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Transition politique au Burkina : Soumane Touré contre la corruption des OSC
Publié le lundi 15 juin 2015  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
Politique : le PITJ tient son premier comité central
Samedi 19 octobre 2013. Ouagadougou. Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a tenu son premier comité central ordinaire. Photo : Soumane Touré, président du Bureau exécutif central du PITJ




Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), lors de sa rentrée politique, a organisé une conférence de presse le 12 juin 2015 au siège du parti à Ouagadougou. L’objectif était de dénoncer les imperfections de la transition et de se prononcer sur la question de l’armée, après l’insurrection populaire.

« Nous devons dénoncer la corruption de la société civile. Le plus ahurissant et qui est de notoriété publique, c’est la corruption des Organisations de la société civile (OSC) par Yacouba Isaac Zida et sa clique, depuis l’insurrection. Ils déversent d’énormes sommes d’argent à ces OSC pour étouffer les critiques sur les dérives et les frasques de la transition. D’ailleurs, cette transition est à plusieurs titres « bâtarde » parce qu’elle n’est pas celle prescrite par l’article 43 de notre Constitution, mais surtout parce qu’elle est née de la rencontre de putschistes militaires et civils qui ont codifié leur entente avec des agendas cachés ». C’est ce qu’a déclaré Soumane Touré, SG du PITJ, lors de la conférence de presse tenue le 12 juin dernier à Ouagadougou, dans le cadre de la rentrée politique du parti. Cette conférence qui a duré 2 heures d’horloge a été l’occasion pour Soumane Touré d’expliquer la faillite de la classe politique qui a conduit à l’émergence d’une société civile pléthorique et corrompue d’une part. D’autre part, de dénoncer les lourdes responsabilités de l’armée et des forces de sécurité dans le déraillement du processus démocratique et de se prononcer sur le nouveau Code électoral qui, pense-t-il, instaurera une crise post-électorale. Pour lui, les partis et formations politiques qu’il qualifie d’opportunistes et de criminels à col blanc qui peuplent et s’agitent sur la scène politique après avoir trahi l’insurrection dans son objet et ses attentes, ne se sont en rien préoccupés d’une réelle démocratie au Faso. L’armée et les forces de sécurité, a-t-il dit, sont à la base de la situation confuse et périlleuse dans laquelle est plongée le Burkina. A son avis, seule l’armée sait pourquoi, au moment de la mise en place des organes de la transition, elle a envoyé conséquemment des éléments au CNT et au gouvernement, en acceptant que Zida qu’elle avait désigné comme chef de l’Etat soit rétrogradé au rang de Premier ministre avec le portefeuille de la défense. A la question de savoir si Soumane Touré sera candidat en octobre 2015, il a répondu par la négative. Et de souligner que le nouveau code électoral est une preuve évidente de la collusion entre Zida, sa clique et les partis politiques affiliés à l’ancien CFOP, notamment le MPP. En effet, a-t-il ajouté, les récents propos du président Michel Kafando qui disent que Roch Marc Christian Kaboré n’est pas concerné par le nouveau Code électoral ont dévoilé l’agenda caché de la clique de Yacouba Isaac Zida et le MPP. « Le nouveau Code électoral a aggravé la crise dans laquelle se trouve notre pays en y provoquant une crise pré-électorale. Donc, Zida et le président Kafando doivent commencer à s’inquiéter pour leur avenir, en ayant à l’esprit ce qui a été le sort du capitaine Sanogo au Mali », a-t-il conclu.

Valérie TIANHOUN
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