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Les jeunes exposent leurs préoccupations au président du Faso
Publié le lundi 22 juin 2015  |  AIB
Présidentielle
© Autre presse par DR
Présidentielle 2015 : Adama Kanazoé investi candidat de l`AJIR
Samedi 6 juin 2015. Ouagadougou. Conseil burkinabè des chargeurs. Le parti de l`Alliance des jeunes pour l`indépendance et la république (AJIR) a investi son président Adama Kanazoé comme candidat à l`élection présidentielle d`octobre 2015 au terme de son premier congrès ordinaire




Le président du Faso, Michel Kafando et son gouvernement, ont échangé, le vendredi 19 juin 2015 à Gaoua avec les jeunes venus des 13 régions du Burkina Faso. Une tribune qui a permis aux jeunes d’exposer leurs préoccupations, qui se résument entre autres, aux besoins de formation, d’emplois et de financement de leurs projets.


C’est après une minute de silence en hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers que les 1200 jeunes venus des 13 régions du Burkina Faso ont échangé avec le président du Faso, Michel Kafando. Une tribune pour ces jeunes qui lui ont exposé leurs préoccupations, attendant de lui et son gouvernement des solutions. Ainsi dans le domaine de la formation, ils ont évoqué le manque de centres de formation professionnelle, l’inadéquation entre les formations disponibles et les besoins du monde du travail. «Les jeunes souhaitent que ces insuffisances soient palliées par la création d’une université et des écoles de formation professionnelle et technique dans les filières porteuses», a dit le porte-parole des jeunes de la région des Cascades, Ibrahim Traoré. Les jeunes ont également soulevé le manque de financement de leurs projets et l’inaccessibilité aux terres agricoles. «Les jeunes rencontrent des difficultés pour accéder à la terre, source de développement de leurs initiatives agro-sylvo-pastorales. Aussi ceux qui y accèdent ne disposent pas de financement des microcrédits pour développer la production et assurer leur autonomie», a ajouté Ibrahim Traoré. En outre des questions liées au désenclavement des villes, la valorisation des sites touristiques, à la sécurité des biens et des personnes, surtout dans les régions du Sud-Ouest, Centre-Nord et de l’Est, ont été abordées. Le représentant des jeunes du Sud-Ouest, Joseph Sié Hien, a cherché à connaitre les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre le banditisme grandissant dans la localité de Batié, où les affrontements font parfois de pertes en vies humaines aussi bien du côté de la population que des forces de l’ordre. Aussi, a-t-il souhaité, le bitumage de la voie Banfora-Gaoua-Batié pour valoriser les ruines de Loropéni, classées patrimoine mondial de l’UNESCO afin d’impulser le développement économique de la région.

Le gouvernement donne des réponses

Les régions de la Boucles du Mouhoun et du Sud-Ouest au regard de leurs atouts naturels ont demandé la création d’un pôle de croissance pour booster le développement économique. Les membres du gouvernement ont donné des réponses aux préoccupations des jeunes. A la demande d’une création de pôle de croissance, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a expliqué que les pôles de croissance répondent à un souci d’un schéma cohérent de développement suivant la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD). «Dans le cadre de la SCADD nous avons prévu les pôles de croissances à Bagré, au Sahel et à Samendeni qui bénéficieront aussi aux populations de la Boucle du Mouhoun », a-t-il affirmé. Pour les questions sécuritaires, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, a indiqué que les mesures sont en marches pour combattre le banditisme dans les villes et campagnes. Le président de la Transition, Michel Kafando a pour sa part salué la tenue des Assisses nationales de la jeunesse. «Nous tirons de ces échanges des leçons positives et des recommandations. Le gouvernement de la Transition va s’efforcer de continuer ce qu’il a commencé à savoir des projets pour les jeunes», a-t-il laissé entendre. En plus, le président du Faso s’est réjoui de savoir que les chefs d’entreprises impliqués dans cette rencontre ont promis près de 2 000 emplois pour les jeunes. «Nous pensons que la rencontre a été fructueuse. Notre souci est que cela puisse continuer car c’est de cette façon que nous pouvons faire comprendre aux jeunes que rien ne peut se faire sans eux et l’avenir du pays leur appartient», a-t-il dit. Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Salifou Dembélé, a salué l’engagement de la jeunesse du Burkina Faso pour faire de son pays une nation plus démocratique. «Le gouvernement de la Transition est conscient de ses responsabilités et s’engage à intégrer la jeunesse dans les perspectives d’actions en tant que cible et acteur à part entière», a-t-il signifié. Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Ambroise Stanislas Amadou Diara, a remercié le gouvernement pour avoir respecté la jeunesse en leur donnant ce cadre d’échanges. C’est la preuve pour lui que la jeunesse est au centre des préoccupations de la Transition.

Evariste YODA
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