin 2015, à Ouagadougou, François Tambi Kaboré, le Président du Comité National d’Organisation, par ailleurs Secrétaire national chargé des études et prospectives au niveau du Bureau Politique National. Dans les lignes qui suivent, il nous situe sur l’état d’avancement de l’organisation, le mécanisme de désignation du candidat, la santé du parti, la suppression des gadgets publicitaires, les déclarations va-t-en guerre de certains acteurs politiques. Lisez !
Le Quotidien (LQ): Comment se porte l’UPC à quelques mois de l’élection présidentielle ?

François Tambi Kaboré (FTK) : Si je me réfère à ce qu’on entend et aux contacts que nous avons avec la base, je peux dire que l’UPC se porte très bien.A cet égard, il y a beaucoup d’optimisme qui anime nos militants.Nous avons beaucoup de sympathisants et de militants qui travaillent jours et nuits pour faire connaitre notre parti et les échos qui nous parviennent font penser que Kosyam est très proche. Nous devons donc nous préparer pour assumer notre destin.

LQ : La désignation et l’investiture du candidat du parti ont lieu le 28 juin prochain. Comment les travaux vont-ils se dérouler ?

FTK : Comme toute désignation ! S’il y a plusieurs candidats, nous allons d’abord rechercher le consensus puis nous procéderons à des votes si le consensus n’est pas obtenu. Mais, au cas où il y a un seul candidat, comme je le soupçonne, celui-ci sera investi par acclamation. Nous privilégions, à l’UPC, le consensus. Nous évitons autant que faire se peut, de faire des votes car d’une façon générale ils sèment les germes de la division. Mais, le vote n’est pas exclu. Cela fait partie de nos procédures.

LQ : Qui sont les participants à cette cérémonie d’investiture ?

Nous avons décidé de limiter volontairement le nombre des participants. Nous attendons deux (2) par province dont une(1) femme, un (1) représentant par commune. Au niveau du Kadiogo, nous attendons les militants des différents arrondissements, secteurs et des communes rurales.Nous n’allons pas déplacer les gens à des centaines de kilomètres quand bien même cela est très important. Mais je n’exclus pas que des militants des autres provinces décident de ne pas se laisser conter l’évènement et s’organisent pour venir assister à l’investiture de leur président. Nous attendons au moins 5 000 à 6 000 participants. C’est sciemment limité, sinon nous pouvons dépasser facilement les 15 000.

LQ : Que va proposer l’UPC au peuple burkinabè si celui-ci lui confie la gestion du pouvoir d’Etat à l’issue de l’élection présidentielle ?

FTK : L’UPC a un programme qu’il va soumettre à l’appréciation du peuple en espérant que celui-ci va lui donner sa confiance. Il ne m’appartient pas de donner le contenu de ce programme. Cependant il convient de noter que le Président de l’UPC a dévoilé déjà certains éléments clefs de ce programme. Je crois comprendre que sa préoccupation principale, c’est la cohésion sociale. C’est la restauration de nos valeurs, le vrai changement.Son souci aussi, c’est l’emploi pour les jeunes et les femmes, la lutte contre l’impunité et la corruption…Donc, ce que l’UPC souhaite faire, c’est de répondre aux attentes majeures du peuple. Parce que nous ne pouvons pas être en train de travailler en ignorant ce que le peuple a exprimé principalement les 30 et 31 octobre 2014. Par chance, le Président de l’UPC a été le Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP). Il a été au centre de la lutte qui a conduit à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Donc, il connaît très bien les préoccupations profondes du peuple burkinabè. Le programme devrait, à mon avis, prendre en compte ce nouveau paradigme et entreprendre les transformations structurelles nécessaires et proposer des actions pertinentes et innovatrices en vue d’apporter des solutions durables aux préoccupations des Burkinabè.

LQ : Que pensez-vous de la suppression des gadgets pendant les campagnes électorales ?

FTK : C’est effectivement un moyen que les grands partis utilisent pour se faire distinguer auprès des populations au détriment des petits partis (en termes de moyens financiers) qui n’ont pas les moyens d’acheter des t-shirts, des pagnes. Pour nous, c’est vraiment une façon de mettre tous les partis sur un même pied d’égalité. Dans ce nouveau contexte, si un parti veut faire la différence par rapport aux autres, c’est dans son programme. Il n’a qu’à prendre les dispositions pour expliquer aux populations ce qu’il va apporter de différent par rapport aux autres. A mon avis, la suppression des gadgets est une bonne chose car elle oblige les partis en compétition à mettre l’accent durant la campagne électorale sur le contenu de leurs programmes respectifs.

LQ : Comment l’UPC apprécie les déclarations va-t-en guerre de certains acteurs politiques ?

Il faut que nous évitions de ramener dans ce pays-là ce qui a divisé les autres. C’est très important que nous prenions conscience que ce qui arrive ailleurs peut arriver également au Burkina Faso. Les cas du Rwanda et de la Côte d’Ivoire sont là, sous nos yeux, pour nous rappeler chaque jour que nous devons faire beaucoup attention. Je crois qu’il y a des éléments objectifs qui différencient les partis. Si quelqu’un veut se valoriser, c’est sur la base de ces éléments qu’il doit travailler. Je m’inscris totalement contre ces déclarations va-t-en guerre, régionalistes et religieuses. Ce n’est pas cela qu’on demande à un parti. Un parti doit montrer sa différence par rapport aux autres, ses atouts, à travers sa capacité à satisfaire les besoins de la population. Ce que les populations veulent, est que, celui qui sera élu président, quelles que soient sa religion et son ethnie, puisse faire en sorte que chaque enfant ait une l’éducation adaptée, que la population ait accès à l’eau potable et à des soins de santé, etc. C’est cela qui peut faire la différence entre les partis.On a vu qu’il y a des gens qui étaient de ces groupes là et qui n’ont pas apporté des changements tangibles dans les conditions de vie des populations burkinabè.

Aziz Kompaoré
Commentaires