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Contre les surcharges des camions dans l’espace UEMOA :Appliquer strictement le règlement 14
Publié le jeudi 18 juin 2015  |  Le Quotidien




Des experts de l’Union économique et monétaire Ouest-africain (UEMOA) se réunissent, à Ouagadougou, du 17 au 19 juin 2015, pour étudier les modalités pratiques de la mise en œuvre du règlement 14 de l’Union, adoptée en décembre 2005. Une première rencontre d’échanges a eu lieu, le mercredi 17 juin 2015, entre des experts, en vue de préparer la rencontre des ministres des Infrastructures des pays membres de l’Union, du Ghana et de la Guinée Conakry.
Depuis décembre 2005, les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA) ont décidé d’adopter des codes de conduites en matière de protection et de préservation du patrimoine routier, dans la communauté. A la sortie du Conseil des ministres de l’UEMOA, il a été adopté le règlement 14 (R14), le 16 décembre 2005. Ce règlement qui n’est pas respecté dans la communauté est « relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport des marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA ». Cette situation de non-respect a été validée par une étude « sur la problématique de la préservation des investissements routiers, menée dans la région de 2008 à 2013 », indique Essowé Barcola, commissaire chargé de l’intérim du commissaire en charge du Département de l’Aménagement du Territoire communautaire et des Transports (DATC). « Près de 10 ans après son adoption, l’application dudit règlement demeure en deçà des résultats escomptés », se navre-t-il. Pour preuve, il cite l’étude de 2013 menée dans les Etats de l’Union qui indique que « le niveau actuel de surcharge sur les routes, occasionne une agressivité 5 à 7 fois supérieure à la norme admise par le règlement communautaire, avec pour corollaire, une durée de vie moyenne de 5 ans, pour des routes dimensionnées pour 15 ans ». Selon le Secrétaire général du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, les conséquences de la surcharge routière sont connues dans l’espace communautaire. « Elles ont pour noms : Dégradations précoces de nos routes, insécurité routière, coûts élevés des transports etc. », indique le secrétaire général. A cet atelier de Ouagadougou, les différents acteurs auront à peaufiner des recommandations au profit des ministres de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée afin de trouver une solution définitive à même d’appliquer la feuille de route de 2010, dans la mise en application du R14. Il s’agira pour eux de « faire une analyse critique et de consolider des résultats de l’étude d’évaluation de la mise en œuvre du règlement 14 réalisée par la commission de l’UEMOA ; d’examiner le niveau actuel d’implication des ports et plates-formes générant plus de 200 000 tonnes de fret annuel dans l’application du R14 et proposer une stratégie progressive, ambitieuse et réaliste de lutte contre la surcharge etc.».

Réduire le taux de camions en surcharge de 10% par an

Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, Thierry Barbé, chef d’unité, chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, la diminution des surcharges fait partie des conditions de financements ou d’investissements. « L’application concrète de mesures efficaces permettant une diminution constatée de la surcharge demeure une forte conditionnalité pour nos investissements routiers futurs », souligne-t-il. En tout état de cause, la Commission de l’UEMOA a élaboré sa stratégie. L’Union envisage donc « réduire le taux de camions en surcharge de 10% par an pendant les trois premières années », selon l’ambition de l’Union portée par Essowé Barcola. L’objectif, à long terme, est de parvenir à ramener le taux de camions en surcharge en dessous de « 50% au 31 décembre 2017 », espère-t-il. Le commissaire Barcola indique que la communauté va poursuivre son programme d’appui aux Etats membres par la « construction d’une station de pesage clé en main dans chacun des Etats aux sorties des ports et sur les corridors communautaires pour un montant d’environ 8 milliards de FCA ». Pour l’instant, les acteurs se chargeront de proposer un plan d’action ambitieux tendant à une application progressive et harmonisée des pratiques de lutte contre la surcharge dans la sous-région1
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