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Enfin le dialogue a prévalu à Namissiguima
Publié le jeudi 18 juin 2015  |  Sidwaya




Les pourparlers pour la reprise des travaux miniers de Karma, dans le village de Namissiguima, semblent toucher à leur fin. La reprise des activités minières sur le site de ladite localité sont probablement pour bientôt. Peu à peu, le dispositif sécuritaire mis en place depuis plusieurs mois sera déboîté. Les gendarmes, policiers et bérêts rouges qui étaient déployés pour sécuriser jour et nuit le site vont devoir, dans les jours à venir, regagner les casernes, faisant place aux bulldozers. En effet, le gouvernement, les populations et la société canadienne True Gold, accréditée par l'Etat burkinabè en 2013 pour exploiter le minerai de Namissiguima, ont signé, le lundi 15 juin 2015, un accord consensuel de relance des travaux. La pomme de discorde était comment extraire les ressources souterraines sans impacter les lieux de cultes à proximité? Une véritable quadrature du cercle selon certains acteurs. Resté longtemps une épine dans le pied du gouvernement de la Transition, qui n'a cessé de dialoguer avec les responsables de Namissiguima, le site était jusque-là fermé pour des raisons de protestation des populations riveraines qui craignaient que les activités finissent par détruire les tombes vénérées des anciens Cheick ainsi que la grande mosquée et certains lieux de pèlerinage islamique. Les manifestants qui ne voulaient pas entendre raison, d'où qu'elle vienne, défiaient à leur gré l'autorité de l'Etat. La société True Gold a essuyé des dommages importants sur le mobilier et les infrastructures qui étaient sur place. L'audace avait atteint un niveau tel que le gouvernement était contraint de faire respecter l'autorité suprême de l'Etat en prenant des mesures fermes afin que force reste à la loi. "La terre appartient à l'Etat" avait affirmé le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry. Après moult tractations, l'horizon semble s'éclaircir. Les acteurs impliqués ont mis de l'eau dans leur vin afin de permettre un retour rapide aux opérations d'extraction du minerai jaune dormant dans les profondeurs du sol. Le gouvernement, de son côté, a pris l'engagement de veiller à la protection des endroits réservés au culte. D'ailleurs, le code minier, dans son règlement intérieur, garantit la sauvegarde des infrastructures confessionnelles et des lieux sacrés dans les opérations de déblayage de terrain. L'accord de réconciliation qui vient d'être paraphé devrait, en principe, permettre à la compagnie Riverstone Karma SA de regagner les collines aurifères de Ramatoulaye et Namissiguima pour poursuivre ses travaux. Il va également rehausser l'apport du secteur minier au Produit intérieur brut du pays. Rien de plus normal, étant donné que ces dernières décennies, l'or s'est positionné comme le pivot de l'économie nationale. Plusieurs sites miniers existent à travers les régions du pays. Et les partenaires techniques et financiers dans le domaine de la promotion des ressources minières ainsi que les sociétés œuvrant dans le domaine sont d'un apport inestimable dans le développement social et économique. Les ressources générées par l'exploitation aurifère sont utilisées pour la construction du pays dont la réalisation d'infrastructures routières, l'aménagement urbain, la création d'emplois, le paiement des agents, etc. Mais de tous les sites existants, aucun n'avait connu un soulèvement de la population. Et partout, les endroits stratégiques ont été épargnés par les forages. Et en aucune façon, une décision du gouvernement n'avait été remise en cause. Il ne fallait donc pas créer un précédent en la matière. Tout en saluant la lucidité et la prise de conscience des populations qui s'étaient élevées contre toute exploitation sur le sol de Namissiguima, il faut oser croire qu'aucun incident ne va perturber l'avancement des activités qui ont déjà pris un sérieux retard. Que la compréhension et le dialogue prévalent entre les agents de la société True Gold et les populations de Namissiguima.

Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
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